Pouponnière

Rappel du premier message :

Pouponnière - Page 12 Pouponni-re-58203d1

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@Kinkajou Carmin

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Le chaton resta un instant silencieux face à la réponse de son frère avant de répondre.

-Tu m'empêches de dormir.

Il avait prononcé ces mots avec un peu plus de douceur et de calme, bien qu'une pointe de reproche était toujours présente dans sa voix.

Etoile du Phoenix a écrit:: Petite Larme - Petite Crinière

Le chaton observait la Pouponnière avec ennui. Ses frères et sœurs s'occupait chacun a leur façon, mais aucune qui ne satisfasse le petit matou ébène. Avisant un petit minet né récemment, Petite Larme s'approcha du chaton, le sourire aux babines.

-Hey! Bonjour! Je suis Petite Larme! Et toi?

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Petite Crinière n'avait jamais réellement fait l'effort de connaitre ceux de sa tanière, enfin, il connaissait sa fratrie, il connait les Potamochères, mais cela lui suffisait, les triplets étaient si infernal qu'il n'avait aucune envie de connaitre les autres. Alors, c'est recroquevillé sur lui même qu'il accueillit le dit Petite Larme qui s'était approché. Il n'avait pas l'air méchant, mais Petite Crinière se méfiait.

-Bonjour, C'est Petite Crinière.

Miaula-t-il d'une voix basse à peine audible.

Etoile de l'Aube a écrit:: Le chaton resta un instant silencieux face à la réponse de son frère avant de répondre.

-Tu m'empêches de dormir.

Il avait prononcé ces mots avec un peu plus de douceur et de calme, bien qu'une pointe de reproche était toujours présente dans sa voix.

- Tu m'aimes pas, c'est ça ?

S'inquiéta le chaton. Il n'avait que ses frères, alors si même eux le rejetaient… Il se retrouverait complètement seul. Et il n'avait pas envie de se retrouver complètement seul.

Étoile d'Or a écrit:: ༄ Petit Manteau ༄
& Petit Masque

Avoir une mère. Rien que pour eux. Était-ce seulement possible ? Se pourrait-il qu'un jour, lui et le reste de sa fratrie puisse connaître ce sentiment - aussi pur et brutal -, cet état de bien-être que pouvait éprouver chaque chaton lorsqu'il regardait sa mère biologique dans les yeux ? Non. Petit Manteau le savait. Non seulement il le savait, mais en plus de cela, il ne s'en émouvait pas. Telles étaient les choses ; il ne pouvait les modifier. Il ne pouvait dire qu'il se plaisait ainsi, mais sans savoir réellement ce qu'était une mère... « Je ne sais pas, ce n'est pas important. On a du lait, et on peut sortir si on le souhaite. Moi, c'est tout ce qui m'importe. » Et pourtant, ce n'était pas tout à faire vrai. Tous les matins - juste après s'être étiré, lorsque ses yeux piquaient encore de sommeil - Petit Manteau observait Nuit d'Encre. Il posait sur elle un regard avide ; avide d'amour et de bienveillance. Pas d'elle. De lui. Mais rien ne venait.

Pas important ? Passait-il ses journées à s'inquiéter de choses qui n'étaient pas importantes ? Des fois, il avait vraiment la sensation que personne n'était capable de le comprendre, et pas même ses frères. Petit Manteau s'en fichait-il réellement ? Petit Masque était-il donc complètement seul ? Non, il avait raison, simplement son frère n'était pas encore capable de le voir. Mais il avait raison de se plaindre.

- Ah oui ? Et ça te rend pas triste ?

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Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Petite Crinière fronça légèrement le museau.

-Bien sure que si je t'aime, pourquoi tu dis ça ? Miaula-t-il sans comprendre.

- Bah tu dis que je te gêne...

Gémit Petit Masque en baissant la tête d'un air penaud. Son frère pensait-il vraiment ce qu'il disait ? Est-ce que ça voulait dire que même en l'aimant il pouvait être méchant avec lui ? Est-ce que ça voulait dire qu'il ne pouvait avoir confiance en personne ?

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Les frères Maelstroms

Cette nuit là la pluie tombait comme rarement une pluie n'était tombée dans ses montagnes. Des torrents d'eau déferlait sur le territoire comme si les cieux s'étaient mis en tête d’élever le niveau des océans jusqu'au sommet du Massif de l'Espérance. Les arbres chutaient dans un fracas qui sublimait la mélodie horrifique que jouaient les coups de tonnerres, la pluie battante et les rafales de vent. Un son tout droit sorti des enfers, aussi terrifiant qu’enivrant, qui ne pouvait qu'annoncer la venue d'un évènement des plus terribles. Une nuit qui ferait date dans l'histoire des clans à tout jamais...

Les animaux n'osaient plus s'aventurer hors de leur tanière, trop effrayés par le décor apocalyptique qu'engendrait la tempête. Pourtant, dans le clan de la nuit, nombreuses étaient les pattes à s'afférer d'un bout à l'autre du camp. Des pleures et des cris s'élevaient dans la tanière de Lueur d'Obscurité. Pétale Azalée venait de donner naissance à deux grands chatons diamétralement opposés. La robe du premier était mi-longue, duveteuse, et d'une couleur crème tirant par endroit sur un brun clair. Le deuxième, plus grand se distinguait par une fourrure d'un bleu-gris sombre comme les abysses. Des remous de mousse venaient par endroit, nuancer l'océan de son pelage. Une boule d'Argile, modelable à volonté, fait pour épouser la volonté qu'on lui transmettra, et un petit Golem, créature animé par une volonté le dépassant. Fraichement sortis du doux et chaud ventre de leur mère, les deux petits durent être transportés dans la pouponnière, bravant le vent meurtrier et la pluie assassine. Le petit mâle, nommé en l'honneur de son paternel, se prit de plein fouet une pléiade de goutte presque horizontale, servant malgré lui de bouclier vivant pour sa sœur.

L'affrontement avec le déluge ne fut que de courte durée, la mère des chatons arrivant rapidement dans le calme, relatif ce soir là, de la pouponnière. La guérisseuse installa les deux nouveau-nés sur le ventre étrangement sec de leur mère et repartie s'occuper d'une autre reine qui se trouvait aussi en pleine accouchement. Les yeux fermés, calé entre sa mère et sa sœur, Petit Golem se mit à pleurer. Les poils autour de lui semblaient si secs, si chaleureux en comparaison aux siens. Son pelage à lui, détrempé par l'intempérie, le collait et l’alourdissait. Dès les premiers instants de sa vie, le chaton se trouva égaré, entouré d'odeurs si familières, et pourtant qui lui paraissait maintenant si différentes de lui. Mais ses cris et ses larmes virent arriver ce même soir leur remède, lorsque Obscurité déposa quelques minutes plus tard 4 autres chatons avec qui ils formeraient une fratrie des plus particulière. Le hasard, le destin ou le dessein de la causalité, nul ne pouvait dire la force à l'origine de cette rencontre, mais c'est bien la fourrure de Petite Vapeur qui fut déposée juste à côté de Golem, une fourrure mouillée, comme la sienne. C'est à ce moment que le chaton cessa tout bruit et se blottit contre celui qu'il reconnut être comme lui, celui qui le comprendrait. Après avoir tété le lait de sa mère pour se rassasier, le tout jeune nuiteux enfoui son museau dans le poitrail de son frère et disposa sa patte et sa queue contre lui.

Les deux frères étaient réunis, et rien ne les sépareraient plus jamais. Ni les tempêtes, ni les guerres. Chaque épreuve ne ferait d'eux qu'une version plus soudée et plus forte. Dévoués, fidèles, ambitieux, solidaires, forts... Des reflets aussi similaires que nuancés. Deux frères, deux courants. Deux courants aux origines et aux sens contraires, se rencontrant en un même point pour former le plus grand et dense des maelstroms. Celui duquel personne ne s'approche, celui à l’appétit vorace engloutissant tout ce qui passe à sa portée. Le maelstroms des océans et des abysses, reposant avec calme sur le ventre de leur mère aimante.

https://www.youtube.com/watch?v=gg84qpNWhT4

PREMIER CONTACT.

L'océan rencontrera les mers

La nuit venue, l'orage gronda. Annihilateur et meurtrier, il hurlait sa colère d'un horizon à l'autre. Les coups résonnaient comme des tambours de guerre, annonçant le début d'une ère carnassière. Des éclairs brettelaient les cieux noirs, dantesques et menaçants, tous les dieux aboyaient leur algarade. Les cumulonimbus s'allumaient à intervalles irrégulières d'une lueur sinistre, provoquant et épouvantant les vivants. La tempête faisait rage, le vent portait les détonnements de l'olympe jusqu'aux oreilles des existants, insurgeant des frissons d'épouvante. Les gouttes frappaient le sol si fort qu'elles explosaient dès lors qu'elles l'embrassaient, se joignant à la masse aqueuse qui s'était rapidement accumulée sur la terre. Les bourrasques de l'ouragan portaient la pluie qui fouettait les visages et arrachaient la nature par rafales véhémentes. Le décor était apocalyptique, on aurait pu croire à la fin, seulement, ça n'était que le début.

La nuit venue, alors que tous les chats dormaient ou s'effrayaient du cataclysme, incapables de pointer une patte dehors, dans deux grottes distinctes du clan de la nuit, des cris de douleur se joignaient à l'opéra du temps. Dans l'une, une chatte respectable donnait la vie, alors que celle du père avait été arrachée seulement quelques levers de soleil auparavant. Pétale d'Azalée miaulait son affliction alors que son corps se tordait de douleur pour donner naissance à une troisième génération, à un second fils maudit, un Golem qui peut-être échapperait à la malédiction fatale de son destin. Dans une seconde grotte, une chatte meurtrière faisait exactement la même chose, alors qu'elle avait dérobée celle d'un meneur respectable, quelques couchers de soleil plus tôt. Détestée, abhorrée, méprisée, Quetzal jappait de peine alors que son être subissait les mêmes spasmes que sa congénère, pour faire éclore des enfants que jamais elle ne rencontrerait, elle leur donnerait des noms en hommage à un accident ancien, et plus jamais ne les verrait.

La nuit venue, tu naquis d'une odieuse traitresse. Tu ne t'en rappelles pas, mais dans les ténèbres de ce jour abominable, elle te donna le nom de Petite Vapeur. L'appellation d'un nuage intangible et brûlant, parfois même corrodant. Une masse de microscopiques gouttes s'élevant vers le ciel comme une nuée d'oiseaux noirs invulnérables, suspendus dans l'air, comme si le temps s'arrêtait. À ton frère, elle offrit celui de Petit Train, à tes soeurs, ceux de Petit Pont et Petit Wagon. Alors que, tout juste né dans cet effroyable monde, tu cherchas la mamelle rose et nourrissante de ta génitrice, on t'arracha à elle. Si tes yeux d'hiver avait déjà été ouverts, tu aurais vu sa douleur, son désespoir, la punition était terrible mais inévitable.

La nuit venue, sans le vouloir ou même le savoir, tu rencontras une autre mère, une autre soeur, et surtout, un autre frère. Ce fût sûrement le fruit du hasard qui fit que lorsque l'on te posa contre le ventre encore tendu de Pétale d'Azalée, Petit Golem fût le premier chat contre toi. Deux frères, collés l'un à l'autre, tâchés par la pluie, tétant goulument sur deux glandes rosées.

La nuit partie, rien ne s'oublia. Avec elle, la calamité diluvienne joua la fille de l'air. La seule réminiscence qui en resta fût celle de l'extérieur ; alors que le soleil se levait, les gouttes accrochées à la roche s'éclipsaient doucement. Elles suintaient des pointes des roches, des feuilles, des épines, des brins d'herbe, dans de petits "ploc" réguliers. Les rayons perçaient les perles transparentes les prétendant alors faites d'or. Un second souvenir en resta ; celui de six chatons, à jamais liés. Leur naissance, et celle du lien qui unirait toujours Petite Vapeur et Petit Golem, celui à qui tu tendrais la patte dans les moments les plus sombres, celui avec qui tu désirerais un pouvoir sans fin, celui que tu aimerais comme un frère jusqu'à ta mort.

| Neige Sibylline - Petite Salamandre |

La rage qui l'habitait ne s'était pas apaisée autant qu'elle l'aurait cru lorsque Golem Polaire s'était écrasé au bas de la corniche. Le voir mort ne l'avait pas soulagée de sa douleur, n'avait rien changé à l'absence d'Étoile du Phoenix, et à cette sensation qu'elle avait… De ne pouvoir être suffisante pour ses enfants. Elle les regardait dormir contre son giron, installée dans un renfoncement de la grotte, le plus loin possible des autres nids grouillant de chatons, regrettant le calme de l'antre du chef et, surtout, la douce présence de son compagnon à ses côtés. Ils avaient ouvert les yeux désormais, et arpentaient la pouponnière de leur pas mal assuré, à la recherche des mille dangers qui les guettaient de partout et que seule elle voyait. Ils avaient même commencé à sortir dans le camp… Le coeur lourd, Neige Sibylline s'efforçait de rester forte, pour eux, et s'efforçait de croire qu'avec le temps, sa peine s'estomperait, comme elle s'était estompée pour ses autres pertes.

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Neige Sibylline - Petite Salamandre

Le chaton duveteux gigotait dans son sommeil, perturbé par des rêves et des cauchemars qui finirent par le tirer hors du sommeil.Clignant des yeux, un peu perdu, il était bien content de sentir les pelages de son frère et de sa sœur à ses côtés, mais surtout, le chaud giron de sa mère. Se redressant avec peine sur ses courtes pattes fragiles, le minet trébucha a moitié sur son frères, mais s'extirpa du tas de chaton pour rejoindre la reine.

-Maman? Tu dors pas?

Étoile Acharnée a écrit:: - Bah tu dis que je te gêne...

Gémit Petit Masque en baissant la tête d'un air penaud. Son frère pensait-il vraiment ce qu'il disait ? Est-ce que ça voulait dire que même en l'aimant il pouvait être méchant avec lui ? Est-ce que ça voulait dire qu'il ne pouvait avoir confiance en personne ?

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Petite Crinière fronça légèrement le museau.

-Tu me gênes pour dormir Petite Masque. Juste pour dormir. Parce que tu gigote. C'est tout.

- Hum.

Émit le chaton, sceptique. S'il ne le gênait que pour dormir, il n'y avait pas de quoi le rosser de la sorte !

- Si tu le dis.

Affranchi a écrit:: Neige Sibylline - Petite Salamandre

Le chaton duveteux gigotait dans son sommeil, perturbé par des rêves et des cauchemars qui finirent par le tirer hors du sommeil.Clignant des yeux, un peu perdu, il était bien content de sentir les pelages de son frère et de sa sœur à ses côtés, mais surtout, le chaud giron de sa mère. Se redressant avec peine sur ses courtes pattes fragiles, le minet trébucha a moitié sur son frères, mais s'extirpa du tas de chaton pour rejoindre la reine.

-Maman? Tu dors pas?

- Non, je veille sur vous.

Ronronna la reine, ne souhaitant nullement inquiéter son fils de toutes les pensées qui se bousculaient dans sa tête. Oh ce qu'elle aurait souhaité qu'Étoile du Phoenix soit là pour les voir grandir... Elle se retint de jeter un regard foudroyant à Pétale d'Azalée et ses chatons, et posa un regard doux sur Petite Salamandre, lui donnant un coup de langue rassurant en ravalant sa peine :

- Et toi, qu'est-ce qui t'a réveillé ?

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Étoile Acharnée a écrit:: Pas important ? Passait-il ses journées à s'inquiéter de choses qui n'étaient pas importantes ? Des fois, il avait vraiment la sensation que personne n'était capable de le comprendre, et pas même ses frères. Petit Manteau s'en fichait-il réellement ? Petit Masque était-il donc complètement seul ? Non, il avait raison, simplement son frère n'était pas encore capable de le voir. Mais il avait raison de se plaindre.

- Ah oui ? Et ça te rend pas triste ?

༄ Petit Manteau ༄
& Petit Masque

Et bien non. Petit Manteau n'était jamais triste ; tout comme il n'était jamais joyeux, effrayé ou agacé. Tout semblait lui passer au dessus, à la manière du vent. Il en sentait l'affleurement, mais jamais ne pouvait le saisir. Le jeune félin était incapable de comprendre ses émotions, pour la simple et bonne raison qu'il ne parvenait pas à les ressentir. « Mh, non. Pas vraiment. Je devrais ? » demanda-t-il avec, cette fois, une très légère moue inquiète. C'était bien là le peu qu'il pouvait éprouver.

Petit Pygargue & Boule d’Argile

@"Lueur d'Obscurité"

Elle était née peu de temps auparavant et rien de spécial ne s’était produit dans les brefs sursauts de conscience qu’un chaton pouvait avoir de sa naissance ; contrairement à ses frères, Boule d’Argile n’avait pas reçu l’augure d’un grand avenir lors de son premier souffle, ni n'avait noué dans son premier contact fraternel la connexion qu’ont les âmes-sœurs. Elle était née et avait roulé dans un peu de terre avant que sa poche n’éclate et qu’elle se mette à respirer et piailler.

Les yeux fraîchement ouverts sur un monde dont elle ne pouvait visualiser la cruauté et la dureté, le chaton blanc et roux observait curieusement son environnement depuis le seuil de la pouponnière. Ils étaient nombreux dedans, entre les petits de Pétale d’Azalée -dont elle faisait partie-, et ceux de Charme des Néréides et ceux de Neige Sibylline. Une lune auparavant encore, Boule d’Argile n’avait bénéficié que de l’ouïe et, entre les bribes de conversations qu’elle percevait et les longues heures de sommeil dans lesquelles elle sombrait, elle avait été bercée longuement au point de pouvoir désormais identifier les voix par les visages ; elle associait enfin sons et images, admirant la belle robe grise mouchetée de sa mère à laquelle s’ajoutait la chaude odeur du lait. L’intégralité de ses sens s’articulant, l’esprit du chaton dévoilait sa vivacité.

Un petit bruit dans son dos l’alarma ; ses oreilles remuèrent mais à la pensée du nombre de chatons encore endormis ou lovés contre des mamelles à cette heure matinale, Boule d’Argile ne se retourna pas. Ce ne fut que lorsqu’une silhouette se glissa à ses côtés qu’elle réagit -en sursaut-, et dévisagea sa partenaire de l’aube. Petit Pygargue. En détaillant les mélanges du noir et du blanc dans son pelage, Boule d’Argile se fit la réflexion qu’elle était belle.

Est-ce que je lui ressemble ?

Son petit cœur s’emballa à cette pensée, s’imaginant porter le gris et le noir de sa mère, Pétale d’Azalée. Elle baissa les yeux vers des pattes qu’elle étendit devant elle et sentit une vague de déception lui serrer la poitrine à la vue d’un poil semblable à la couleur du lait et de taches terreuses, étirées de ses coussinets parfois jusqu’à l’articulation de ses pattes. Ne parvenant pas à cacher son émotion, Boule d’Argile fut la première à rompre le silence.

« Petit Pygargue, est-ce que tu sais comment s’appelle la couleur sur mes pattes ? »

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
Pouponnière - Page 12 Ecusson-52a4a19

Étoile Acharnée a écrit:

Affranchi a écrit:: Neige Sibylline - Petite Salamandre

Le chaton duveteux gigotait dans son sommeil, perturbé par des rêves et des cauchemars qui finirent par le tirer hors du sommeil.Clignant des yeux, un peu perdu, il était bien content de sentir les pelages de son frère et de sa sœur à ses côtés, mais surtout, le chaud giron de sa mère. Se redressant avec peine sur ses courtes pattes fragiles, le minet trébucha a moitié sur son frères, mais s'extirpa du tas de chaton pour rejoindre la reine.

-Maman? Tu dors pas?

- Non, je veille sur vous.

Ronronna la reine, ne souhaitant nullement inquiéter son fils de toutes les pensées qui se bousculaient dans sa tête. Oh ce qu'elle aurait souhaité qu'Étoile du Phoenix soit là pour les voir grandir... Elle se retint de jeter un regard foudroyant à Pétale d'Azalée et ses chatons, et posa un regard doux sur Petite Salamandre, lui donnant un coup de langue rassurant en ravalant sa peine :

- Et toi, qu'est-ce qui t'a réveillé ?

-J'ai fait un cauchemar... Miaula le petit chaton, en se pelotonnant contre sa mère. Y avait des chats méchant qui voulait nous attaquer, et, et, ettt... et Etoile Acharné il partait pour les attraper! Et toi, tu partais avec eux! Tout en racontant son rêve, le chaton avait l'impression de le confondre avec la réalité.

-Tu...Tu ne va pas partir, pas vrai? Les inquiétudes du petit mâle prenait racine dans la disparition très mystérieuse de son père. Il n'osais pas trop poser de questions, mais il savait que l'ancien chef du clan avait rejoins leurs ancêtres brutalement.

Quête d'Excellence a écrit:

Etoile du Phoenix a écrit:: Petite Larme - Petite Crinière

Le chaton observait la Pouponnière avec ennui. Ses frères et sœurs s'occupait chacun a leur façon, mais aucune qui ne satisfasse le petit matou ébène. Avisant un petit minet né récemment, Petite Larme s'approcha du chaton, le sourire aux babines.

-Hey! Bonjour! Je suis Petite Larme! Et toi?

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Petite Crinière n'avait jamais réellement fait l'effort de connaitre ceux de sa tanière, enfin, il connaissait sa fratrie, il connait les Potamochères, mais cela lui suffisait, les triplets étaient si infernal qu'il n'avait aucune envie de connaitre les autres. Alors, c'est recroquevillé sur lui même qu'il accueillit le dit Petite Larme qui s'était approché. Il n'avait pas l'air méchant, mais Petite Crinière se méfiait.

-Bonjour, C'est Petite Crinière.

Miaula-t-il d'une voix basse à peine audible.

Le murmure du chaton parvint à peine aux oreilles du minet ébène qui tendit le cou pour s'approcher de la boule de poil.

-Quoi?... Excuse moi, je n'ai pas entendu... Miaula t il, un peu gêné de faire répéter le chaton qui semblait timide et renfermé. Est ce qu'il lui faisait peur? Pourtant, Larme faisait son possible pour ne pas paraître effrayant auprès des plus petits.

@Étoile Acharnée

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Petite Crinière retint un soupir afin de ne pas rouvrir un débat interminable avant de se rallonger.

(Fin)

@Affranchi

Petite Crinière
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Le chaton se rapetissa encore un peu sur lui même, définitivement intimidé par le félin en fasse, de lui, pourtant, c'est plus fort qu'il miaula son nom.

-Petite Crinière.

☆ Lueur d'Obscurité ☆

Avec Petite Chevêchette @Étoile Acharnée

Lueur d'Obscurité portait plusieurs mousses imbibées d'eau pour les reines et les chatons. Egide Sacrée l'avait convaincu à sortir de son nid, et bien qu'elle lui en était reconnaissante, elle n'osait pas le dire. Rentrant dans l'ombre de la pouponnière, la guérisseuse posa son chargement devant Pétale d'Azalée et Neige Sibylline. Elle retenait sa fourrure de se hérisser devant la deuxième. Elle faisait partie de ceux qui avaient précipité Golem Polaire vers sa mort, et depuis la guérisseuse n'arrivait plus à les regarder sans que sa fourrure se hérisse de colère et de tristesse.

Tournant rapidement les talons, elle sortit de la pouponnière en trombe et manqua de peu de renverser un chaton. Elle s'arrêta juste avant de bousculer Petite Chevêchette.

"- Pardon." Souffla la guérisseuse, avant de demander : "Mais tu ne devrais pas être à l'intérieur ?"

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Petite Chevêchette flânait dans le camp, grommelant intérieurement contre les mises en garde de sa mère. Petit Train avait osé sortir du camp et en était mort, sans même que la jeune féline ait eu l'occasion de faire discrètement sa connaissance -Neige Sibylline n'aimait pas les voir approcher des petits de Pétale d'Azalée- et depuis la reine ne cessait de leur refaire encore et encore les mêmes leçons de morale. Et le code du guerrier, et nanani, et nanana, et t'as pas le droit de faire ci, t'as pas le droit de faire ça... Si bien que lorsque la guérisseuse, surgissant soudain en la bousculant maladroitement, lui demanda si elle n'aurait pas plutôt dû se trouver à l'intérieur, elle feula avant de réfléchir :

- J'ai même plus le droit d'être dans le camp !?

Étoile d'Or a écrit:: ༄ Petit Manteau ༄
& Petit Masque

Et bien non. Petit Manteau n'était jamais triste ; tout comme il n'était jamais joyeux, effrayé ou agacé. Tout semblait lui passer au dessus, à la manière du vent. Il en sentait l'affleurement, mais jamais ne pouvait le saisir. Le jeune félin était incapable de comprendre ses émotions, pour la simple et bonne raison qu'il ne parvenait pas à les ressentir. « Mh, non. Pas vraiment. Je devrais ? » demanda-t-il avec, cette fois, une très légère moue inquiète. C'était bien là le peu qu'il pouvait éprouver.

- Oui.

Répondit fermement Petit Masque, bien déterminé à appuyer le fait qu'il avait raison de se plaindre, raison d'être triste, raison de ressentir ce manque et cette injustice. Petit Manteau ne s'en rendait juste pas encore compte, il pensait peut-être que leur situation était normale et ne valait pas d'inquiétudes… Mais Petit Masque n'était absolument pas de cet avis.

Affranchi a écrit:: -J'ai fait un cauchemar... Miaula le petit chaton, en se pelotonnant contre sa mère. Y avait des chats méchant qui voulait nous attaquer, et, et, ettt... et Etoile Acharnée il partait pour les attraper! Et toi, tu partais avec eux! Tout en racontant son rêve, le chaton avait l'impression de le confondre avec la réalité.

-Tu...Tu ne vas pas partir, pas vrai? Les inquiétudes du petit mâle prenait racine dans la disparition très mystérieuse de son père. Il n'osais pas trop poser de questions, mais il savait que l'ancien chef du clan avait rejoins leurs ancêtres brutalement.

- Si je pars, je reviendrai.

Souffla doucement la reine en donnant un coup de langue rassurant sur le front de son fils. Elle ne restait pas indéfiniment cloîtrée dans la pouponnière et ne souhaitait pas le faire croire à Petite Salamandre. En revanche, elle avait la ferme intention d'être là pour ses enfants, et de revenir entière de chacune de ses missions au moins jusqu'à ce qu'ils n'aient plus besoin d'elle. Elle braverait la mort et le destin s'il le fallait, mais elle ne les abandonnerait pas.

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༄ Petit Manteau ༄
& Petit Masque

Le matou brun et blanc cligna des yeux, cherchant comme il pouvait un signe d'inconfort au sein de son être. Il sentait une fine colère - intouchable, il fallait creuser loin pour la titiller - ainsi qu'une douce sensation paisible. Mais rien de plus. Aucune peine, aucune douleur. « Que veux-tu que je te dise ? Ça ne m'atteint pas, je n'en ai rien à cirer. »

Petit Masque se renfrogna, fronçant en regardant son frère avec frustration. Comment pouvait-il ne rien en avoir à faire ? Si ses frères ne se battaient pas avec lui pour obtenir ce qui leur revenait de droit, comment ferait-il pour atteindre son but ? Personne ne se démènerait pour leur fournir une famille, si Petit Manteau disait qu'il n'en avait rien à faire !

- T'es trop nul !

Gémit le chaton avant de tourner le dos à son frère, le laissant là pour aller se morfondre plus loin.

[ Fin ! ]

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Petit Pygargue
Avec Neige Sibylline @Étoile Acharnée

Tous ses frères et soeurs étaient sortis pour jouer dans le camp, mais Petit Pygargue n'en avait pas envie. Quand Petit Grizzly était dans les jeux, ils étaient plus virulents, et elle n'avait pas envie d'empêcher Petite Salamandre de s'amuser. Dès qu'elle était avec son frère, celui-ci veillait sur elle, et souvent, il grondait envers Petit Grizzly pour avoir bousculé la petite chatte écaille. Alors, elle préférait rester avec sa mère, et se faire cajoler.

Roulée en boule contre la fourrure douce de Neige Sibylline, Petit Pygargue profitait de l'instant présent.

"- Dis Maman, parle moi de Papa, comment était-il ?" Demanda soudain la petite chatonne, regardant sa mère avec ses grands yeux ambrés.

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Au-dehors, Abysse du Dragon veillait sur Petite Salamandre, Petit Grizzly et Petite Chevêchette, tandis que leur mère était restée dans la pouponnière avec Petit Pygargue. Non loin d'elles dormait Linné Boréale, entourée de ses six nouveau-nés, les neveux de Neige Sibylline. Leur compagnie serait bien meilleure que celle des petits de Pétale d'Azalée, ne pouvait s'empêcher de penser la reine rousse, ne parvenant pas à faire la part des choses vis-à-vis de la compagne de celui qui avait causé la mort d'Étoile du Phoenix. D'ailleurs, sa fille l'interrogea alors sur le défunt meneur.

- Il était fort, et intelligent, un meneur comme le Clan n'en avait pas connu depuis bien longtemps. C'est grâce à lui que le Clan de la Nuit en est là aujourd'hui. J'aurais tant aimé que vous puissiez le connaître.

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Nuage de Louve a écrit:: Petit Pygargue & Boule d’Argile

@"Lueur d'Obscurité"

Elle était née peu de temps auparavant et rien de spécial ne s’était produit dans les brefs sursauts de conscience qu’un chaton pouvait avoir de sa naissance ; contrairement à ses frères, Boule d’Argile n’avait pas reçu l’augure d’un grand avenir lors de son premier souffle, ni n'avait noué dans son premier contact fraternel la connexion qu’ont les âmes-sœurs. Elle était née et avait roulé dans un peu de terre avant que sa poche n’éclate et qu’elle se mette à respirer et piailler.

Les yeux fraîchement ouverts sur un monde dont elle ne pouvait visualiser la cruauté et la dureté, le chaton blanc et roux observait curieusement son environnement depuis le seuil de la pouponnière. Ils étaient nombreux dedans, entre les petits de Pétale d’Azalée -dont elle faisait partie-, et ceux de Charme des Néréides et ceux de Neige Sibylline. Une lune auparavant encore, Boule d’Argile n’avait bénéficié que de l’ouïe et, entre les bribes de conversations qu’elle percevait et les longues heures de sommeil dans lesquelles elle sombrait, elle avait été bercée longuement au point de pouvoir désormais identifier les voix par les visages ; elle associait enfin sons et images, admirant la belle robe grise mouchetée de sa mère à laquelle s’ajoutait la chaude odeur du lait. L’intégralité de ses sens s’articulant, l’esprit du chaton dévoilait sa vivacité.

Un petit bruit dans son dos l’alarma ; ses oreilles remuèrent mais à la pensée du nombre de chatons encore endormis ou lovés contre des mamelles à cette heure matinale, Boule d’Argile ne se retourna pas. Ce ne fut que lorsqu’une silhouette se glissa à ses côtés qu’elle réagit -en sursaut-, et dévisagea sa partenaire de l’aube. Petit Pygargue. En détaillant les mélanges du noir et du blanc dans son pelage, Boule d’Argile se fit la réflexion qu’elle était belle.

Est-ce que je lui ressemble ?

Son petit cœur s’emballa à cette pensée, s’imaginant porter le gris et le noir de sa mère, Pétale d’Azalée. Elle baissa les yeux vers des pattes qu’elle étendit devant elle et sentit une vague de déception lui serrer la poitrine à la vue d’un poil semblable à la couleur du lait et de taches terreuses, étirées de ses coussinets parfois jusqu’à l’articulation de ses pattes. Ne parvenant pas à cacher son émotion, Boule d’Argile fut la première à rompre le silence.

« Petit Pygargue, est-ce que tu sais comment s’appelle la couleur sur mes pattes ? »

Petit Pygargue
Avec Boule d'Argile

Petit Pygargue jouait avec une boule de mousse, seule dans la pouponnière avec sa mère. Toute sa fratrie jouait dehors, mais la petite femelle préférait la tranquillité de l'antre sentant bon le lait. Aujourd'hui, elle était avec Boule d'Argile. La petite femelle écaille aimait la compagnie de la plus jeune. Elle aussi était calme, et les deux aimaient se blottir l'une contre l'autre. Petit Pygargue était certes plus âgée, mais cela ne la dérangeait pas de passer du temps avec la plus jeune.

Allongée sur le dos, alors qu'elle jouait avec la boule de mousse, la chatonne écaille la fit tomber à la question de Boule d'Argile. Elle se coucha sur le flanc pour observer l'autre chatonne, et lui répondit :

"- Tu es blanche et rousse, comme moi ! Moi, j'ai juste du noir en plus !" S'exclama Petit Pygargue, en se faisant la réflexion que la robe de Boule d'Argile était plus simple que la sienne, et très belle. "Ton roux, ressemble à de l'argile, c'est Pétale d'Azalée qui l'a dit une fois, moi je ne sais pas ce que c'est."

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Étoile Acharnée a écrit:: Petite Chevêchette flânait dans le camp, grommelant intérieurement contre les mises en garde de sa mère. Petit Train avait osé sortir du camp et en était mort, sans même que la jeune féline ait eu l'occasion de faire discrètement sa connaissance -Neige Sibylline n'aimait pas les voir approcher des petits de Pétale d'Azalée- et depuis la reine ne cessait de leur refaire encore et encore les mêmes leçons de morale. Et le code du guerrier, et nanani, et nanana, et t'as pas le droit de faire ci, t'as pas le droit de faire ça... Si bien que lorsque la guérisseuse, surgissant soudain en la bousculant maladroitement, lui demanda si elle n'aurait pas plutôt dû se trouver à l'intérieur, elle feula avant de réfléchir :

- J'ai même plus le droit d'être dans le camp !?

Lueur d'Obscurité eut un mouvement de recul face au feulement de la chatonne. Son échine se hérissa alors, et elle contourna la boule de colère, l'œil à la fois apeuré et en colère.

"- Ne parle pas comme ça à ton aîné !" Feula alors la guérisseuse à son tour. "Jamais ton père n'a parlé comme ça à quelqu'un quand il était chaton ! Et encore moins à une guérisseuse !"

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