Gîte des Guérisseurs

Rappel du premier message :

//Avec Nuage de Geai//:

Fruit Rouge

Fruit Rouge inclina la tête pour remercier l'apprentie guérisseuse.

≪C'est noté, merci beaucoup ! À demain.≫

Il fit un signe de queue et disparu par l'entrée du repère.

[Yupp!]

T r a n s e

RÉVEILLE-TOI, TRANSE

Des cendres et de la brume
Un manteau d’incertitudes
Puis plus rien

@Horizon Déchiré
Avec Geai des Chênes.

…

Il ne se passait plus rien, mais c’était comme si rien n’avait jamais été. Il n’y avait aucune différence notable, aucun indice de compréhension. Rien qu’un écran noir et un puits vide de pensée et d’émotion. Un gouffre de conscience, une éclipse totale de lumière où les émois, les croyances et les actes s’étaient faits avaler. Mais, émergeant parfois des ténèbres du néant comme pour rompre l’illusion de la sérénité éternelle, des murmures lointains, si lointains, à peine plus audibles que le bruissement des feuilles sous le vent. Et puis, dans un espace mince entre les limbes, une grimace sous des douleurs non conscientisées, qu’aucun souvenir n’encodait dans quelques circonvolutions axioniques.

Rien.

Le passé, le présent, le futur… De vagues notions pour les vivants sans aucun écho tangible dans le langage des inconscients. Dans les rares vibrations psychiques qui animaient ce corps gris souris, étendu par terre sur un lit de fougères sèches, ces mots se heurtaient entre eux et le tintement de leur fracas les uns contre les autres mourait dans le plus grand des silences.

Transe avait passé près de 10 jours dans un sommeil inquiétant, son état se dégradant irrémédiablement sous les yeux désespérés des guérisseuses. Elles le savaient : sans alimentation, le corps dépérirait même si l’esprit se battait quelque part dans les brumes séparant la vie et la mort. Son corps réagissait violemment au traumatisme qu’elle avait vécu : en plus de sa plaie au crâne, la fièvre la faisait trembler jour comme nuit, par poussées, arrachant des frissons incontrôlables, que la chaleur du gîte des guérisseuses ne parvenaient pas à endiguer. Et puis, lorsqu’ils cessaient avec la même brutalité qu’ils avaient commencé, ce corps gris replongeait dans la lourdeur de son sommeil, inerte, vide d’énergie.

Puis il y eu, au milieu de cette nuit agitée, un rai de lumière entre les nuages noirs. La lune brilla. Et Transe, qui ne réalisait pas avoir ouvert les yeux et retrouvé présence au sein de sa propre conscience, leva les yeux vers l’astre pour l’observer. Elle ne se souvenait pas qu’il était aussi difficile de regarder la lune : la vivacité de son éclat adamantin l’éblouit et déclencha une violente migraine contre son front. L’astre était trouble et bougeait bizarrement, comme s’il était vu au-travers d’un voile d’eau. La vision de ces courbes mouvantes, ondoyant de droite à gauche à la façon d’une onde dans une mare, finit par lui donner le tournis et Transe tangua, ne sentant pas son corps répondre. Elle bascula, mollement, sur le flanc, et au choc de sa tête sur le sol, s’éveilla définitivement.

En sursaut.
Là, la lumière du jour lui brûla les yeux. Poussant un gémissement grave, la gorge desséchée, la femelle grise tenta de remuer, prise dans un étau d’inconfort, tout son corps extrêmement douloureux. Pendant quelques secondes, elle ne sût que faire entre chercher à bouger ou rester étendue telle qu’elle, ne parvenant à se souvenir de rien, ne parvenant pas à penser à autre chose qu’aux différents foyers de douleur qui se réveillaient les uns après les autres : sa gorge, sa tête, sa nuque, ses pattes, son dos… Elle continua d’émettre des gargouillis rauques, tentant de rassembler un semblant de force pour se redresser -mais la seule contraction de sa nuque, dans un premier temps, déclencha un éclair de souffrance qui irradia de son échine à ses tempes, lui martelant les paupières à la même occasion. Haletant sous l’effort, Transe se mit à chercher du regard des repères, des indices, quelque chose. Son cœur s’emballa lorsqu’elle entendit quelque chose remuer dans son dos, incapable de bouger pour se cacher. Prise d’une panique viscérale, elle feula -meuglant en réalité dans une drôle de langue, effort qui lui arracha une quinte de toux enflammant son œsophage.

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
Gîte des Guérisseurs - Page 4 Ecusson-52a4a19

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@Kinkajou Carmin

Petite Nuit observa quelques instants l'autre chaton, toujours avec un petit air de dégout sur le museau. Elle répondait pas à sa question...

-Pourquoi t'étais dans la Nuit si t'es une Crépusculienne alors ?

- Et pourquoi t'es dans le Crépuscule alors que t'es moitié nuiteuse ?

Elle commençait à être agacée par l'enchaînement de questions de Petite Nuit, elle lui avait pourtant expliqué comment elle s'était retrouvée dans le Crépuscule ! Petite Impératrice s'était efforcée de parler sans agressivité, avec un petit sourire narquois néanmoins, désireuse d'effacer cet air de dégoût qui tordait la face de son interlocutrice.

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Gîte des Guérisseurs - Page 4 Nala-56df322

~Geai des Chênes et Soleil du Matin~

Le matou était rentré de son entrainement avec son apprenti sans énergie. Ca lui arrivait désormais, bien qu'avant il faisait face et ne montrait rien, il avait de plus en plus de mal. Ses nuits emplie de cauchemars ne l'aidait pas réellement à rattraper tout ça. Sa mère lui manquait, c'était indéniable bien qu'il avait mis du temps à s'en rendre compte, il avait conscience que ce n'était pas une situation dont il pouvait parler à son père, il ne comprendrait pas, mais Etoile Eveillée, elle aurait été là.
Secouant la tête, il rejoignit la tanière de guérisseurs dans une démarche lourde et presque vacillante.

-Geai des Chênes ?

Appela-t-il hésitant, ayant reconnu l'odeur de sa camarade. Il entra dans la tanière, laissant quelques instants ses yeux s'habituer à l'obscurité avant de repérer le pelage de la féline non loin.

-Tu n'aurais pas quelque chose pour donner de l'énergie par hasard ?

Petite Louve a écrit:: T r a n s e

RÉVEILLE-TOI, TRANSE

Des cendres et de la brume
Un manteau d’incertitudes
Puis plus rien

@Horizon Déchiré
Avec Geai des Chênes.

…

Il ne se passait plus rien, mais c’était comme si rien n’avait jamais été. Il n’y avait aucune différence notable, aucun indice de compréhension. Rien qu’un écran noir et un puits vide de pensée et d’émotion. Un gouffre de conscience, une éclipse totale de lumière où les émois, les croyances et les actes s’étaient faits avaler. Mais, émergeant parfois des ténèbres du néant comme pour rompre l’illusion de la sérénité éternelle, des murmures lointains, si lointains, à peine plus audibles que le bruissement des feuilles sous le vent. Et puis, dans un espace mince entre les limbes, une grimace sous des douleurs non conscientisées, qu’aucun souvenir n’encodait dans quelques circonvolutions axioniques.

Rien.

Le passé, le présent, le futur… De vagues notions pour les vivants sans aucun écho tangible dans le langage des inconscients. Dans les rares vibrations psychiques qui animaient ce corps gris souris, étendu par terre sur un lit de fougères sèches, ces mots se heurtaient entre eux et le tintement de leur fracas les uns contre les autres mourait dans le plus grand des silences.

Transe avait passé près de 10 jours dans un sommeil inquiétant, son état se dégradant irrémédiablement sous les yeux désespérés des guérisseuses. Elles le savaient : sans alimentation, le corps dépérirait même si l’esprit se battait quelque part dans les brumes séparant la vie et la mort. Son corps réagissait violemment au traumatisme qu’elle avait vécu : en plus de sa plaie au crâne, la fièvre la faisait trembler jour comme nuit, par poussées, arrachant des frissons incontrôlables, que la chaleur du gîte des guérisseuses ne parvenaient pas à endiguer. Et puis, lorsqu’ils cessaient avec la même brutalité qu’ils avaient commencé, ce corps gris replongeait dans la lourdeur de son sommeil, inerte, vide d’énergie.

Puis il y eu, au milieu de cette nuit agitée, un rai de lumière entre les nuages noirs. La lune brilla. Et Transe, qui ne réalisait pas avoir ouvert les yeux et retrouvé présence au sein de sa propre conscience, leva les yeux vers l’astre pour l’observer. Elle ne se souvenait pas qu’il était aussi difficile de regarder la lune : la vivacité de son éclat adamantin l’éblouit et déclencha une violente migraine contre son front. L’astre était trouble et bougeait bizarrement, comme s’il était vu au-travers d’un voile d’eau. La vision de ces courbes mouvantes, ondoyant de droite à gauche à la façon d’une onde dans une mare, finit par lui donner le tournis et Transe tangua, ne sentant pas son corps répondre. Elle bascula, mollement, sur le flanc, et au choc de sa tête sur le sol, s’éveilla définitivement.

En sursaut.
Là, la lumière du jour lui brûla les yeux. Poussant un gémissement grave, la gorge desséchée, la femelle grise tenta de remuer, prise dans un étau d’inconfort, tout son corps extrêmement douloureux. Pendant quelques secondes, elle ne sût que faire entre chercher à bouger ou rester étendue telle qu’elle, ne parvenant à se souvenir de rien, ne parvenant pas à penser à autre chose qu’aux différents foyers de douleur qui se réveillaient les uns après les autres : sa gorge, sa tête, sa nuque, ses pattes, son dos… Elle continua d’émettre des gargouillis rauques, tentant de rassembler un semblant de force pour se redresser -mais la seule contraction de sa nuque, dans un premier temps, déclencha un éclair de souffrance qui irradia de son échine à ses tempes, lui martelant les paupières à la même occasion. Haletant sous l’effort, Transe se mit à chercher du regard des repères, des indices, quelque chose. Son cœur s’emballa lorsqu’elle entendit quelque chose remuer dans son dos, incapable de bouger pour se cacher. Prise d’une panique viscérale, elle feula -meuglant en réalité dans une drôle de langue, effort qui lui arracha une quinte de toux enflammant son œsophage.

Fleur d'Argent triait ses feuilles la tête dans les nuages. Depuis la mort tragique d'Etoile Éveillée, le matou était spectateur des tensions qui grondaient au sein du clan, envers la tribu, et cela le dérangeait beaucoup.

Tous ici croyait que le Zénith était truffé de tueurs, de meurtriers, ou juste de menteurs... Mais lui, qui y avait passer bien des lunes savait que c'était impossible, que c'était faux. Comment le faire comprendre au retse du clan?

Alors qu'il réfléchissait à une façon d'en discuter avec Etoile de l'Aube, un feulement rauque et inquiétant fendit l'air et le guérisseur se retourna le pelage en bataille. Est ce qu'un blaireau envahissait le campement?! En un éclair, il se rappela des leçon enseignée par Vertige de l'Aconit lors de ses lunes d'apprenti guerrier, avant de constater que tout était calme dans l'antre.

Cependant, il remarqua très vite que Voyage Transcendant était tombée de son nid de fougère. La guerrière était depuis plusieurs jours déjà plongée dans un sommeil étrange dont elle ne semblait pas se réveiller, au grand dam de ses camarades. C'était surtout Geai des Chênes qui surveillait la femelle de près, mais évidement, elle avait quitter l'antre à la recherche de racines de consoude. Alors, Fleur d'Argent s'approcha pour relever et rallonger la minette grise. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il constata que Voyage Transcendant le fixait d'un œil parfaitement claire mais rempli de questions.

-Euh... Voyage Transcendant? Tu m'entend?

Est ce que je dois aller chercher Geai des Chênes? Elle doit mourir de faim et de soif! Je commence par quoi? Il faut qu'elle se repose!

Comme la femelle ne répondait pas, Fleur d'Argent retrouva un peu de ses capacité à réfléchir et attrapa une boule de mousse.

-Tu sera mieux installé sur le lit de fougères... Je vais aller te chercher de l'eau! Mais comme la guerrière ne bougeait pas d'un poil, le guérisseur reposa sa boule pour aider sa camarade à se remettre dans son nid chaud et confortable. Il s'approcha et voulu l'épauler.

-Comment te sens-tu, Voyage Transcendant?

Etoile de l'Aube a écrit:: ~Fleur d'Argent - Petit Fracas~
Fracas
« Témoin pétrifié des premiers jours du monde,
Il était sous le ciel avant l’humanité. »
Fracas n'était même pas parvenu à rejoindre le camp du Crépuscule lui-même, quelques minutes après avoir trouvé Etoile Eveillée, il s'était effondré et avait sombré dans un sommeil de plomb. Voilà deux jours que ça s'était passé, qu'il était arrivé dans cet endroit étrange et mystique. Il commençait à retrouver quelques sensations, la douleur de ses blessures surinfecté et de ses pattes troués, les brulures du sable amassé dans ses plaies, et puis les odeurs, des odeurs fortes et inconnus de végétations qu'il avait du mal à distinguer. La seule chose qu'il parvenait réellement à discerner dans son esprit, c'était la présence de Péché, son pelage collé au sien.
A cette observation, il se rendormit, alors même qu'il n'avait pas ouvert les yeux. Son esprit était faible, son corps affamé et meurtri, et pour la première fois, il parvenait à dormir, accompagné par ses images étranges de bataille, et de félin qu'il ne connaissait pas. Lorsqu'il reprit connaissance, le lendemain, la présence de Péché n'était plus qu'une odeur étouffé. Au départ, il se dit qu'en se rendormant, son ami reviendrait, mais avant qu'il ne reparte dans ce sommeil paradoxal, un bruit fit frétiller ses oreilles, et ce simple geste lui arracha un léger gémissement. Avalant sa salive avec difficulté, il prit alors sur lui pour ouvrir les yeux doucement. L'obscurité de la tanière ne le fit pas réellement réagir, son unique oeil valide restait figé sur une silhouette qu'il peinait à reconnaitre. L'être en face de lui était flou, ses contours n'étaient pas net, et Fracas ne sut pas réellement qui il était. Après tout, il ne l'avait jamais vue dans ses rêves, comme si, son arrivé dans ce lieu aux odeurs étranges avaient apporté avec lui des visions différents. Il ouvrit la gueule, mâchouillant quelque chose d'invisible, avant de tenter de se redresser, mais ses pattes étaient raides, des choses étranges étaient appliqués dessus, et il peinait à faire le moindre mouvement, alors, il se laissa retomber dans ce truc confortable installé en dessous de lui, se contentant de fixer cette image devant lui sans dévier.

Fleur d'Argent surveillait les deux chatons qui reprenaient des forces depuis quelques jours dans l'antre des guérisseurs. Les deux boules de poils étaient dans un état lamentable, à croire qu'il était né au milieu d'un champs de bataille pour y être abandonné.

Alors que l'un des petits avait garder connaissance, le deuxième, vraiment amoché, s'était écroulé peu de temps après sa découverte. Et l'état du petit mâle tacheté inquiétais beaucoup le guérisseur: borgne avant de voir le monde, il était plus maigre qu'un chaton affamé. Mais alors que Fleur d'Argent triait ses baies en surveillant le sommeil de son petit protégé, un couinement soudain le tira de sa tâche.

Se précipitant aux chevets du chaton, le guérisseur tenta de le calmer de sa voix la plus douce, bien que le petit ne semble pas vraiment l'entendre. Pourtant, il le fixait, de son œil brillant de fièvre. Ses cataplasmes et bandages devaient être changés, et le petit essayais de gigoter sous les feuilles.

-Hey, petit... Tout va bien, tu es à l'abri ici... Tu m'entend? Je suis Fleur d'Argent, je vais prendre soin de toi... Miaula t il avec une douceur qu'il ne se connaissais pas vraiment. Avec délicatesse, il enleva les pansements du petit pour vérifier son état et les remplacer avec des plantes fraîches.

Etoile de l'Aube a écrit:: ~Geai des Chênes et Soleil du Matin~

Le matou était rentré de son entrainement avec son apprenti sans énergie. Ca lui arrivait désormais, bien qu'avant il faisait face et ne montrait rien, il avait de plus en plus de mal. Ses nuits emplie de cauchemars ne l'aidait pas réellement à rattraper tout ça. Sa mère lui manquait, c'était indéniable bien qu'il avait mis du temps à s'en rendre compte, il avait conscience que ce n'était pas une situation dont il pouvait parler à son père, il ne comprendrait pas, mais Etoile Eveillée, elle aurait été là.
Secouant la tête, il rejoignit la tanière de guérisseurs dans une démarche lourde et presque vacillante.

-Geai des Chênes ?

Appela-t-il hésitant, ayant reconnu l'odeur de sa camarade. Il entra dans la tanière, laissant quelques instants ses yeux s'habituer à l'obscurité avant de repérer le pelage de la féline non loin.

-Tu n'aurais pas quelque chose pour donner de l'énergie par hasard ?

« If I could wake up, rise with the sun
Let it all wash away
Bathe in the daylight, taking it all in
Deep in my bones. »

✦ Geai des Chênes ✦

L'appel de Soleil du Matin surprit la guérisseuse crème, qui redressa la tête et posa son regard azur sur le nouveau venu. Il ne semblait pas en forme, comme si un troupeau de blaireaux avait passé la nuit à lui courir après. S'approchant d'une démarche légère, Geai des Chênes l'examina brièvement pour s'assurer qu'il n'avait pas de symptômes physiques, puis elle lui asséna une petite pichenette amicale du bout du museau.

-Je dois pouvoir trouver ça, mais explique-moi d'abord ce qu'il se passe, miaula-t-elle en s'asseyant.

___________________/_/_/

- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

T r a n s e

& Fleur d'Argent
@Etoile du Phoenix

Le mouvement prit la forme d'une silhouette blanche et rousse, l'observant avec la stupeur que traduisaient ses grands yeux délavés. Un mâle. Transe se figea, hésitant à montrer les crocs, mais son esprit embué savait qu'elle ne connaissait sur qui elle était tombée : de quoi était-il capable ? quelles étaient ses intentions ? que lui voudrait-il ? était-il possible de s'en faire un allié ou prenait-elle le risque tout de suite de se le mettre à dos ? Visiblement, son feulement n'avait pas suffit à mettre en garde le matou : il n'avait pas peur, même si quelque chose dans sa façon de bouger indiquait qu'il n'était pas certain de l'attitude à adopter vis-à-vis de la femelle grise. Les babines retroussées légèrement, Transe ne quitta pas le félin des yeux tandis qu'il s'approchait d'elle : plusieurs choses l'interpellaient.

Il avait l'air de la connaître mais l'appelait pas un nom qu'elle n'avait jamais entendu.
Il avait l'air de la connaître mais était peu assuré dans son approche, comme s'il jaugeait ses réactions à mesure qu'il posait une patte devant l'autre en sa direction.
Il avait l'air de la connaître, il lui proposait de l'aider, de l'installer plus confortablement.
Il lui demandait comment elle se sentait.
Et il ne se formalisait même pas de l'absence de réponse.

Lorsqu'il fut quasiment contre elle pour l'épauler, Transe rassembla ses forces et s'arracha vers l'arrière en grognant, les oreilles rabattues. Elle n'avait pas la force d'engager un combat, de mordre ou de griffer -à peine de quoi se reculer suffisamment pour lui signifier qu'il n'avait pas intérêt à la toucher. Un drôle de déclic la fit s'aplatir au sol, à la fois pour préserver ses forces et pour mimer une posture de défense, prête à bondir. Son échine s'était hérissée et tout son corps grelottait : de puissantes vagues de douleur lui élançaient les tempes et le front mais la chasseresse tenta de les mettre de côté en s'appliquant à se concentrer sur le matou bicolore devant elle -tout gentil paraîssait-il.

"Qui es-tu ? Lui cracha t-elle, toujours rauque, les iris étrécis à deux fentes. Et où sommes-nous ?"

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
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Nuage Obscur aka Obscurité

« L'argent détruit le cœur d'autrui
Je ne peux dissocier l'ennemi de l'ami
Tant pis je ne veux pas plaire en pire
Je préfère ton sourire dans un trou de souris »

Fleur d’Argent & Nuage Obscur

@Etoile du Phoenix

Obscurité s’était légèrement blessé en courant après un lapin.
Fichu buisson ! Pourquoi étaient-ils juste au même endroit que moi ?
Elle pestait toute seule alors qu’elle rentrait dans la tanière, ici, elle vit Fleur d’Argent entrain de sûrement trier des remèdes.

- Salut. J’aurais besoin de toi. J’ai des épines pleins la fourrure et quelques unes m’ont griffés la patte avant gauche. Est-ce que tu peux regarder ça ?demanda-t-elle en fixant le guérisseur de ses yeux vairons.

___________________/_/_/

“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

Petite Louve a écrit:: T r a n s e

& Fleur d'Argent
@Etoile du Phoenix

Le mouvement prit la forme d'une silhouette blanche et rousse, l'observant avec la stupeur que traduisaient ses grands yeux délavés. Un mâle. Transe se figea, hésitant à montrer les crocs, mais son esprit embué savait qu'elle ne connaissait sur qui elle était tombée : de quoi était-il capable ? quelles étaient ses intentions ? que lui voudrait-il ? était-il possible de s'en faire un allié ou prenait-elle le risque tout de suite de se le mettre à dos ? Visiblement, son feulement n'avait pas suffit à mettre en garde le matou : il n'avait pas peur, même si quelque chose dans sa façon de bouger indiquait qu'il n'était pas certain de l'attitude à adopter vis-à-vis de la femelle grise. Les babines retroussées légèrement, Transe ne quitta pas le félin des yeux tandis qu'il s'approchait d'elle : plusieurs choses l'interpellaient.

Il avait l'air de la connaître mais l'appelait pas un nom qu'elle n'avait jamais entendu.
Il avait l'air de la connaître mais était peu assuré dans son approche, comme s'il jaugeait ses réactions à mesure qu'il posait une patte devant l'autre en sa direction.
Il avait l'air de la connaître, il lui proposait de l'aider, de l'installer plus confortablement.
Il lui demandait comment elle se sentait.
Et il ne se formalisait même pas de l'absence de réponse.

Lorsqu'il fut quasiment contre elle pour l'épauler, Transe rassembla ses forces et s'arracha vers l'arrière en grognant, les oreilles rabattues. Elle n'avait pas la force d'engager un combat, de mordre ou de griffer -à peine de quoi se reculer suffisamment pour lui signifier qu'il n'avait pas intérêt à la toucher. Un drôle de déclic la fit s'aplatir au sol, à la fois pour préserver ses forces et pour mimer une posture de défense, prête à bondir. Son échine s'était hérissée et tout son corps grelottait : de puissantes vagues de douleur lui élançaient les tempes et le front mais la chasseresse tenta de les mettre de côté en s'appliquant à se concentrer sur le matou bicolore devant elle -tout gentil paraîssait-il.

"Qui es-tu ? Lui cracha t-elle, toujours rauque, les iris étrécis à deux fentes. Et où sommes-nous ?"

L'agressivité de sa camarade laissais le guérisseur un peu hésitant. Est ce qu'il devait la forcer à se recoucher, pour ne pas ouvrir de nouveaux ses blessures, ou la prendre par la douceur? La guerrière n'avait jamais eu très bon caractère mais là, c'était différent... Comme un chaton apeuré qui se retrouve face à un prédateur inconnu.

-Euh... Tu ne me reconnais pas? Les questions de la minette ne lui disais rien qui vaille. Il l'avait peu cotoyé, mais tout de même!

-C'est moi, Fleur d'Argent! Tu es dans l'antre des guérisseurs, à cause de ta blessure. Tu te souviens?

Égide Sacrée a écrit:: Nuage Obscur aka Obscurité
« L'argent détruit le cœur d'autrui
Je ne peux dissocier l'ennemi de l'ami
Tant pis je ne veux pas plaire en pire
Je préfère ton sourire dans un trou de souris »

Fleur d’Argent & Nuage Obscur

@Etoile du Phoenix

Obscurité s’était légèrement blessé en courant après un lapin.
Fichu buisson ! Pourquoi étaient-ils juste au même endroit que moi ?
Elle pestait toute seule alors qu’elle rentrait dans la tanière, ici, elle vit Fleur d’Argent entrain de sûrement trier des remèdes.

- Salut. J’aurais besoin de toi. J’ai des épines pleins la fourrure et quelques unes m’ont griffés la patte avant gauche. Est-ce que tu peux regarder ça ?demanda-t-elle en fixant le guérisseur de ses yeux vairons.

Fleur d'Argent - Nuage Obscur

Le matou triais ses remèdes dans le calme. Calme rompu par l'arrivée de Nuage Obscur, couverte d'épines.

C'est pas possible! Les novices font un concours de saut dans les épines aujourd'hui?! S'agaça le guérisseur avant de se reprendre et de balayer d'un mouvement de queue l'étrange colère qui grondait doucement en lui.

-Montre-moi ça, Nuage Obscur! Attrapant quelques toiles d'araignée en rejoignant l'apprentie en un instant, il inspecta la dite patte blessée qui était tout juste écorchée.

-Ça va, ce n'est pas grand chose! Lèche ta patte pour la nettoyer avant que j'applique quelques toiles d'araignée.

Nuage Obscur aka Obscurité

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Fleur d’Argent & Nuage Obscur

@Etoile du Phoenix
Obscurité ne se gêna pas pour dévisager le guérisseur de haut en bas.

- Des toiles d’araignée ? T’es un guérisseur ou une araignée ? J’ai pas besoin d’avoir ça sur ma fourrure, ça va coller ! Et puis, tu peux pas me les enlever d’abord ?

Elle le regarda de biais avant de se lécher la patte. Elle lui piquait un peu mais se qui lui dérangeait le plus étaient les épines dans sa fourrure.

Sers a quelques chose quand même ! Enlève moi ses foutue épines !,pensa-t-elle dans un soupire.

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Vie & Jaspe:

Le matou jeta un regard surpris en direction de la novice. N'avait elle donc jamais eu à se soigner avant?

-Et bien, je suis obligé d'appliquer des toiles d'araignée! Le saignement est minime, mais avec ça, tu peux être sur de lui dire au revoir! Ronronna t il, dans l'espoir de rassuré la petite.

Peut-être est elle inquiète, si c'est sa première écorchure?

-Il vaux mieux soigner celle-ci d'abord, comme ça tu n'aura pas à rester la patte en l'air indéfiniment! Une fois que ta patte sera propre et soignée, je pourrais m'attaquer aux épines qui sont coincées dans ton pelage.

Nuage Obscur aka Obscurité

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Je ne peux dissocier l'ennemi de l'ami
Tant pis je ne veux pas plaire en pire
Je préfère ton sourire dans un trou de souris »

Fleur d’Argent & Nuage Obscur

@Etoile du Phoenix

Obscurité serra les crocs avant de souffler.
- Fais le alors ! Mais n’en mes pas partout, ça va être difficile à nettoyer !, dit-elle d’un ton bourru.

Elle hocha la tête rapidement.
Il ne peut pas arrêter de parler et de faire ce qu’il a à faire ?!

- Ok ! D’accord ! Vas-y ! Je ne peux pas attendre avec ses milliers d’épines dans mon pelages !, implora-t-elle presque d’un ton cassant.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

- Suicide de Geai des Chênes -

« If I could wake up, rise with the sun
Let it all wash away
Bathe in the daylight, taking it all in
Deep in my bones. »

✦ Geai des Chênes ✦

Il n'y avait rien à faire, Geai des Chênes ne voyait pas d'issue à son dilemme. Cette épreuve que le Clan des Étoiles lui envoyait, elle n'avait pas la force de la surmonter… ou peut-être était-cela, que l'on attendait d'elle ? Qu'elle prouve sa loyauté infaillible au Code en empêchant son erreur de prendre forme ? "Le mal est fait, il est trop tard. Tu aurais dû y réfléchir avant" souffla une voix dans son oreille, aux accents étrangement familiers. Elle pouvait presque voir le regard réprobateur d'Étoile du Soleil se dessiner dans la pénombre de l'antre des guérisseurs. Abattue, la jeune soigneuse se recroquevilla au fond de sa litière et envisagea les solutions qui s'offraient à elle pour l'énième fois ; renoncer à son poste, ou abandonner ses chatons. Et… oui, il y avait aussi cette autre option. La plus séduisante des trois, si elle en croyait la douleur dans sa poitrine qui lui déchirait les entrailles à chaque fois qu'elle songeait à délaisser ses petits ou sa vocation. Alors qu'une étrange paix intérieure grandissait en son cœur à l'idée de rejoindre le Clan des Étoiles. Depuis toujours, ne savait-elle pas où était sa véritable place ? Toute petite déjà, elle rêvait de retrouver ses parents. Elle entendait les murmures indistincts des ancêtres à l'approche de la Cénote et dans ses rêves les plus profonds ; n'était-ce pas un signe ? Ils l'appelaient depuis toujours. Geai des Chênes sentait cette certitude prendre une place de plus en plus importante dans un coin de son esprit, et bientôt, il deviendrait impossible de l'ignorer. On lui avait peut-être envoyé ces chatons pour questionner sa place en ce monde : appartenait-elle réellement à cet univers si cruel, qui la forçait à souffrir jour après jour ?

La guérisseuse répondit d'elle-même à cette interrogation existentielle, et alors que Fleur d'Argent et les patients du moment profitaient des rayons du soleil dans le camp du Clan, elle se dirigea sans un bruit vers quelques baies d'un rouge vif rangées soigneusement à l'écart. Elle faisait le bon choix. D'un mouvement rapide, presque comme si elle redoutait un soudain changement d'avis, Geai des Chênes avala le poison ainsi qu'une bonne dose de graines de pavot afin de trouver le sommeil, et alla se rouler en boule sur son nid où elle devait s'endormir pour ne plus jamais se réveiller.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Soleil du Matin
« Le monde ne vous attend plus, il a prit le large
Le monde ne vous attend plus, l'avenir lui parle. »

Cela faisait des jours que lui et Geai des Chênes n'avaient pas discuté, il l'avait vue, quelques jours auparavent rentrer dans la tanière d'Etoile de l'Aube et elle en était ressortit, les yeux emplie de tristesse. Il n'avait pas osé aller là voir. Depuis que tout avait déraper, les deux félins n'avaient pas passer un seul instant ensemble, comme s'ils fuyaient tout deux la culpabilité et leurs esprits. Le devoir et l'amour. Il n'avait jamais compris ce qui avait poussé Etoile du Golem à détruire son clan. Maintenant...
Soupirant un instant, le félin sortit de la tanière des guerriers, il commença sa toilette jusqu'à sentir un regard lui brûler le pelage. En relevant le regard, il remarqua celui de son père encré dans le sien. Une vague de culpabilité lui hérissa les poils et il détourna le regard. Jetant un coup d'oeil vers l'entrée du camp, il avait donné rendez-vous à Nuage d'Ajonc pour un entrainement, il remarqua son apprenti l'attendre avec impatience.
Non, il ne pouvait pas. Son coeur rata un battement. Tant pis.
Se dirigeant d'un pas ferme vers le Gîte des guérisseurs, le matou ignora le regard de son père toujours braqué sur lui. Il devait là voir, tout son corps le lui ordonnait.
Devant, il hésita un instant, du coin de l'oeil il vit Etoile de l'Aube descendre de sa tanière. Ni une ni deux, le matou gris et blanc entra dans la tanière, ayant vue les autres guérisseurs sortirent plus tôt.

-Geai des Chênes ?

Appela-t-il d'une voix douce, attendant quelques instants que son regard s'habitue à l'obscurité. Aucune réponse. Lorsqu'il distingua enfin son corps, il s'en approcha.

-S'il te plait, ne m'ignore pas, nous devons parler.

Miaula-t-il avant de poser sa patte sur le dos de la féline. Mais elle n'eu aucune réaction. Le sang du matou ne fit qu'un tour dans ses veines et il secoua un peu plus la féline.

-Geai des Chênes, eh !

Le félin passa de l'autre côté de la féline pour arriver au niveau de sa tête et son corps se paralysa. Une bave verdâtre s'écoulait de sa mâchoire et une nouvelle fois, le félin sentit son sang ne faire qu'un tour et ses pattes lâchèrent sous le poids des émotions qui l’envahir. Il ne pouvait plus bouger, il ne pouvait plus rien faire. Son regard dévia sur tout ce qui l'entourait, se posant sur des restes de graines de pavots. Il savait ce qui avait put provoquer ça, une seule chose, du poison. Son regard continua un chercher, comme s'il cherchait son dernier souffle, un dernier espoir, et enfin, il trouva les baies. Son regard resta figé dessus, son corps toujours effondré à celui de Geai des Chênes. Il ne sentait plus rien à part les larmes monter et son coeur se serrer de plus en plus. La culpabiliter, les regrets, les remords. Tout était amplifier, et son pilier venait de s'éteindre. Il se redressa ses pattes de pierres devenu presque légère et s'approcha des baies, il les fixa de nouveau avant de se pencher. Comme elle, il avait fait son choix. Et s'ils n'avaient pas pu être ensemble dans cette vie là, alors peut-être que dans le Clan des Etoiles, ils pourraient vivre leur amour.

-Geai des Chênes ?

La voix tremblante du meneur arrêta le félin dans son mouvement et il se retourna dans sa direction. Dans le regard de son père, il pouvait voir la douleur qu'il ressentait, lui avait compris directement. Le guerrier laissa alors les baies là, se rapprochant de la seule source de réconfort qu'il trouvait en son père, mais ce dernier fit un mouvement de recul, dans sa douleur, une lueur de colère brillait dans le regard d'Etoile de l'Aube.

-Ramène son corps dans le camp.

Il avait presque cracher ces mots avec dégoût, décéption et colère avant de sortir de la tanière. Soleil du Matin resta un instant immobile sans comprendre avant de se résigner. Il retourna prêt du corps de Geai des Chênes, son regard fut attirer une nouvelle fois par les petites baies rouges mortelles, mais il se détourna, attrapant le corps de celle qu'il aimait avant de l'emmener dans la clairière. Son père déjà installé sur le promontoire.

T r a n s e

@Etoile du Phoenix

Fleur d’Argent ? Ce nom, bizarrement long, doux et imagé, tourna quelques secondes dans l’esprit de la combattante grise, qui le repassa sur sa langue plusieurs fois pour essayer de l’articuler et d’y accrocher des souvenirs. Il était tout sauf hostile -pas un chat de la ville, son odeur… son odeur… Tout son être frissonna, ressentant un profond trouble, infiniment désagréable. Là où elle pensait ne pas reconnaître son parfum puisqu’il devait sentir tout autre chose que la fumée, le gaz des bipèdes, leurs déchets ou même l’asphalte des chemins du tonnerre, il sentait familier. Les yeux vifs de Transe allaient et venaient rapidement entre son interlocuteur et son environnement, voyant quelques arbres, quelques buissons, beaucoup de roches -mais rien qui ne lui parle, rien qui la rassurât. Cette dissociation flagrante, ce manque d’odeur inconnue, la gentillesse du chat -un matou de surcroît ! Normalement, un matou, à cet âge-là, ça pensait à la reproduction avant de penser à aider une chatte blessée à s’allonger-, lui donnait le vertige. Et où étaient ses sœurs ? Pourquoi ne rappliquaient-elles pas ? Est-ce qu’elle était partie chasser toute seule, comme souvent, et s’était égarée ? Ou bien… est-ce qu’elle… rêvait ?

Elle fut tentée de crier leurs noms -Sopor, Vertige, Narcose- mais avec sa gorge douloureuse, Transe se ravisa. Elle se concentra sur le dénommé Fleur d’Argent, qui l’avait appelée « Voyage Transcendant », un nom laid et à rallonge, basé visiblement sur le sien. C’est définitivement un rêve. Cette pensée la rassurait un peu tout en faisant croître quelque part une impression très, très dérangeante.

« L’antre des guérisseurs, hein ? Laisse-moi deviner : pour soigner ma blessure ? »

Elle ricana, son maigre corps affreusement secoué de douleurs, avant de partir dans une toux rauque et déchirante. Elle darda ses yeux jaunes sur le mâle roux et blanc, le défiant d’approcher d’un air menaçant.

« Pourquoi est-ce que je te connaîtrais ? T’es pas plus vrai que le paysage. »

Cela dit, plus les secondes s’écoulaient, plus l’appréhension montait au creux de son ventre. Pourquoi tout était aussi lumineux et aussi clair dans son rêve ? Comment se faisait-il qu’un rêve puisse atteindre un tel niveau de réalisme, d’odeurs, de sensations et de signaux physiques ? L’angoisse, sournoise, répandait dans les entrailles de Transe son poison brûlant -morsure de feu et de vide dans sa chair, troublant bientôt sa vue.

Calme-toi, tenta t’elle de s’admonester, priant pour que cette injonction opère.

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
Gîte des Guérisseurs - Page 4 Ecusson-52a4a19

Morsure du Feu a écrit:

Etoile de l'Aube a écrit:: ~Geai des Chênes et Soleil du Matin~

Le matou était rentré de son entrainement avec son apprenti sans énergie. Ca lui arrivait désormais, bien qu'avant il faisait face et ne montrait rien, il avait de plus en plus de mal. Ses nuits emplie de cauchemars ne l'aidait pas réellement à rattraper tout ça. Sa mère lui manquait, c'était indéniable bien qu'il avait mis du temps à s'en rendre compte, il avait conscience que ce n'était pas une situation dont il pouvait parler à son père, il ne comprendrait pas, mais Etoile Eveillée, elle aurait été là.
Secouant la tête, il rejoignit la tanière de guérisseurs dans une démarche lourde et presque vacillante.

-Geai des Chênes ?

Appela-t-il hésitant, ayant reconnu l'odeur de sa camarade. Il entra dans la tanière, laissant quelques instants ses yeux s'habituer à l'obscurité avant de repérer le pelage de la féline non loin.

-Tu n'aurais pas quelque chose pour donner de l'énergie par hasard ?

« If I could wake up, rise with the sun
Let it all wash away
Bathe in the daylight, taking it all in
Deep in my bones. »

✦ Geai des Chênes ✦

L'appel de Soleil du Matin surprit la guérisseuse crème, qui redressa la tête et posa son regard azur sur le nouveau venu. Il ne semblait pas en forme, comme si un troupeau de blaireaux avait passé la nuit à lui courir après. S'approchant d'une démarche légère, Geai des Chênes l'examina brièvement pour s'assurer qu'il n'avait pas de symptômes physiques, puis elle lui asséna une petite pichenette amicale du bout du museau.

-Je dois pouvoir trouver ça, mais explique-moi d'abord ce qu'il se passe, miaula-t-elle en s'asseyant.

Le félin ne pu s'empêcher de sourire légèrement face au geste du matou avant de se reprendre avec hésitation. Expliquer ? Que pouvait-il dire ? Qu'il ne dormait plus parce qu'il avait trop peur de fermer les yeux ? Qu'il avait l'impression qu'à chaque instant, son corps finirait par le lâcher ? Pouvait-il, le dire ? Il observa un instant la féline avant de soupirer.

-Je... Je suis un peu fatigué ces derniers temps, et je dois assurer un entrainement collectif. Il serait idiot que je m'endorme.

Miaula-t-il avec un ronronnement amusé forcé.

~Avec Fleur d'Argent~

Etoile de l'Aube
"C'est comme se noyer en surface, saigner sans blessure."

Fruit Rouge et Fleur Sauvage avaient finit par emmener le corps du félin dans la tanière du guérisseur le temps qu'il se réveil. C'était un sommeil sans rêve, sans ancêtre, il n'était même pas conscient de ce qu'il se passait. Lorsqu'il revint à lui, il sut presque immédiatement qu'il avait perdu une vie. Il était à peine conscient, son regard vitreux observait les allez et venu d'Edelweiss qui n'était qu'une ombre flou et difforme.
Essayant de relever la tête, il grogna sous le coup de l'effort avant de se laisser retomber. Il était horriblement faible, il en prenait conscience en cet instant, comme si toute ses forces l'avaient abandonné.

-Fleur... d'Ar...Gent.

Miaula-t-il faiblement pour attirer l'attention du guérisseur.

Etoile de l'Aube a écrit:: ~Avec Fleur d'Argent~

Etoile de l'Aube
"C'est comme se noyer en surface, saigner sans blessure."
Fruit Rouge et Fleur Sauvage avaient finit par emmener le corps du félin dans la tanière du guérisseur le temps qu'il se réveil. C'était un sommeil sans rêve, sans ancêtre, il n'était même pas conscient de ce qu'il se passait. Lorsqu'il revint à lui, il sut presque immédiatement qu'il avait perdu une vie. Il était à peine conscient, son regard vitreux observait les allez et venu d'Edelweiss qui n'était qu'une ombre flou et difforme.
Essayant de relever la tête, il grogna sous le coup de l'effort avant de se laisser retomber. Il était horriblement faible, il en prenait conscience en cet instant, comme si toute ses forces l'avaient abandonné.

-Fleur... d'Ar...Gent.

Miaula-t-il faiblement pour attirer l'attention du guérisseur.

Le miaulement faible du meneur figea le guérisseur sur place. Il s'était effondré alors encore surplombant la clairière, à l'issue de l'assemblée, inquiétant tout le clan quant à l'état de santé de leur chef.

-Etoile de l'Aube! Hoqueta le matou roux et blanc en s'approchant de la litière occupée. Comment te sens tu? Tu a perdu une vie... Approchant d'une patte un petit tas d'herbe fortifiante, Fleur d'Argent les présenta au matou affaibli.

Nuage de Louve a écrit:: T r a n s e

@Etoile du Phoenix

Fleur d’Argent ? Ce nom, bizarrement long, doux et imagé, tourna quelques secondes dans l’esprit de la combattante grise, qui le repassa sur sa langue plusieurs fois pour essayer de l’articuler et d’y accrocher des souvenirs. Il était tout sauf hostile -pas un chat de la ville, son odeur… son odeur… Tout son être frissonna, ressentant un profond trouble, infiniment désagréable. Là où elle pensait ne pas reconnaître son parfum puisqu’il devait sentir tout autre chose que la fumée, le gaz des bipèdes, leurs déchets ou même l’asphalte des chemins du tonnerre, il sentait familier. Les yeux vifs de Transe allaient et venaient rapidement entre son interlocuteur et son environnement, voyant quelques arbres, quelques buissons, beaucoup de roches -mais rien qui ne lui parle, rien qui la rassurât. Cette dissociation flagrante, ce manque d’odeur inconnue, la gentillesse du chat -un matou de surcroît ! Normalement, un matou, à cet âge-là, ça pensait à la reproduction avant de penser à aider une chatte blessée à s’allonger-, lui donnait le vertige. Et où étaient ses sœurs ? Pourquoi ne rappliquaient-elles pas ? Est-ce qu’elle était partie chasser toute seule, comme souvent, et s’était égarée ? Ou bien… est-ce qu’elle… rêvait ?

Elle fut tentée de crier leurs noms -Sopor, Vertige, Narcose- mais avec sa gorge douloureuse, Transe se ravisa. Elle se concentra sur le dénommé Fleur d’Argent, qui l’avait appelée « Voyage Transcendant », un nom laid et à rallonge, basé visiblement sur le sien. C’est définitivement un rêve. Cette pensée la rassurait un peu tout en faisant croître quelque part une impression très, très dérangeante.

« L’antre des guérisseurs, hein ? Laisse-moi deviner : pour soigner ma blessure ? »

Elle ricana, son maigre corps affreusement secoué de douleurs, avant de partir dans une toux rauque et déchirante. Elle darda ses yeux jaunes sur le mâle roux et blanc, le défiant d’approcher d’un air menaçant.

« Pourquoi est-ce que je te connaîtrais ? T’es pas plus vrai que le paysage. »

Cela dit, plus les secondes s’écoulaient, plus l’appréhension montait au creux de son ventre. Pourquoi tout était aussi lumineux et aussi clair dans son rêve ? Comment se faisait-il qu’un rêve puisse atteindre un tel niveau de réalisme, d’odeurs, de sensations et de signaux physiques ? L’angoisse, sournoise, répandait dans les entrailles de Transe son poison brûlant -morsure de feu et de vide dans sa chair, troublant bientôt sa vue.

Calme-toi, tenta t’elle de s’admonester, priant pour que cette injonction opère.

(Je suis désolé de mon retard!)

Les propos de la guerrière n'avait tout simplement pas de sens, et ce détail inquiéta un peu plus le guérisseur.

Peut-être qu'elle est encore confuse...

Se dirigeant vers ses réserves, le matou choisi quelques graines et herbes pour sa patiente.

-Prend ça, Voyage Transcendant, ça va te faire du bien. Tu a l'air... perdue. Il y a quelques jours, tu a eu un accident, tu t'es blessée à la tête. Le reste de ta patrouille t'a ramené ici pour que je te soigne. Tu t'en souviens?

@Etoile du Phoenix

Etoile de l'Aube
"C'est comme se noyer en surface, saigner sans blessure."

La sensation était étrange, comme si un vide lui emplissait désormais le coeur, c'était désagréable mais il n'y fit pas réellement attention, essayant de reprendre petit à petit ses esprits.

-Pourquoi j'ai... Perdu une vie ?

Il avait compris dès son réveil qu'il en avait perdue une, mais il n'avait pas été blessé, il n'était pas malade, et pourtant...

Fleur d'Argent - Etoile de l'Aube

Le matou roux et blanc opina du museau. Son chef semblait tellement affaibli et fatigué, allongé dans son lit de mousse, dans la tanière du guérisseur, cela lui faisait mal au coeur. Il avait toujours connu Etoile de l'Aube comme un chat fort et intègre, dur et loyal envers son clan et leurs ancêtres. Mais là, il lui semblait voir le guerrier qu'il avait été jadis, un matou plein de faille et de détresse.

-Combien t'en reste t il, Etoile de l'Aube?

________________

Fleur d'Argent - Nuage du Chardon

@Nuage de Chardons

Le félin avait ouvert de yeux ronds comme des baies lorsque la chatonne avait demandé à suivre la voie des guérisseurs. Déjà, à sa naissance, il avait senti sa gorge se nouer lorsqu'elle avait été nommée "Petit Chardon", et voilà que maintenant, Nuage de Chardon s'invitait dans son antre!

Elle était là, au pas de sa porte, à observer ses va et viens nerveux, la fixant de se sorbes jaunes vives.

Se figeant finalement face à la boule de poil tigrée, il s’asseya et miaula d'un voix à demi assurée: -Et bien entre! Ne reste pas dehors! Je... On va commencer par découvrir quelques remèdes ensemble!

@Affranchi - Fleur d'Argent

L'apprentissage commence...

Fleur d'Argent
Nuage de Chardons
▬ L'espoir est le baume qui adoucit les blessures de l'amour.

Cela faisait très peu de temps qu'elle avait eu son baptême et, déjà, la demoiselle était prête à commencer son long apprentissage. C'était les yeux pétillants de joie qu'elle se dirigea vers la tanière des Guérisseurs. La jeunette sentait une vague de nervosité émanée de l'antre, voyant l'agitation de son mentor, elle s'assit à l'entrée, ne comprenant pas cette ambiance. Arrêtant enfin de bouger, son guide s'assit face à elle, toujours dans la tanière et lui dit simplement d'un ton à demi assuré: «Et bien entre! Ne reste pas dehors! Je... On va commencer par découvrir quelques remèdes ensemble!»
Un peu plus rassurée que son mentor se reprenne, elle le rejoignit dans la tanière tout en lui disant avec chaleur: «Vous ne me le direz pas deux fois! Merci infiniment de me prendre sous votre aile».
Elle inclina légèrement la tête pour appuyer ses paroles. Elle prit place sur le sol de pierre, s'asseyant bien droite, les yeux rivé sur le matou.

Fleur d'Argent - Nuage de Chardon

Fleur d'Argent laissa la jeune minette observer un peu les alentours. Elle avait l'air tellement heureuse de pouvoir entrer dans son antre, de découvrir les plantes et les parfums qui composait son quotidien, tellement heureuse de pouvoir choisir une voie qu'elle semblait déjà aimer.

Et lui? Lui ne sentais qu'un peu plus de pression écraser ses épaules déjà mises à mal par le stress de son rôle. Depuis le suicide de Geai des Chênes, l'ancienne guérisseuse, et le retrait de Source Maléfique, le dernier guérisseurs se sentait responsable de chaque maladie, chaque blessures, chaque mort du clan. Et avec les tensions qui déchirait la forêt, il ne savait plus quoi penser ou quoi faire. Les trois clans semblaient en vouloir à la tribu, notamment a Margay Solaire qui de son côté, luttait pour la survie du Zénith! Et lui qui devait conseiller son chef, lui qui connaissait à la fois le clan du Crépuscule et la tribu du Zénith... Il était complètement perdu. Son cœur tremblait en imaginant un nouveau conflit entre les siens et celui qu'il aimait. Et son esprit lui rabâchaient ce qu'il avait promis: loyauté au clan, pas de liaison amoureuse, et surement pas avec une matou d'un autre clan.

-Avant de commencer... Je dois te poser quelques questions. J'aimerais que tu y réponde le plus honnêtement possible. Affrontant le regard plein d'optimisme et de chaleur de la novice, Fleur d'Argent voulais surtout lui éviter de commettre la même erreur. Celle de ne pas se poser les bonnes questions au bon moment. Chardon Épineux lui avait annoncer que son destin était dans le clan du Crépuscule, et pourtant, pas un jour ne passait sans qu'il ne regrette un aspect de la tribu. Et s'il savait déjà qu'il était condamné a servir son clan maintenant qu'il était le seul gardien de la voie du guérisseur, voilà maintenant qu'on lui confiait une apprentie. Comment pourrait-il lui enseigner quoi que se soit? Lui dont le cœur trahissait sans cesse sa parole?

Chassant ses idées noires d'un mouvement de tête, il se concentra sur la réponse de la femelle tigré.

-Pourquoi choisir cette voie?

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