Patrouille frontalière avec Union du Fleuve, Nuage de l'Âme et Nuage Poétique.





         Coeur d'Araignée était fièrement à la tête de la patrouille frontalière du jour. Il était tout d'abord accompagné de son apprenti, l'insupportable Nuage de l'Âme, les deux félins se fuyaient comme la peste mais étaient bien obligés de cohabiter. Il y avait également Nuage Poétique, une apprentie du même âge que le sien, et son mentor Union du Fleuve, un matou baptisé guerrier en même temps que le mâle sombre. Il leva sa queue, se tourna vers les deux apprentis et miaula :


-"Très bien arrêtons nous là, que sentez vous ?"

(Désolée pour le retard)

Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

(Désolée Rossy je saute ton tour mais il faut une réponse immédiate xD)


Nuage Poétique allait lui répondre que la seule loque qu'elle voyait ici, c'était probablement lui, mais elle n'en eut pas l'occasion. Coeur d'Araignée lui donna un violent coup sur le visage. Si fort que la novice - qui ne s'y attendait pas le moins du monde - fut déstabilisée et recula de quelques pas, les yeux écarquillés par le choc. Elle releva vivement la tête vers lui, horrifiée par son action, alors que le guerrier continuait à parler de trucs dont elle n'en avait que faire à ce moment-là. Non... là, c'était trop grave ! Nuage de l'Âme en rajouta une couche, n'aidant pas à soigner l'égo écorché vif de l'apprentie argentée, qui sentit son sang bouillir dans ses veines :
- De quel droit tu me frappes ?! éructa t-elle, son pelage épais hérissé. Tu vas voir ce qu'il va t'arriver, Coeur d'Araignée ! Vous allez tous voir et ça va vous passer l'envie de me refaire du mal ! Je suis la fille du chef, alors ne viens pas pleurer quand Etoile du Golem t'aura relégué à nouveau au rang d'apprenti, que tu as difficilement quitté, apparement, finit-elle en relevant le mentor fièrement.
Sans un mot de plus, elle tourna les talons et quitta la patrouille dans lancer un regard en arrière. Ouf ! Enfin, elle rentrait au camp et irait retrouver son père pour tout lui raconter.

(Je mets fin ici de mon côté, je fais un petit tri de RPs, vous pouvez continuer ^^)

La féline ne s'était étonnement pas prostré dans un coin du camp jusqu'à disparaitre de la surface de la Terre. Elle avait tué son fils, perdu toute sa dernière portée, et aucun de ses enfants du Zénith n'avait eu envie de rentrer chez eux. Elle avait eu quatorze enfants, et sur ces quatorze, huit étaient morts et les six restants s'étaient éparpillé entre la ville, l'Aube et le Zénith. Ils étaient partout, partout sauf prêt d'elle.
Soupirant, la féline accepta sans trop d'hésitation d'emmener Nuage de Violettes s'entrainer. Après tout, ça ne pourrait que lui changer les idées.
L'entrainant jusqu'aux sommets abruptes, elle s'y arrêta, le regard se perdant quelques instants sur le paysage, elle avait l'impression de redécouvrir son chez-elle.
Sortant de ses pensées à la remarque de sa soeur, elle hocha la tête sans pouvoir répondre, elle avait raison après tout, elle avait connu ce territoire avant tout ça.

-Tu verras, tu t'y feras toi aussi. Miaula-t-elle avant de se tourner vers la féline brune. Montre moi ta position de chasse avant qu'on commence.

@Nuage Scindé

Basalte - Dragon.

@Etoile Eveillée

Berceuse de l'Univers
« Elle ne cadre pas avec le tabealu, comme une touche de couleur dans un film en noir et blanc. Elle n'appartient pas à ce monde. Pas du tout, ou pas encore ?»

Nuage Déchiré a écrit:

@Nuage Scindé

Basalte - Dragon.

« And you don't want to press your luck, better back up and withdraw
'Cause trust me when I tell you, you don't want that tooth 'n claw
And you don't want to see inside a mind of a savage kind. »
• DRAGON •

Le vide s'ouvrait à ses pattes, déclenchant un frisson convulsif qui remonta le long de sa colonne vertébrale en lui hérissant l'échine ; un sentiment de danger imminent ne le quittait pas face au gouffre devant lui, comme s'il s'apprêtait à l'engloutir à tout moment. Abysse du Dragon frémit de plus belle. Comment était-il arrivé là ? Il ne se souvenait plus d'avoir fait le chemin. Et surtout, il ne reconnaissait pas la Montagne autour de lui… alors qu'il en maîtrisait chaque recoin. Le matou secoua son épaisse fourrure pommelée, scrutant la pierre froide qui l'entourant, puis il se mit en mouvement et déambula au hasard entre les immenses géants de pierre tranchants. Une brume noire et épaisse glissait entre ses pattes et lui frôlait les flancs à mesure qu'il avançait, et quelque chose sembla l'appeler là où le brouillard s'intensifiait. Ce n'était pas un véritable son. Le sentiment ressemblait à ce qu'il ressentait lorsqu'il suivait aveuglément sa sœur dans ses tergiversations ; peut-être finirait-il par la débusquer ? Que pouvait-elle bien faire perchée ici ? C'était l'éternelle question… "Que pouvait-elle bien faire". Le guerrier chassa ses pensées parasite d'un frétillement d'oreilles puis bondit sur une pierre plate, pressentant qu'il approchait : son regard s'accrocha alors à une fourrure grise tigrée de roux et de noir. "Petite Brûlure ?" songea-t-il d'abord sans vraiment y croire, la carrure ne ressemblant en rien à celle de son fils, encore chaton. C'était la stature d'un adulte. Une adulte. Qu'il connaissait. Son cœur manqua un battement, et ses lèvres articulèrent d'elles-mêmes :

-Nuée Ardente ?

@Nuage Déchiré

Le temps s’était figé. Le monde comme recouvert de givre, tout autour d’elle s’était teinté d’un voile de brume charbonneuse, laissant derrière elle une traînée de poussière mordante. Elle s’était fait engloutir par le sol : son corps – ou plutôt son âme – avait basculé la tête la première dans la terre, pour ressurgir au sein de cette forêt ténébreuse et silencieuse. Comme cette fois-là, à la Source Chaude, lorsqu’elle s’était noyée dans le reflet d’Écume de l’Atlantide, elle s’était retrouvée précipitée dans ce monde miroir, plongé dans le noir perpétuel. La Forêt Sombre.
Elle avait tenté, quelques fois, parvenir jusqu’à eux, ses enfants. Sa patte s’était étirée vers leurs images dans la glace, dans l’eau, dans le brouillard, cherchant presque instinctivement à les atteindre, les tirer vers elle. Et pourtant, quelque chose l’avait retenue encore et encore, le fil qui l’en empêchait devenant de plus en plus fin à chaque tentative. C’était comme si ce qui la rongeait de son vivant parvenait encore à grandir en elle, comme si la noirceur du lieu nourrissait cette boule dans son ventre, cet instinct, ce besoin, ce manque qui l’avait déjà engloutie de son vivant. Le néant qu’elle désirait tant était nulle part autour d’elle, malgré les apparences. Le silence, ce désert, cette nuit d’encre, était en réalité un trop plein oppressant qui venait peser sur sa cage thoracique, sur ses pensées qui s’alourdissaient plus le temps restait suspendu.
Le soupir de Nuée Ardente se fit avaler par les vapeurs sombres qui collaient à la roche. Alors qu’elle levait les yeux vers la lueur fantomatique qui baignait les lieux, s’émanant du disque blanc pâle accroché au ciel gris sombre, la défunte aperçut une ombre entre les lances de granite qui tranchaient la voûte nuageuse. Au fond de sa cage thoracique silencieuse, Basalte eut cette impression étrange de sentir son cœur inanimé frémir, comme éveillé par un réflexe archaïque, par un souvenir enfoui. Puis, ses pattes l’emmenèrent de rocher en rocher et la féline tigrée se hissa finalement jusqu’au bord d’un surplomb, d’un plateau étrange, le granite sous ses coussinets aussi lisse que les striures de la roche semblaient chatoyer sous le soleil givré. Et là, dissimulé dans une nuée obscure, son père surgit du brouillard.

« Papa…? »

Sa voix enrouée trahissait un mélange d’espoir et de peur, de honte et d’envie qu’elle n’avait plus su exprimer depuis des lustres maintenant. Une appréhension que l’on ne pouvait avoir que face à un parent. Cette angoisse de se retrouver jugée par celui qu’elle aurait tant voulu rendre fier. Mais ce n’était pas de sa faute à elle s’il était parti si tôt. S’ils l’avaient abandonnée, tous les deux.
Les pattes tremblantes, Nuée Ardente recula cependant de quelques pas, une odeur âcre lui montant à la gorge. C’était comme si son corps entier était recouvert du sang de ces camarades qu’elle avait tués.

« Q-qu’est-ce que tu fais ici ? »

Oui, que faisait-il là ? Il n’avait rien à faire ici. Qu’il retourne dans le Clan des Étoiles. Elle ne voulait pas qu’il la voie ici.
Son échine s’était hérissée sur sa nuque, et bientôt, elle dévoila une paire de crocs tandis qu’elle se plaquait au sol. Puis, une bourrasque de vent chaud vint secouer sa fourrure de roux et de gris, balayant la brume sombre qui entourait encore la silhouette d’Éveil du Dragon, et à ses pattes, une fissure large d’une longueur de queue de renard se dessina dans le sol.

@Lueur d'Obscurité

Berceuse de l'Univers
« Elle ne cadre pas avec le tabealu, comme une touche de couleur dans un film en noir et blanc. Elle n'appartient pas à ce monde. Pas du tout, ou pas encore ?»