Gîte des Guérisseurs

Rappel du premier message :

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

La minette observa avec plus d'attention son interlocuteur. Il était plutôt agréable à regarder et elle avait rarement vu un chat avec tant de douceur. La demoiselle crut voir le regard de son mentor s'assombrirent, mais elle pensa que ce n'était que son imagination. La dame jeta un regard tout autour d'elle et s'en prit plains les mirettes. Les herbes un peu partout, les quelques baies parsemer par-ci par-là, leurs odeurs envahirent son petit museau. Elle en prit une grande respiration, se sentant apaisée par l'ambiance générale. Son être semblait presqu'en harmonie avec ce lieu comme si elle était à sa place. Son mentor brisa le silence, la sortant de ses pensée et la faisant légèrement sursautée :
«Avant de commencer... Je dois te poser quelques questions. J'aimerais que tu y réponde le plus honnêtement possible.»
La demoiselle pencha doucement sa tête sur le côté. Quel genre de questions voulaient-ils poser ? Peut-être voulait-ils tester son peu de connaissances envers la guérison ou encore simplement apprendre à la connaître. C'était, les yeux remplies d'interrogation qu'elle attendit la suite. La minette remarqua qu'il eut un léger mouvement de tête et demanda :
«Pourquoi choisir cette voie?».
Excellente question! La demoiselle se plongea dans une petite introspection. Elle n'appréciait pas blesser les autres ou les voir s'entre blesser. La guerre n'était définitivement pas faites pour elle. On pourrait parler aussi de sa grande soif de connaissance. Ne dit-on pas savoir, c'est pouvoir ? La demoiselle ne souhaitait qu'aider son prochain, alléger le cœur de ses compères, accompagner les reines. Comme dit plus tôt, elle sentait que sa place était parmi les plantes, peut le Clan des Étoiles l'avait guider jusqu'ici. Après une petite minute, elle prit une bonne inspiration et dit dans un souffle :
«J'aime énormément aider les autres et le combat n'est pas fait pour moi. Je serai bien plus utile dans cette tanière qu'à parcourir les frontières. Je me sens bien mieux ici que partout ailleurs dans le camp, même si ce n'est que la première fois. Peut-être est-ce nos ancêtres qui ont guider mes pattes dans cette direction...»
Elle redressa le buste, affirmant ses paroles. Les mirettes emplies de détermination, elle fixa son mentor, attendant les prochaines questions avec une certaine curiosité.

Alors, comme lui lors de sa formation auprès de la tribu, la minette se sentais probablement à sa place dans un rôle tout autre que celui de l'apprenti guerrier, tout simplement. Comme il comprenait ce sentiment, comme il comprenait aussi le bon choix que faisait si jeune la petit femelle grise et noire, sans même réellement savoir ce qu'elle évitait.

Lui avait longtemps erré en tant qu'apprenti guerrier avant de trouver sa voie, alors de voir que cette ancienne chatonne savait déjà ou elle voulait aller, ce qu'elle voulais faire de ses pattes... c'était impressionnant!

-Sais-tu a quoi tu renonce en suivant la voie du guérisseur? Lui avait-on dit qu'elle ne pourrait jamais se lier a un autre félin, jamais avoir une famille de sang?

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Toujours en attente de la prochaine question, elle s'attarda sur ces divers sensations et impressions. Le sol de pierre sous elle lui semblait frais, malgré la chaleur insoutenable à l'extérieur. Profitant de la petite fraîcheur, elle en profita pour s'installer mieux, légèrement plus détendue. L'odeur lui parcourant les narines la faisait frémir de l'intérieur, elle ne pouvait s'empêcher de savourer chaque effluve. Se perdant en douceur dans ses pensées, essayant de peut-être reconnaître les herbes. Ses mirette s'attardèrent sur les plantes étendues dans un coin de la tanière, d'autres mise à sécher, selon elle, ainsi que les quelques baies mise dans un angle de l'antre. La minette fit rouler une petite pierre trouver sous son coussinet, question d'occuper un peu ses pattes. Son mentor pose une nouvelle question : «Sais-tu a quoi tu renonce en suivant la voie du guérisseur ?»
Certainement qu'elle savait! La féline renonçait d'avoir un compagnon, ainsi qu'une progéniture. Heureusement pour elle, la demoiselle avait une large famille et rien ne l'empêchait de devenir tante. Si l'on voudrait aller plus loin encore, elle considérait même le clan comme une seule et unique famille. La minette ferma légèrement les paupières, méditative, et dit d'une voix paisible :
«Jamais je ne connaitrai l'amour d'un compagnon et n'aurai de chatons de mon sang. Je n'ai aucun regret à abandonner ces privilèges. J'ai la chance d'avoir une superbe famille et, seul l'avenir me le confirmera, peut-être deviendrai-je tante».
Elle en profita pour se coucher sur le sol, absorbant un peu de la fraîcheur du sol. Fixant toujours de ses mirettes jaunes vives son guide. Si l'on regarderais dans le plus profond de ses yeux, il n'y avait aucune once de doutes, seuls la détermination et le bonheur y brillait.

Fleur d'Argent - Nuage de Chardons

L'air toujours aussi assuré, la minette ferma les yeux, comme pour se remémorer ce qu'on lui avait dit. Elle semblait consciente de ce que cela impliquait, mais pourtant, ne le regrettais pas, au grand désarrois du guérisseur.

-Et malgré ce sacrifice, tu veux suivre cette voie? Il était sincérement surpris par le choix de la jeune féline qui lui semblait tellement difficile à assumer.

-Ton enthousiasme me semble authentique... J'ai installé une litière à côté de la mienne, donc nous pouvons commencer l'instruction dès maintenant. Tu es prête?

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Le regard imperturbable de la minette étaient toujours fixé sur le matou en face d'elle, jusqu'à ce que celui-ci déclame :
«Et malgré ce sacrifice, tu veux suivre cette voie?»
Quand la demoiselle lu de la surprise dans le visage de son interlocuteur, elle fut légèrement perturbée. Cela lui avait toujours paru comme une évidence pour elle, cette voie. Lentement la féline pencha la tête sur le côté lorsque son mentor continua la discussion :
«Ton enthousiasme me semble authentique... J'ai installé une litière à côté de la mienne, donc nous pouvons commencer l'instruction dès maintenant. Tu es prête?»
L'apprentie commença par répondre à la première question, toujours de sa douce et joviale voix :
« Je veux la suivre plus que tout au monde. Je ne pourrai jamais voir à quoi ressemblerait ma progéniture, mais je fais partie des rares chats qui pourra rencontrer ses ancêtres.»
Pour ce qui était d'être prête, la petite avait l'impression de l'avoir été toute sa vie! La minette avait l'impression que toute son enfance était une prologue de ce moment. D'un regard toujours aussi brillant de volonté qu'elle enchaîna avec la réponse à la deuxième question :
« Merci infiniment de me prendre comme disciple, je m'en remets à vous. Je suis prête à commencer la voie du Guérisseur.»
Sur ces paroles, elle cala sa délicate tête sur ses pattes, les oreilles bien dresser pour ne manquer aucun enseignement.

▲ Rapace des Monts ▲

Avec Nuage d'un Soir @Chimère Maudite

Cela avait un sentiment de déjà vu beaucoup trop réaliste. Un jeune chat, étendu dans un nid, dans le gîte des guérisseurs. Son père, couché au chevet de la blessée. Alors qu'il regardait d'un regard triste les pattes entourées de toiles d'araignées de sa fille, Rapace des Monts se souvenait de son propre accident. De son réveil dans cette antre, avec son père et sa mère. Mais contrairement à lui, cette fois ci, c'était la fin des rêves pour Nuage d'un Soir. Fleur d'Argent lui avait annoncé la terrible nouvelle. Non seulement elle devrait porter sur ses épaules toute sa vie le poids du deuil de son frère, mais en plus elle ne pourrait plus devenir une guerrière. Rapace des Monts, à cette nouvelle, s'était offusqué. Si lui avait pu devenir un guerrier avec une patte en moins, alors sa fille pouvait devenir une guerrière sans griffes ! Mais la réalité était très différente. Sans griffes, impossible de s'enfuir du danger d'un prédateur. Sans griffes, impossible de combattre un autre chat dangereux. Sans griffes, elle ne pouvait devenir une guerrière.

Posant alors sa tête à la place de sa patte manquante, il poussa un long soupir triste. Non seulement il avait perdu son fils, mais il allait devoir annoncer les terribles nouvelles à Nuage d'un Soir quand elle se réveillera.

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Partie II
Le réveil

Pauvre, pauvre, pauvre petit chat, tu ne savais pas là-bas, dans le monde des rêves chimériques, ce qui t'attendait sur terre. Là, dans cette prairie de coquelicots et de garance, ton rire se transformait en boules de lumière et s'envolait vers le ciel, tu te roulais dans les herbes qui chatouillaient ton museau et tu regardais ton frère. Nuage de Déclin était beau ce jour-là, le miroitement du soleil sur son pelage lustré dansait comme les prés, agités de vagues par un vent chaud. Vous ne parliez pas, vous vous contentiez de la gaité de vos éclats de bonheur. De petits papillons à la couleur de l'émeraude, du saphir et de l'améthyste valsaient autour de vous. Allongée sur le dos, les pattes dressées vers les nuages, tu n'avais jamais été aussi heureuse qu'à ce moment précis.

Pauvre, pauvre, pauvre petit chat, quand tu te réveilleras, tout aura disparu autour de toi, le bonheur s'était annoncé comme un éphémère, ce petit insecte qui vit sa vie pleinement sans savoir qu'elle ne durera pas. La réalité n'a rien à voir avec ta jolie rêvasserie, ici bas, tu seras seule, sans lui, pour toujours.

Ô pauvre, pauvre, pauvre petit chat.

Tu t'éveillas en sursaut, tu n'étais plus au bord du lac, tu n'étais plus sur les galets, le museau de Nuage de Déclin n'était plus contre le tien, ton pelage était sec, la lumière de l'aube ne te berçait plus, l'eau ne te léchait plus tes pattes, les gouttes ne produisaient plus un bruit soporifique, tout avait changé. Tu mis quelques instants à comprendre que tu étais dans le gîte du guérisseur, à te rappeler de ce qui t'était arrivé, à te rappeler de ce qui lui était arrivé. Tou revint soudainement et te frappa comme les éclairs de cette nuit-là. L'orage, la tempête, l'arbre, la pluie, le lac, tes griffes... tes griffes !
Un douleur lancinante et terrible te traversa de la tête au pied, chacun de tes muscles se contracta dans une affliction cyclopéenne, le spasme acheva de te faire ouvrir les yeux.

Devant toi, le menton posé sur la roche froide, Rapace des Monts te regardait, l'air triste. Il se redressa soudainement quand il te vit t'éveiller, l'expression dans ses prunelles te glaça, quelque chose de grave était arrivé. L'empyreume des plantes te fit tourner la tête, alors que la grotte se dessinait progressivement autour de toi. Allongée dans un nid de fortune, tu étais la seule patiente ce jour là. Une bise accorte agitait doucement les quelques ramages de lierre à l'entrée, entre les lianes, le soleil du soir se glissait timidement. Tes pattes étaient enveloppées de toile d'araignée et la première réalité te frappa. Quand tu voulus sortir tes griffes de leur étreinte, rien ne se passa, si ce n'est que ta mâchoire se serra pour faire face à la douleur.

Tu jetas un regard effrayé à ton géniteur, que se passait-il ? Pourquoi ne pouvais-tu plus les sortir ? Pourquoi avais-tu si mal ? Pourquoi une couleur écarlate se répandait doucement sur la maison volée des arachnides ? Tu ne comprenais rien, tu avais peur, tu ne pus t'empêcher de te jeter contre son torse, et de coller ton front contre son poitrail chaud. Pendant un instant, tes problèmes s'évaporèrent, et tu retrouvas le confort de la pouponnière, ne manquait que la douceur de ton frère... ton frère. Deuxième réalité. Tu t'éloignas soudainement de ce cocon d'amour, pour planter ton regard dans celui de ton père.

- Nuage de Déclin ?!

Il n'eut pas à parler, aucun mot ne sorti d'entre ses babines roses, ou ne s'échappa de ses crocs jaunis par le temps. Tu savais, tu compris. Le monde s'effondra, comme jamais il ne le referait, tout ce qui avait du sens jusque là, s'envola. La douleur dans ton coeur effaça celle de tes pattes tant elle était grande, elle prit la forme d'un monstre noir et dévora tout ton espoir. Pendant un instant, tu ne bougeas plus, puis, tu te mis à agiter la tête, à droite, puis à gauche, doucement, puis rapidement.

- Non... Non... non, non, non ! Papa ! Non ! Dis moi qu... dis moi qu'il est en vie, papa, dis moi que vous l'avez sauvé, s'il te plaît, s'il te plait papa, dis moi qu'il est quelque part ici ! Pitié papa, je t'en supplie...

Tu criais, tu pleurais, tu sanglotais, ta vision se brouillait, car le seul Nuage de Déclin dans le camp, était un cadavre froid et pleurant.

Nuage de Chardons a écrit:

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Le regard imperturbable de la minette étaient toujours fixé sur le matou en face d'elle, jusqu'à ce que celui-ci déclame :
«Et malgré ce sacrifice, tu veux suivre cette voie?»
Quand la demoiselle lu de la surprise dans le visage de son interlocuteur, elle fut légèrement perturbée. Cela lui avait toujours paru comme une évidence pour elle, cette voie. Lentement la féline pencha la tête sur le côté lorsque son mentor continua la discussion :
«Ton enthousiasme me semble authentique... J'ai installé une litière à côté de la mienne, donc nous pouvons commencer l'instruction dès maintenant. Tu es prête?»
L'apprentie commença par répondre à la première question, toujours de sa douce et joviale voix :
« Je veux la suivre plus que tout au monde. Je ne pourrai jamais voir à quoi ressemblerait ma progéniture, mais je fais partie des rares chats qui pourra rencontrer ses ancêtres.»
Pour ce qui était d'être prête, la petite avait l'impression de l'avoir été toute sa vie! La minette avait l'impression que toute son enfance était une prologue de ce moment. D'un regard toujours aussi brillant de volonté qu'elle enchaîna avec la réponse à la deuxième question :
« Merci infiniment de me prendre comme disciple, je m'en remets à vous. Je suis prête à commencer la voie du Guérisseur.»
Sur ces paroles, elle cala sa délicate tête sur ses pattes, les oreilles bien dresser pour ne manquer aucun enseignement.

Fleur d'Argent - Nuage de Chardons

Hochant à nouveau la tête, le guérisseur du clan du Crépuscule accepta la jeune femelle à ses côtés.

-Très bien, puisque tu semble motivée, que dirais-tu d'apprendre à reconnaître quelques remèdes de bases? Dès demain, nous pourrons faire un tour du territoire afin de trouver de quoi remplir la réserve, et t'entraîner en conditions réelle.

Joignant le geste à la parole, le matou se dirigea vers une fissure dans l'antre qui cachait de nombreuses plantes odoriférantes et en sortie quelques une qu'il plaça devant la jeune minette.

(Si tu veux, on peux lancer en parallèle le rp des "conditions réelles"! Smile

)

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Toujours à l'écoute, la féline continuait d'observer les moindres faits et gestes de son mentor. Celui-ci continua la discussion :
« Très bien, puisque tu semble motivée, que dirais-tu d'apprendre à reconnaître quelques remèdes de bases? Dès demain, nous pourrons faire un tour du territoire afin de trouver de quoi remplir la réserve, et t'entraîner en conditions réelle. »
Sur ces paroles, la femelle redressa prestement la tête, la curiosité faisait briller de mille-feux ses mirettes. Son regard suivit le moindres des mouvements du matou. Le mâle se dirigea vers une fente dans la caverne, un peu plus au fond, il se dégageait de nombreuses odeurs, tantôt âpres, tantôt plus douce. Elle tenta malgré d'elle d'associer une odeur à une quelconque plantes, mais n'ayant très peu de connaissances elle ne réussit guère. Aussitôt le guérisseur de retour à ses côtés, elle s'empressa de lui répondre d'un ton joviale :
« Avec plaisir! Je ne suis sorti que très peu du campement, j'essaierai de contenir mon enthousiasme. »
Sur ces paroles, elle s'assit à nouveau, tout en poussant un léger rire. Ses joyaux jaunâtres fixait avec attention les herbes que son mentor avait ramener. Elle agitait les moustaches lorsque les odeurs vinrent chatouiller son museau noir.

Tout le monde ne peut pas devenir guerrier | Nuage de Printemps | @Chimère Maudite

La consigne de son père était stricte : ne jamais rentrer dans la tanière des guérisseurs. Si jamais il s’était fait mal ou qu’il se sentait malade, il devait immédiatement en informer Fleur de Sorbier. Et en retour, sa mère lui affirma qu’elle qu’elle serait toujours disponible s’il avait besoin d’elle, qu’il n’y avait aucun mal à admettre ses faiblesses. C’était, selon elle, ce qui faisait un grand guerrier. Patte de Poussière voulait devenir un guerrier digne de se tenir aux côtés de Griffe de Lézard, de protéger Patte de Sable et Patte de Coton. Et jusqu’ici, il s’y était tenu avec une rigueur admirable. Mais la curiosité le tiraillait terriblement. Pour la faire disparaître, le petit chat ferma fortement les yeux et se concentra très fort pour ne plus y penser.

//Avec Nuage d'un Soir//:

Étoile du Groseiller

Étoile du Groseiller avait enfin trouvé le courage de revenir voir Nuage d'un Soir. Peu après son incident, il était venu lui rendre visite, mais il s'était avéré trop tôt. Il avait trouvé la jeune chatte endormie, et Fleur d'Argent lui avait indiqué qu'il lui avait donné des graines de pavot pour apaiser ses maux, autant ceux de l'esprit que ceux du corps. Le meneur s'était promis de revenir plus tard, et ce plus tard était maintenant. Il entra dans le grotte, les narines frémissant au chatouillement des parfums des mille plantes du guérisseur. Son apprentie était là, bien réveillée. Un coup d'œil rapide à ses bandages de toile d'araignée lui fit comprendre que ses coussinets avaient enfin cessé de saigner.

≪Tu as l'air d'aller mieux, remarqua-t-il en hochant la tête d'un air approbateur. Je m'excuse de ne pas être venu plus tôt. Enfin, je suis venu mais....bref, je m'en excuse.≫

Pelage de Noisette a écrit:: Tout le monde ne peut pas devenir guerrier | Nuage de Printemps | @Chimère Maudite

La consigne de son père était stricte : ne jamais rentrer dans la tanière des guérisseurs. Si jamais il s’était fait mal ou qu’il se sentait malade, il devait immédiatement en informer Fleur de Sorbier. Et en retour, sa mère lui affirma qu’elle qu’elle serait toujours disponible s’il avait besoin d’elle, qu’il n’y avait aucun mal à admettre ses faiblesses. C’était, selon elle, ce qui faisait un grand guerrier. Patte de Poussière voulait devenir un guerrier digne de se tenir aux côtés de Griffe de Lézard, de protéger Patte de Sable et Patte de Coton. Et jusqu’ici, il s’y était tenu avec une rigueur admirable. Mais la curiosité le tiraillait terriblement. Pour la faire disparaître, le petit chat ferma fortement les yeux et se concentra très fort pour ne plus y penser.

Il ne faisait pas très beau ce jour là, alors qu'une nappe enneigée couvrait le ciel uniforme, une chaleur accablante et écrasante faisait le contraste. La lumière blanche du ciel nuageux baignait le temps d'une atmosphère étrange, on ne savait plus vraiment si c'était le matin ou le soir, et la vie défilait tout doucement. Dans l'antre aux odeurs enivrantes, tu t'efforçais de trier des herbes que tu ne connaissais pas encore. Tu t'étais finalement débarrassé des toiles d'araignée qui avait habillé tes pattes pendant prêt d'une lune, mais si ton corps était enfin guéri, il n'en était rien de ton coeur. Quand le soleil se levait, tu venais souvent de t'endormir et pourtant tu t'éveillais, et parfois pendant un instant, tu oubliais. Tu cherchais une présence à tes côtés, une odeur oubliée, une voix chantante, mais elles n'étaient jamais là. Soudain, quand tes yeux s'ouvraient, tout revenait, et chaque réveil était plus dur que le précédent. Ensuite, la journée se déroulait en silence, tu évitais le plus possible le contact avec les autres, préférant les tâches ingrates, tu te contentais d'accueillir ceux qui venaient dans le gîte des soigneurs.
Alors que tu arrangeais des feuilles en petit tas, tu entendis un bruit vers l'entrée. Tu t'approchas doucement du rideau de lierre, pour constater un petit chaton derrière.

- Bonjour, as-tu besoin de quelque chose ? dis-tu d'une voix robotique, dénuée du moindre sentiment.

@Étoile du Groseiller

La veillée de ton frère était passée, le ciel ne pleurait plus, seul ton coeur demeurait sanglotant, même tes yeux n'avaient plus assez de larmes pour ta peine. Tu aurais voulu l'imaginer courir entre les étoiles dans un monde nouveau et plus doux, où il serait libre d'aventures, mais tu revoyais sans arrêt son visage trempé batailler contre la tempête, son regard effrayé se planter dans le tien pour hurler un "à l'aide" silencieux, tu songeais à la panique qui l'avait habité les quelques minutes ayant précédé sa mort, et quand tu arrivais au moment où il te disait son dernier au revoir, tu te rejouais la scène, et ainsi de suite. Allongée sur le flanc dans l'obscurité du gîte des guérisseurs, envoûtée par les senteurs explosantes, tu fixais un point fixe sans vraiment le voir, trop égarée dans ton esprit. Tu ne mangeais pas, ou du moins peu, tu n'y arrivais pas, tu n'arrivais plus à rien. Parfois, tu te redressais en grimaçant pour laper l'eau à côté de toi, et tu retournais à ta torture psychologique, éteinte.

Alors que tu t'entendais crier son nom pour la centième fois de la journée, exactement comme tu l'avais fait avant que l'arbre ne s'effondre, une présence perturba le scénario. Comme le faisait le soleil du soir, ton meneur et mentor se glissa entre les lianes de lierre qui offraient l'intimité au gîte, et il s'approcha de toi à pas feutrés. Ton malheur ne te faisait pas oublier tes manières, tu te redressas pour lui adresser un signe de tête poli. Les excuses d'Étoile du Groseillier réchauffèrent un peu ton coeur glacé par la douleur, mais tu ne réussis pas à lui offrir le sourire que tu lui réservais.

- Fleur d'Argent a fait du bon travail, oui. Te contentas-tu de répondre.

Patte de Poussière & Nuage de Printemps | @Chimère Maudite

Patte de Poussière sursauta quand une voix l’interpella. En levant les yeux, il vit une grande chatte qui le regardait, le regard vide de toute émotion. Le jeune chaton s’aplatit contre le sol, effrayé à l’idée de se faire punir par la guérisseuse. Il savait qu’il ne devait pas être là mais sa curiosité avait été plus forte. Ses parents n’étaient pas méchants et il ne lui était jamais rien arrivé de mal. Mais on lui avait appris qu’il valait mieux avouer sa bêtise que de mentir.

— Je voulais voir à quoi ça ressemblait à l’intérieur… Tu vas le dire à mes parents ?

Nuage de Chardons a écrit:

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Toujours à l'écoute, la féline continuait d'observer les moindres faits et gestes de son mentor. Celui-ci continua la discussion :
« Très bien, puisque tu semble motivée, que dirais-tu d'apprendre à reconnaître quelques remèdes de bases? Dès demain, nous pourrons faire un tour du territoire afin de trouver de quoi remplir la réserve, et t'entraîner en conditions réelle. »
Sur ces paroles, la femelle redressa prestement la tête, la curiosité faisait briller de mille-feux ses mirettes. Son regard suivit le moindres des mouvements du matou. Le mâle se dirigea vers une fente dans la caverne, un peu plus au fond, il se dégageait de nombreuses odeurs, tantôt âpres, tantôt plus douce. Elle tenta malgré d'elle d'associer une odeur à une quelconque plantes, mais n'ayant très peu de connaissances elle ne réussit guère. Aussitôt le guérisseur de retour à ses côtés, elle s'empressa de lui répondre d'un ton joviale :
« Avec plaisir! Je ne suis sorti que très peu du campement, j'essaierai de contenir mon enthousiasme. »
Sur ces paroles, elle s'assit à nouveau, tout en poussant un léger rire. Ses joyaux jaunâtres fixait avec attention les herbes que son mentor avait ramener. Elle agitait les moustaches lorsque les odeurs vinrent chatouiller son museau noir.

Le guérisseur attrapa un peu de menthe aquatique à l'odeur poivré, ainsi que des graines de pavot et des racines de glouteron.

-Est ce que tu a déjà vu l'un de ses remèdes? Je les utilises souvent, alors il faudra rapidement te familiariser avec eux.

Le but était simple: apprendre à reconnaître les remèdes les uns après les autres, afin de rapidement assimilés tout ceux de la réserve.

Réveil de Petit Génépi:

Il suivait son père sur un chemin de terre. Les landes s'étalaient à perte de vue et le petit mâle ne sentais plus ses coussinets à force de marcher depuis l'aube. Et jusqu'à l'Aube! Ils avaient quitter la rive de mer pour s'enfoncer loin dans les terres, là ou le vent ne porte plus les mouettes, ou le sel ne chatouille plus la langue, et ou la bruyère prenait la place des algues.

Et sans que rien ne le prévienne, il avait soudain sentit son visage se déchirer, son œil se couvrir d'un voile noir et son flanc lui brûler atrocement. Ses pattes ne touchaient plus le sol, il n'entendait que des cris inconnus et le feulement de son père qui griffait l'ennemi. L'instant d'après, il ne voyait plus rien, du sang avait couler sur ses yeux rendant le petit aveugle. Mais il sentait le vent dans ses moustaches, la douleur sur ses côtes, et sur toute la gauche de son visage.

-Qu'est ce qu'il se passe? Papa! Gargouilla t il, le museau couvert de sang, alors qu'il agita faiblement les pattes pour retrouver un point d'appui quelque part. Mais ses antérieurs ne rencontraient rien d'autre que l'air et un vent de plus en plus fort, et de plus en plus froid.

Un battement d'air sourd trahissait la présence de l'oiseau, de même que la douleur qui ne s'estompait pas donnait une indication de taille au petit. Le rapace le tenait toujours. Il devait s'échapper!

L'instant d'après, c'était le choc. Il avais sentit le vide, et l'eau. Puis un trou noir. Un trou béant qui avait avalé tout ce qui faisait de lui un chaton heureux de vivre. De quoi se souvenait il? De la chute, de l'eau... Des cris, eux ne le quitterais surement jamais. Les siens, ceux de son père, ceux de l'oiseau.

Et alors que le souvenir auditif de la terreur qu'il avait vécu le traversait encore, le chaton sentit son corps trembler sur un sol mou et chaud.

Mou et chaud? Maman? Aucun visage n'apparaissait dans ses souvenirs, seul une obscurité inquiétante qui effrayait le chaton. Il savait qu'il avait une mère... un père aussi! Il lui semblait même qu'il n'était pas le seul chaton... Il se souvenait qu'ils marchaient pour aller... pour aller...?

Ils marchaient. Son père était là, il avait crier son nom lorsque le sol avait disparu de sous ses pattes. Sa voix résonnait toujours dans ses oreilles. Quoi d'autres?...

....

Cloué sur place par une angoisse irrationnelle grandissante, le chaton fronça le museau tandis qu'il sentais une substance collante lui barrer le visage. Il était étrangement faible, comme si son corps dormait alors que son esprit s'était éveillé. Un bruissement de vent dans des feuillages lointain lui hérissa le poil mais autour de lui, tout semblait pourtant très calme. Est ce qu'il avait rêver? Il ne sentais même plus la douleur de son côté ou de son museau! Tout ça devait être un rêve! Alors, sans doute qu'il allait retrouver sa mère lorsqu'il ouvrirait les yeux!

Et l'obscurité disparaîtrais pour de bon!

Prenant une grande inspiration -limitée elle aussi par la même matière gluante qu'il avait sur le museau- le chaton ouvrit enfin les yeux. Ou plutôt, ouvrit l’œil. Sur sa gauche, le monde restais ténèbres, tandis que sur sa droite, il se trouvais dans une tanière calme aux airs de range-plante en tout genre.

A cause de cette chose gluante...

-Maman? Appela t il piteusement d'une voix qui semblait ne pas lui appartenir tant elle était grave et abîmé, suivi aussitôt de toussotement douloureux.

Une silhouette entra précipitamment dans le champ de vision du petit matou qui n'eut pas la force de bouger, bien que son cœur s'emballa dans un tambourinement excessif lui aussi. Un chat inconnu s'approcha de lui, l'observant avec une attention un peu gênante mais l'air doux, ce qui rassura un peu le chaton. Pas de griffes, pas de crocs. Mais un regard persistant.

-Est ce que ça va petit? Tu a mal quelque part? Lui demanda l'adulte avec beaucoup de douceur encore une fois.

Clignant de l'oeil en secouant légèrement la tête, le minet réfuta la question et en posa une autre.

-Je suis ou? Elle est ou Maman?... Et Papa? Aussitôt, le regard du matou roux et blanc changea, et la boule de poil y perçut une sorte de... tristesse? Ou de pitié?

-Je suis désolé... Il n'y a que toi ici. Tu es à l'abri, dans le campement du clan du Crépuscule.

Le campement du clan de... quoi? Relevant un peu trop brusquement le menton, le chaton laissa s'envoler un râle de douleur alors que finalement, son corps se réveillais enfin. Avec toute la douleur qui l'accompagnait.

-J'ai mal! Couina t il alors qu'il se sentais prendre feu de partout, comme si la douleur endormie était aussi brûlante que lors de l'accident.

L'accident?... Il en avait des flashs, surtout des cris... Des sensations, mais pas vraiment de souvenir.

Aussitôt, le grand matou recula pour attraper quelque chose derrière lui, sans que le chaton ne voit de quoi il s'agissait.

-Ce sont des graines de pavot, elle vont soulager ta douleur. Lui miaula t il presque dans un chuchotement, en lui présentant quelques petites graines noires inoffensives.

Sans hésiter, le petit chat blessé lécha les graines, trop pressé d'atténuer ses souffrances.

-Comment tu t'appelle, petit?

Il sentais progressivement la douleur s'éteindre, et sa paupières se faire lourde. Bientôt, il allait se rendormir.

-Je m'appel G.... euh... Gé?... Ga?... Je ne sais plus... En d'autres occasions, il se serait sans doute affolé de cette soudaine perte de mémoire, mais là, il était beaucoup trop fatigué et happé par le sommeil des graines noires pour être lucide.

Petit Génépi - Nuage de Printemps

@Chimère Maudite

(Au cas ou, Génépi ne se souvient plus de son nom, donc pour l'instant, il a pas de nom -je vais faie un rp pour lui en donner un- et ne se souvient de quasi rien si ce n'est des éléments de son accident)

Le chaton avait ouvert l’œil. Comme la première fois, le calme régnait dans la tanière range-plante, et le vent semblait courir sur les feuilles des arbres environnants. Comme la première fois, son œil et son côté gauche était recouvert par la matière gluante, tout comme son flanc droit... Sans doute avait il encore besoin de ça pour aller mieux. Il ne savait pas trop ce que c'était, mais il n'avait aucune envie d'y toucher. Le contact froid avec sa peau lui déplaisait suffisamment.

Ses blessures lui faisait toujours mal, mais clairement moins que lors de son premier réveil, quelques jours plus tôt. Et les traitements administrés faisaient leurs effets. Bientôt, il serait sans doute sur pattes, et toute cette histoires ne serait plus qu'un affreux mais lointain souvenir! Il pourrait peut-être même partir à la recherche de sa famille!

Alors qu'il écoutait le chant des oiseaux depuis son nid de mousse, il entendit un pas s'approcher de la tanière. Serait-ce Fleur d'Argent, qu'il avait déjà rencontré plus tôt?

//Avec Nuage d'un Soir//:

Étoile du Groseiller

Le cœur du chat noir et blanc se serra à la réponse de sa novice. Physiquement et mentalement, elle resterait marqué à vie. Ses yeux semblaient ne plus jamais être capable de s'illuminer, ni sa voix de s'égayer.

≪Fleur d'Argent est un guérisseur exceptionnel, mais si un chat ne veut pas guérir, tous les remèdes du monde n'y peuvent rien, déclara-t-il. Tu fais preuve d'une grande force, Nuage d'un Soir. C'est pour ça que j'ai décidé que tu reprendras l'entraînement avec moi dès que Fleur d'Argent t'auras complètement remise sur patte. Griffes ou pas griffes, tu peux devenir une féroce guerrière au même titre que les autres chats de ton âge.≫

Étoile du Groseiller espérait revoir une certaine lueur d'ambition dans les prunelles de sa nièce, mais à son désarrois, n'y trouva que de la résignation.

Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Toujours assise à observer son mentor, elle écarquilla les yeux quand il s'approcha avec trois plantes. La première était des feuilles très odorantes, une effluve très poivré. C'était des feuilles d'un vert vifs, ses bords étaient légèrement dentelés et sa forme général plutôt arrondies. La deuxième était de petites billes noirâtres, il s'en dégageait aucune odeur particulière. La minette pencha la tête en se rappelant avoir déjà vu bien des chats prendre se remèdes. La dernière était une bonne grosse racine, brune, bien nettoyé. À ses yeux, la racine qu'avait emmener le guérisseur ressemblait à n'importe quelle autre. Son aîné commença l'entraînement :
« Est ce que tu a déjà vu l'un de ses remèdes? Je les utilises souvent, alors il faudra rapidement te familiariser avec eux. »
La minette ferma les yeux pour bien s'imprégner des odeurs, approchant même son museau de deux des plantes, les graines et la racine. Comme dit plus haut, elle se souvenait d'avoir vu plusieurs félins prendre les petites graines.
« J'ai déjà vu à quelques reprises les graines, mais les deux autres me sont inconnus. Quelles sont leurs propriétés ? »
La curiosité intensifiait son regard, la minette avait soif de connaissances.

~Avec Rapace des Monts~

Le félin était sortit de la tanière des anciens avec précipitation lorsqu'il avait entendu les réactions paniqué et inquiète dans le camp. Le premier visage qu'il vit fut celui de Soleil du Matin, le regard écarquillés et tremblant de peur, a ses côtés, Rapace des Monts, appuyé contre son frère, le visage maculé d'une traîné de sang et un regard... Vide ?
Fleur d'Argent avait emmené le félin dans son antre et avait passé plusieurs heures a examiné le patient, laissant alors le père dans la clairière du camp. Soleil du Matin avait fuit le camp, mais Aube Filante ne s'en était pas inquiété, le plus important, c'était Rapace des Monts pour le moment.
Lorsque Edelweiss lui permit enfin de voir son fils, il n'hésita pas un seul instant.

-Rapace des Monts ? Que s'est-il passé ? Tu vas bien ?

Fleur d'Argent - Nuage de Chardons

Le guérisseur opina du museau. Il n'était pas étonnant que la femelle ne connaisse que les graines de pavot!

-Les graines de pavot sont très utile! Elles endorment les douleurs, et aussi les chats! Mais il faut être prudent! Si tu en donne trop, cela peux causer la mort! Comme beaucoup de remèdes ici, il faut toujours rester prudent avec nos choix de traitements et avec leur dosage. Cependant, les graines de pavot sont quasiment quotidiennement utilisé: en cas de mauvaise chute, de maux de tête, griffe arraché etc... Elle nous servent à stopper la douleur. J'en ai donnée beaucoup de Nuage de Printemps quand elle était souffrante. Mais toujours à petite dose!

Délaissant les graines noire, le guérisseurs posa la queue devant la plante poivré.

-Ici, tu as de la menthe aquatique. Son odeur est très particulière, il est donc facile de la retrouver dans la nature. D'autant que, comme son nom l'indique, elle pousse près des cours d'eau. Et elle nous est aussi précieuse que les graines de pavot: elle sert à traiter les maux de ventre notamment. Si on en fait un cataplasme, alors elle devient une alliée de choix pour soulager les douleurs musculaire ou articulaire. Les anciens en raffolent, surtout lorsqu’arrive la saison des feuilles mortes!
Et enfin... Ceci est une racine de glouteron. Elle est utile de plusieurs façon! Soit tu la garde sous cette forme, et elle te permet de traiter les infections comme des morsures ou des plaies en tout genre, soit tu cueille les feuille et les donne a mâcher. Sous cette forme, tu ne peux la donner que si la plaie est propre.

Après cette explication en profondeur, le guérisseur se sentait un peu plus en confiance dans son rôle. Nuage de Chardons semblait assoiffée de savoir et pour ce qui est de connaître les plantes, il en savait un rayon.

Chimère Maudite a écrit:: Partie II
Le réveil

Pauvre, pauvre, pauvre petit chat, tu ne savais pas là-bas, dans le monde des rêves chimériques, ce qui t'attendait sur terre. Là, dans cette prairie de coquelicots et de garance, ton rire se transformait en boules de lumière et s'envolait vers le ciel, tu te roulais dans les herbes qui chatouillaient ton museau et tu regardais ton frère. Nuage de Déclin était beau ce jour-là, le miroitement du soleil sur son pelage lustré dansait comme les prés, agités de vagues par un vent chaud. Vous ne parliez pas, vous vous contentiez de la gaité de vos éclats de bonheur. De petits papillons à la couleur de l'émeraude, du saphir et de l'améthyste valsaient autour de vous. Allongée sur le dos, les pattes dressées vers les nuages, tu n'avais jamais été aussi heureuse qu'à ce moment précis.

Pauvre, pauvre, pauvre petit chat, quand tu te réveilleras, tout aura disparu autour de toi, le bonheur s'était annoncé comme un éphémère, ce petit insecte qui vit sa vie pleinement sans savoir qu'elle ne durera pas. La réalité n'a rien à voir avec ta jolie rêvasserie, ici bas, tu seras seule, sans lui, pour toujours.

Ô pauvre, pauvre, pauvre petit chat.

Tu t'éveillas en sursaut, tu n'étais plus au bord du lac, tu n'étais plus sur les galets, le museau de Nuage de Déclin n'était plus contre le tien, ton pelage était sec, la lumière de l'aube ne te berçait plus, l'eau ne te léchait plus tes pattes, les gouttes ne produisaient plus un bruit soporifique, tout avait changé. Tu mis quelques instants à comprendre que tu étais dans le gîte du guérisseur, à te rappeler de ce qui t'était arrivé, à te rappeler de ce qui lui était arrivé. Tou revint soudainement et te frappa comme les éclairs de cette nuit-là. L'orage, la tempête, l'arbre, la pluie, le lac, tes griffes... tes griffes !
Un douleur lancinante et terrible te traversa de la tête au pied, chacun de tes muscles se contracta dans une affliction cyclopéenne, le spasme acheva de te faire ouvrir les yeux.

Devant toi, le menton posé sur la roche froide, Rapace des Monts te regardait, l'air triste. Il se redressa soudainement quand il te vit t'éveiller, l'expression dans ses prunelles te glaça, quelque chose de grave était arrivé. L'empyreume des plantes te fit tourner la tête, alors que la grotte se dessinait progressivement autour de toi. Allongée dans un nid de fortune, tu étais la seule patiente ce jour là. Une bise accorte agitait doucement les quelques ramages de lierre à l'entrée, entre les lianes, le soleil du soir se glissait timidement. Tes pattes étaient enveloppées de toile d'araignée et la première réalité te frappa. Quand tu voulus sortir tes griffes de leur étreinte, rien ne se passa, si ce n'est que ta mâchoire se serra pour faire face à la douleur.

Tu jetas un regard effrayé à ton géniteur, que se passait-il ? Pourquoi ne pouvais-tu plus les sortir ? Pourquoi avais-tu si mal ? Pourquoi une couleur écarlate se répandait doucement sur la maison volée des arachnides ? Tu ne comprenais rien, tu avais peur, tu ne pus t'empêcher de te jeter contre son torse, et de coller ton front contre son poitrail chaud. Pendant un instant, tes problèmes s'évaporèrent, et tu retrouvas le confort de la pouponnière, ne manquait que la douceur de ton frère... ton frère. Deuxième réalité. Tu t'éloignas soudainement de ce cocon d'amour, pour planter ton regard dans celui de ton père.

- Nuage de Déclin ?!

Il n'eut pas à parler, aucun mot ne sorti d'entre ses babines roses, ou ne s'échappa de ses crocs jaunis par le temps. Tu savais, tu compris. Le monde s'effondra, comme jamais il ne le referait, tout ce qui avait du sens jusque là, s'envola. La douleur dans ton coeur effaça celle de tes pattes tant elle était grande, elle prit la forme d'un monstre noir et dévora tout ton espoir. Pendant un instant, tu ne bougeas plus, puis, tu te mis à agiter la tête, à droite, puis à gauche, doucement, puis rapidement.

- Non... Non... non, non, non ! Papa ! Non ! Dis moi qu... dis moi qu'il est en vie, papa, dis moi que vous l'avez sauvé, s'il te plaît, s'il te plait papa, dis moi qu'il est quelque part ici ! Pitié papa, je t'en supplie...

Tu criais, tu pleurais, tu sanglotais, ta vision se brouillait, car le seul Nuage de Déclin dans le camp, était un cadavre froid et pleurant.

"- Je suis désolé Nuage d'un Soir. Si désolé que cela t'arrive...."

Murmura Rapace des Monts, impuissant face à la douleur de sa fille. Il ne put que l'attirer contre son poitrail avec sa patte avant restante, la laissant se blottir contre sa fourrure. Rien de ce qu'il pourrait dire aidera sa fille à aller mieux dans ce moment là. Il le savait très bien. Seul le temps réparait ce genre de blessure laissant le cœur à vif, sanglant, et la douleur si forte qu'elle étouffait celle du corps, avant de la renforcer.

Alors, le guerrier ne put faire que ce qui était dans ses moyens. Tenir son unique chaton vivant serré contre lui, et laisser Nuage d'un Soir pleurer sa peine, crier toute sa douleur.

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Quête d'Excellence a écrit:: ~Avec Rapace des Monts~

Le félin était sortit de la tanière des anciens avec précipitation lorsqu'il avait entendu les réactions paniqué et inquiète dans le camp. Le premier visage qu'il vit fut celui de Soleil du Matin, le regard écarquillés et tremblant de peur, a ses côtés, Rapace des Monts, appuyé contre son frère, le visage maculé d'une traîné de sang et un regard... Vide ?
Fleur d'Argent avait emmené le félin dans son antre et avait passé plusieurs heures a examiné le patient, laissant alors le père dans la clairière du camp. Soleil du Matin avait fuit le camp, mais Aube Filante ne s'en était pas inquiété, le plus important, c'était Rapace des Monts pour le moment.
Lorsque Edelweiss lui permit enfin de voir son fils, il n'hésita pas un seul instant.

-Rapace des Monts ? Que s'est-il passé ? Tu vas bien ?

Rapace des Monts ne comprenait rien de ce qu'il lui arrivait. Mais Fleur d'Argent lui avait dit que c'était dû au choc sur sa tête. Que parfois, cela arrivait. Pourtant, cela ne rassurait en rien le matou. Tremblant, il ne pouvait voir à présent que les ténèbres profonds et poisseux. Et cela était terrifiant. Il sursautait au moindre bruit, à la moindre odeur, qui lui apparaissait à chaque fois si fort, si violent. Quand Aube Filante rentra dans l'antre, Rapace des Monts sursauta. Il mit un certain temps à identifier l'odeur de son père.

"- Je suis tombé pendant une séance de chasse... Fleur d'Argent a dit que je suis aveugle, et que ça ne reviendra peut être pas." Miaula-t-il, la voix tremblante. Comment son père allait-il le prendre, maintenant qu'il ne pourrait plus jamais être guerrier ?

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Fleur d'Argent - Nuages de Chardons

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

La demoiselle remarqua que son mentor opina du museau et lui donna des explications plus détaillés :
« Les graines de pavot sont très utiles! Elles endorment les douleurs, et aussi les chats! Mais il faut être prudent! Si tu en donnes trop, cela peux causer la mort! Comme beaucoup de remèdes ici, il faut toujours rester prudent avec nos choix de traitements et avec leurs dosages. Cependant, les graines de pavot sont quasiment quotidiennement utilisées: en cas de mauvaise chute, de maux de tête, griffe arrachée etc... Elle nous servent à stopper la douleur. J'en ai donnée beaucoup de Nuage de Printemps quand elle était souffrante. Mais toujours à petite dose! »
La femelle agita les oreilles en signe de compréhension. Comme les graines étaient souvent utilisées, elles se nota mentalement qu'elle devait s'assurer qu'ils en aient une bonne réserve. Le félin continua d'octroyer ses enseignements :
« Ici, tu as de la menthe aquatique. Son odeur est très particulière, il est donc facile de la retrouver dans la nature. D'autant que, comme son nom l'indique, elle pousse près des cours d'eau. Et elle nous est aussi précieuse que les graines de pavot: elle sert à traiter les maux de ventre, notamment. Si on en fait un cataplasme, alors elle devient une alliée de choix pour soulager les douleurs musculaire ou articulaire. Les anciens en raffolent, surtout lorsqu’arrive la saison des feuilles mortes!
Et enfin... Ceci est une racine de glouteron. Elle est utile de plusieurs façon! Soit tu la garde sous cette forme, et elle te permet de traiter les infections comme des morsures ou des plaies en tout genre, soit tu cueille les feuille et les donne a mâcher. Sous cette forme, tu ne peux la donner que si la plaie est propre. »
L'apprentie guérisseuse s'imprégna de ses paroles, tenant de mémoriser jusqu'au plus profond de son être ses propriétés curatives. Elle voulait tout savoir à propos de ses plantes. À quoi ressemblait-elle avant d'être cueillis ? Quel quantité devaient-ils avoir dans leur antre ? Quel saison allez les cueillir ? Ne souhaitant bombarder son aîné de question, la jeunette garda tout son questionnement en elle et répondit avec, un peu trop, d'entrain :
« Je comprends! Ce sont toutes des plantes fortement utiles. J'ai bien hâte de pouvoir les observer sous leurs formes originelles! »
La minette pris, également, bien soin de mémoriser les plantes et releva la tête pour à nouveau fixer son mentor. Attendant ses prochains enseignements, elle se passa un petit coup de patte sur l'oreille.

@Affranchi

Combien de fois le soleil avait-il osé se lever depuis sa mort, combien de fois la lune s'était elle remplie pour briller de blancheur, combien de fois le ciel s'était-il teinté de rose et de violette, combien de fois étais-tu allée te recueillir sur sa tombe, combien de larmes avaient coulé, combien de cauchemars t'avaient éveillée, combien d'autres âmes s'étaient-elles envolées ? Tu n'en avais pas la moindre idée, les journées étaient toutes les mêmes, grises et fades, et les nuits, terrassées par des souvenirs volés. Tu t'habituais à la douleur dans ton coeur mais elle ne s'en allait pas, gardait cette taille massive qui t'écrasait sans que tu ne puisses lui résister. Tu ne t'efforçais même pas d'afficher un faux sourire, tu n'étais qu'un corps sans âme déambulant. La seule tâche de laquelle tu t'acquittais était celle de ton apprentissage, tu t'acharnais à apprendre à soigner ton prochain avec l'idée que, peut-être, un jour, tu sauverais un frère.

Quelques herbes, branches et feuilles coincées dans la gueule, tu pénétras le camp comme une ombre qui se voulait invisible, sans parler, sans regarder, sans émotions dessinées sur ton joli visage. Tu évitais autant que tu le pouvais tes camarades de clan, et tout particulièrement ta famille, surtout tes cousins qui avaient rejoints la tanière qui était autrefois celle de Nuage de Déclin et toi.

Tu te glissas entre les lianes de lierres qui masquaient le repère des soigneurs, et alors que tu t'attendais à trouver le petit chaton sans nom endormi, tu le vis qui se réveillait. Doucement, tu t'approchas de lui.

- Bonjour, je suis Nuage de Printemps, l'apprentie de Fleur d'Argent. Comment te sens-tu aujourd'hui ? dis-tu d'une voix que tu essayas de rendre douce mais qui restait toujours si monotone.

@Étoile du Groseiller

Tes yeux d'ambre se couvrir d'un voile noir, les paroles de ton mentor et meneur se plantèrent dans ton coeur cassé comme un couteau empoisonné. Fleur d'Argent ne lui avait-il pas dit ? Ton rêve t'avait été arraché avec ton frère, tu ne serais jamais celle que tu avais tant aspiré à devenir, il n'y avait plus d'espoir pour toi. Partagée entre l'envie irrépressible de hurler et celle de pleurer, tu te contentas de rester de marbre.

- Fleur d'Argent a dit que je ne deviendrais jamais guerrière, te contentas-tu de dire.

Comment pouvait-il imaginer un instant qu'un chat sans griffes puisse combattre ou chasser, tu avais perdu tes seules armes, il fallait se rendre à la triste évidence.

@Pelage de Noisette

C'est presque amusée que tu souris au petit chat timide, qui semblait faire écho à un temps bien lointain et apprécié de ta vie antérieure. Tu te rappelais comme si c'était la veille de cette fougue et cette envie de découverte qui avaient coulé dans tes veines et celle de Nuage de Déclin, il était toujours celui qui désobéissait, sûrement dans cette situation, l'aurais-tu suivi à contrecoeur et maugréante. Tu jetas un coup d'oeil dans ton dos, il n'y avait aucun patient ce jour-là. Sûrement le petit n'avait-il pas le droit d'entrer seul, comme la plupart des cadets qui pourraient tomber sur une plante qui mettrait fin à leurs jours, mais il ne craignait rien en ta compagnie.

- Non je ne vais rien dire. Viens voir si tu veux.

Patte de Poussière & Nuage de Printemps | @Chimère Maudite

Patte de Poussière fut surpris que la guérisseuse accepte qu’il visite la tanière. Est-ce que ses parents s’étaient trompés ? Ou est-ce que la guérisseuse n’était pas au courant de cette règle ? Le jeune chat hésita un peu avant de faire le premier pas. Il avait vraiment envie de savoir à quoi ressemblait cette petite tanière. Une odeur forte le pris soudain à la gorge, qui lui donna le tournis. Ca ressemblait aux plantes qu’on avait déjà apporté à sa mère, mais en beaucoup plus nombreuses. Il ferma les yeux, pris de court.

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