Entrée du Camp

Rappel du premier message :

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Égide Sacrée aka Égide

« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou & Égide Sacrée

- Le clan des Étoiles…peut-être…mais le Clan ? Je ne sais pas…d’autres ont peur que je sois….comme…Lueur d’Obscurité…je veux que tout le monde me fasse confiance murmura-t-elle entre ses crocs, et peut-être un jour j’essayerais a me faire confiance…mais pas avant que le Clan est confiance en moi..

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

- Le Clan a plus confiance en toi qu'en Lueur d'Obscurité.

Lui assura le lieutenant, qui n'en doutait pas une seule seconde. Elle était celle qui avait reçu le signe de leurs ancêtres pour Étoile du Phoenix, la seule guérisseuse qui n'avait pas fauté et, il l'espérait de tout cœur, qui continuerait sur cette voie après avoir constaté d'elle-même les dégâts qu'entraînait la déloyauté.

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Égide Sacrée aka Égide

« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou & Égide Sacrée

- Pourquoi…? Je n’ai pas encore fait mes preuves pourtant…même si elle a fauter je comprendrais que cela ne soit pas le cas….murmura-t-elle en regardant le lieutenant.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

- Pourquoi ? Je suis sûr que tu le sais très bien, répondit durement le lieutenant.

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Égide Sacrée aka Égide

« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou & Égide Sacrée

Égide se sentie soudainement honteuse et trembla face au ton dure du lieutenant.
Elle n’arrivait pas à pensée que plus personne ne faisait confiance a Lueur d’Obscurité, elle n’était que jeune guérisseuse sans réel expérience.
Elle n’avait même pas réussi à déchiffrer le signe ! Alors que tout était sous ses yeux depuis le début..qui pourrait avoir confiance à elle ?
Elle avait causer la mort de Clarté Nocturne…elle avait mis en danger Étoile du Phœnix…elle n’a avait pas put protéger son clan et on lui disait qu’on avait confiance en elle ?!
Elle n’y croyait pas…elle n’arrivait pas à y croire….

- Elle est guérisseuse depuis de nombreuses saisons…comparée à moi…Elle à fauter et montre a tout le monde qu’elle a droit à avoir une deuxième chance.
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut me faire confiance à moi alors que je n’ai même pas réussi à comprendre le seul signe que le Clan des Étoiles m’a envoyer…marmonna-t-elle entre ses crocs les yeux baissés sur ses pattes.
- Pendant plusieurs lunes…je me suis tuer a la tâche pour montrer que je pouvais satisfaire nos Ancêtres mais j’avais tout faux…
Et d’un coup on a confiance en moi ? Sans que je n’ai rien fait d’extraordinaire car c’est Clarté Nocturne qui a compris le signe. Pas moi….et elle est morte par ma faute et mon inexpérience…

Elle marqua un temps de pause, une larme solitaire s’écoula sur sa joue.
- Et je ferais de mon mieux pour le Clan est confiance en moi…par mes actes et seulement par les actes.

Elle se redressa enfin, le poids qu’elle gardait sur ses épaules semblait enfin plus supportable. Mais elle savait que Kinkajou Carmin pourrait mal le prendre mais pour la première fois de sa vie, elle se préparait à attendre les remontrances ou les sermons de quelques car elle ne l’écouterais pas. Elle savait qu’elle avait encore du travail avant d’arriver au niveau de son mentor.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

@Nuage Déchiré

Berceuse de l'Univers
« Elle ne cadre pas avec le tabealu, comme une touche de couleur dans un film en noir et blanc. Elle n'appartient pas à ce monde. Pas du tout, ou pas encore ?»

La féline hocha doucement la tête, il était vrai que ce camp était bien plus froid, et cela devait sans douté être étrange pour le matou qui avait l'habitude de dormir au chaud, dans un camp en bas des montagnes.

-Si tu veux, je pourrais te ramener un peu plus de mousse.

Égide Sacrée a écrit:: Égide Sacrée aka Égide
« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou & Égide Sacrée

Égide se sentie soudainement honteuse et trembla face au ton dure du lieutenant.
Elle n’arrivait pas à pensée que plus personne ne faisait confiance a Lueur d’Obscurité, elle n’était que jeune guérisseuse sans réel expérience.
Elle n’avait même pas réussi à déchiffrer le signe ! Alors que tout était sous ses yeux depuis le début..qui pourrait avoir confiance à elle ?
Elle avait causer la mort de Clarté Nocturne…elle avait mis en danger Étoile du Phœnix…elle n’a avait pas put protéger son clan et on lui disait qu’on avait confiance en elle ?!
Elle n’y croyait pas…elle n’arrivait pas à y croire….

- Elle est guérisseuse depuis de nombreuses saisons…comparée à moi…Elle à fauter et montre a tout le monde qu’elle a droit à avoir une deuxième chance.
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut me faire confiance à moi alors que je n’ai même pas réussi à comprendre le seul signe que le Clan des Étoiles m’a envoyer…marmonna-t-elle entre ses crocs les yeux baissés sur ses pattes.
- Pendant plusieurs lunes…je me suis tuer a la tâche pour montrer que je pouvais satisfaire nos Ancêtres mais j’avais tout faux…
Et d’un coup on a confiance en moi ? Sans que je n’ai rien fait d’extraordinaire car c’est Clarté Nocturne qui a compris le signe. Pas moi….et elle est morte par ma faute et mon inexpérience…

Elle marqua un temps de pause, une larme solitaire s’écoula sur sa joue.
- Et je ferais de mon mieux pour le Clan est confiance en moi…par mes actes et seulement par les actes.

Elle se redressa enfin, le poids qu’elle gardait sur ses épaules semblait enfin plus supportable. Mais elle savait que Kinkajou Carmin pourrait mal le prendre mais pour la première fois de sa vie, elle se préparait à attendre les remontrances ou les sermons de quelques car elle ne l’écouterais pas. Elle savait qu’elle avait encore du travail avant d’arriver au niveau de son mentor.

Kinkajou Carmin écouta les paroles de la jeune guérisseuse en pestant intérieurement. Oui, Lueur d'Obscurité montrait patte blanche depuis la disparition d'Étoile du Golem, mais ça n'était pas vraiment comme si elle avait d'autres choix s'offrant à elle, elle avait fait tellement de mal ! Kinkajou Carmin n'était pas prêt à effacer l'ardoise, il la tolérait, mais n'était pas encore à même de la considérer comme réhabilitée en tant que guérisseuse à ses yeux. Ce qui, plus encore, agaçait le lieutenant, c'était d'entendre qu'Égide Sacrée n'avait pas confiance en elle parce qu'en tant qu'apprentie elle n'avait su lire le signe des étoiles. Mais ses mentors auraient dû le lui apprendre ! Elle n'était nullement en tort là-dedans, encore une faute des soi-disant guérisseuses d'Étoile du Golem. Le Clan des Étoiles croyait en Égide Sacrée, ils lui avaient fait confiance pour recevoir, elle seule, le signe concernant Étoile du Phoenix, et l'avaient baptisée guérisseuse lorsqu'elle avait su lire ce signe. Kinkajou Carmin en venait même à penser que, peut-être, Clarté Nocturne et Lueur d'Obscurité n'avaient pas permis à leur apprentie de lire dans les messages des étoiles afin de garder leur position et d'assurer ainsi leur sécurité, privilégiant une fois encore leur propre cause à celle du Clan.

- Tes mentors auraient dû t'apprendre à repérer ce genre de signe, fulmina-t-il, Ce n'est en aucun cas ta faute si Clarté Nocturne est morte.

Je ferai de mon mieux pour le Clan est confiance en moi, au moins était-elle déterminée à ne pas suivre le chemin de ces mentors qu'elle adulait aveuglément.

- C'est à toi que le Clan des Étoiles fait confiance, c'est à toi que le Clan de la Nuit fait confiance. Lueur d'Obscurité a perdu cette confiance le jour où elle a placé son compagnon avant son devoir, tu ne devrais pas t'en étonner.

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Égide Sacrée aka Égide

« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou Carmin & Égide Sacrée

Elle savait, elle s’y attendait que Kinkajou Carmin réplique d’un ton virulent mais elle s’attendait à bien pire.
Elle soutiens un instant le regard de son lieutenant avant de déglutir.

- Elle ne l’ont pas fait. Nous avions autre chose à gérer à l’époque, comme essaye de ramasser le plus de remède ou de faire attention à qu’aucune épidémie ne se propage. Je ne peux pas leur en vouloir là dessus….miaula-t-elle en faisant une légère grimace.

Pourquoi il ne comprend pas qu’elle était importante à mes yeux ? N’as-t-il aucun sentiments pour notre ancienne guérisseuse !?

- Tu le sais ? Comment peux-tu en être aussi certain ! Personne ne me l’a dit comment puis-je savoir si tout cela est vraie ?! miaula-t-elle en secouant la tête,Elle a fauter, elle en payer le prix. Et elle est toujours guérisseuse car le Clan des Étoiles ne l’a pas enlever de son poste, seul le Clan de la Nuit ne lui fait pas confiance…même je suis sûr qu’un jour tout cela changeras car elle est aussi importante que toi ou moi dans se clan.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

@Etoile de l'Aube

« Don't be happy with what you have
Don't be stoked with who you are
And just act like you're a pathetic little
Dust ball in the wind. »
PETITE BRÛLURE

Le jeune mâle cligna des yeux ; c'était une bonne idée, il n'y avait pas pensé.

-Merci, miaula-t-il alors, reconnaissant. Mais je pourrai demander à un apprenti, si tu préfères.

Les guerriers avaient certainement autre chose à faire que garnir la litière des chatons de mousse et de plumes...

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Égide Sacrée a écrit:: Égide Sacrée aka Égide
« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou Carmin & Égide Sacrée

Elle savait, elle s’y attendait que Kinkajou Carmin réplique d’un ton virulent mais elle s’attendait à bien pire.
Elle soutiens un instant le regard de son lieutenant avant de déglutir.

- Elle ne l’ont pas fait. Nous avions autre chose à gérer à l’époque, comme essaye de ramasser le plus de remède ou de faire attention à qu’aucune épidémie ne se propage. Je ne peux pas leur en vouloir là dessus….miaula-t-elle en faisant une légère grimace.

Pourquoi il ne comprend pas qu’elle était importante à mes yeux ? N’as-t-il aucun sentiments pour notre ancienne guérisseuse !?

- Tu le sais ? Comment peux-tu en être aussi certain ! Personne ne me l’a dit comment puis-je savoir si tout cela est vraie ?! miaula-t-elle en secouant la tête,Elle a fauter, elle en payer le prix. Et elle est toujours guérisseuse car le Clan des Étoiles ne l’a pas enlever de son poste, seul le Clan de la Nuit ne lui fait pas confiance…même je suis sûr qu’un jour tout cela changeras car elle est aussi importante que toi ou moi dans se clan.

- D'accord tu ne leur en veux pas, mais dans ce cas ne t'en veux pas à toi-même non plus.

Grommela le lieutenant. Il ne niait pas le fait que Clarté Nocturne et Lueur d'Obscurité avaient eu maintes choses à gérer du temps de l'exil sur la presqu'île, il tenait simplement à rappeler à Égide Sacrée que lire les signes était un métier, un métier qui nécessitait d'être appris, et qu'il était normal que cela lui ait pris plus de temps sans personne pour le lui enseigner.

- Que quoi est vrai ? Si le Clan des Étoiles t'a envoyé le signe à toi et personne d'autre, c'est que tu es la seule en qui il ait réellement confiance. Il n'y a pas à chercher plus loin, arrête donc tes jérémiades Lueur d'Obscurité paie seulement pour ses actes, et si le Clan compte vraiment pour toi tu devrais pouvoir le comprendre.

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Égide Sacrée aka Égide

« Personne ne peut retourner en arrière,
mais tout le monde peut aller de l’avant.
Et demain, quand le soleil se lèvera,
il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si
c’était la première de ma vie »

Kinkajou Carmin & Égide Sacrée

@Kinkajou Carmin
Ses jérémiades ? Elle ?
Elle exprimait simplement ses sentiments avec son lieutenant et il osait lui dit qu’elle faisait des jérémiades ?
- Desolé de t’avoir déranger avec mes « jérémiades »…tu as sûrement d’autres chose à gérer…murmura-t-elle ses oreilles plaquées contre son crâne.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

Égide Sacrée était bien trop attachée à ses mentors, elle en oubliait de se montrer clairvoyante quant à la responsabilité de celles-ci dans leur situation. Qu'importe, du moment qu'elle ne se décidait pas à suivre leurs pas.

- Je suis venu te parler c'est que j'avais du temps pour cela, grommela un peu trop sèchement le lieutenant en s'efforçant de ne pas gronder, allez, à plus tard.

[ Fin ! ]

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| RP OUVERT |
@Etoile du Phoenix @Kinkajou Carmin

« And you don't want to press your luck, better back up and withdraw
'Cause trust me when I tell you, you don't want that tooth 'n claw
And you don't want to see inside a mind of a savage kind. »
• ABYSSE DU DRAGON •

Abysse du Dragon déboula dans le camp en fulminant, la dépouille de Douceur du Styx jetée en travers de ses épaules ; la vieille reine était un poids plume, et au sein de la patrouille frontalière qu'il formait ce jour-là avec Nuit d'Encre, Éclat Ténébreux et Nuage Déchiré, il était le plus imposant. C'était donc à lui qu'était revenue la charge du cadavre. La montée avait été rude, et la meneuse de patrouille s'était délectée d'imposer un rythme militaire en jetant régulièrement des coups d'œil critiques en direction du guerrier pour vérifier qu'il suivait bien ; ce dernier pouvait lire la déception dans son regard à chaque fois qu'elle remarquait qu'il portait son fardeau sans ciller. Il la dépassa avant d'arriver au camp et jeta le corps sans vie au sol au milieu de la clairière, ses yeux vairons lançant des éclairs et ses épaules massives crispées par l'indignation. Si le matou avait eu de récents désaccords avec Douceur du Styx, elle n'en était pas moins l'une de ses camarades, et sa mort ne le laissait pas indifférent. Surtout dans de telles circonstances.

-Douceur du Styx a été assassinée ! clama-t-il alors d'une voix puissante, chargée d'une rage qui ne demandait qu'à exploser.

Nuit d'Encre le rejoignit bien vite et l'écarta d'un coup d'épaule, ses prunelles froides l'incendiant : elle n'appréciait sans doute pas de le voir prendre la parole le premier, avant les vétérans de la patrouille. Peu lui importait. Le félin savait que bientôt, on le considérerait lui aussi comme un guerrier expérimenté. Ce fut la femelle noire qui reprit en grondant :

-Nous l'avons retrouvée égorgée à la frontière avec le Zénith. Un solitaire qui passait par là a dû la tuer… ou un ancien membre de l'Empire recueilli par ces lâches de la Tribu.

Abysse du Dragon tourna en rond non loin de la dépouille, sa queue agitée de soubresauts tandis qu'il réfléchissait.

-Peut-être le père de ses chatons, marmonna-t-il entre ses crocs, comme pour lui-même. Dans tous les cas, son meurtre est un affront au Clan de la Nuit !

Même s'il doutait de la loyauté de la reine, de son vivant, il ne souhaitait pas sa mort pour autant. Cela souillait l'honneur du Clan, le faisant passer pour faible et incapable de défendre ses frontières. En proie à un accès de fureur, le mâle pommelé feula de frustration et se tourna vers Étoile du Phoenix et Kinkajou Carmin, ses yeux luisant dans l'obscurité. Qu'allaient-ils ordonner ?

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Kinkajou Carmin était en train de composer la patrouille de minuit quand son fils déboula dans le camp en fanfares. Sa clameur l'avertit de la situation avant la vision du corps sans vie de Douceur du Styx et la diffusion de l'odeur de la mort dans la ravine, rappelant brièvement l'horreur qu'ils avaient vécu sous l'Empire, quand les dépouilles gisaient à l'abandon parmi eux. Le lieutenant quitta son occupation pour aller rejoindre Étoile du Phoenix tandis que Nuit d'Encre exposait la situation, et qu'Abysse du Dragon ajoutait son grain de sel au récit. Un assassinat. À la frontière avec les terres libres du Zénith. Comme celui qu'évoquaient les guerriers du Crépuscule à la dernière assemblée, l'un des leurs assassiné, lui aussi, à la frontière avec la Tribu. Le responsable pouvait être un solitaire, un ancien sbire de Cobra recueilli par le Zénith, voire même un tribal, qui savait ce dont étaient capables ces impies ! La rage monta en le lieutenant qui ne prit cependant pas la parole, c'était à Étoile du Phoenix de réagir en premier, mais il se permit cependant de glisser une idée à son meneur.

- Changeons notre marquage, prenons possession de la prairie chatoyante, marquons au niveau de la frontière du crépuscule entre le creux des collines et les petits flots, puis le long du courant entre les petits flots et les flots chaotique. Peut-être qu'avec une frontière physique, ils se permettront moins de libertés ! Et nous aurons un plus grand contact avec nos voisins claniques, et un contact amoindri avec ces impies du Zénith !

Il susurra cela à l'oreille de son ami de façon à ce que seul lui l'entende. L'idée n'était pas nouvelle dans l'esprit du lieutenant, mais il ne voyait désormais plus aucune raison de ne pas la mettre à exécution. Au contraire, personne ne devait se croire libre de porter atteinte au Clan de la Nuit ! Et puis, ils ne violeraient aucune frontière en faisant cela, ne feraient preuve d'aucun affront, ils se contenteraient de prendre possession d'une terre n'appartenant à personne et qui leur apporterait une belle ressource en matière de remèdes, et un terrain de chasse optimal pour les prochaines saisons froides, durant lesquelles les montagnes étaient plus rudes que jamais. Cela ne déclencherait donc ni guerre, ni conflit. De plus, cela passerait un message : le meurtre de Douceur du Styx ne resterait pas sous silence et impuni.
Il reporta son regard sur la dépouille de sa camarade et poussa un bref feulement rageur. Qui avait bien pu oser s'en prendre à une guerrière du Clan de la Nuit de la sorte !? Ils résoudraient ce mystère, il le fallait. Mais pour l'heure, ils allaient la veiller et honorer sa mémoire, en s'inquiétant du sort des orphelins qu'elle laissait derrière elle. Kinkajou Carmin n'en revenait pas. Il hallucinait devant le cadavre de la femelle, incapable de comprendre comment une telle chose avait pu arriver. Ils étaient pourtant si vigilants avec les frontières depuis leur retour !

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MORT DE DOUCEUR DU STYX

On ne prévoit jamais ce genre de choses. Même si la personne concernée souffre d'une longue maladie, on écarte toujours la possibilité qu'il s'agisse du dernier jour. Ce réflexe de survie, "le déni", sans doute pas propre à notre seul espèce, est le premier mécanisme d'un long processus que l'on nomme "le deuil". Plusieurs étapes sont nécessaires avant d'atteindre la guérison totale, si tant est que l'on puisse vraiment oublier une telle plaie ouverte à même le coeur. Il n'est pas rare, dans un grand état de confusion, d'aller et venir entre les différents sentiments qui débordent de notre petit corps fait de chair et de sang. Pour moi, ce fut la colère.

Je n'avais pas compris. L'agitation du camp m'avait éveillé, une oppression nouvelle dans la poitrine. Maman n'était pas là. Ni Petite Louve. Ni Petit Renard. Ni Petit Léopard. J'étais seul dans la pouponnière, glace jusqu'aux os. Il me fut bien difficile de me lever, tremblant sur mes pattes comme si j'avais oublié comment marcher. Plus encore d'atteindre l'entrée de la pouponnière, où je sentis mes maigres forces me quitter. Elle était là, au milieu du camp, immobile. De nombreux guerriers se trouvaient là, vociférant et enragés, comme si l'on venait de tuer l'un des leurs. Mais leur remontrance ne m'atteignit pas. Je ne voyais qu'elle, au milieu du camp, immobile. Un pas. Puis un second. Je ne voulais pas. Mais mon corps, comme un automate, se rapprochait de cette vision d'horreur. Je voulais fuir, disparaître, pour ne pas affronter cette réalité qui me faisait si mal.

L'inconscient est bien plus fort qu'on le pense au premier abord. Lui seul perçoit ce qui est invisible et lutte à chaque instant pour nous transmettre ses connaissances. Et notre esprit si malléable finit toujours par perdre ce combat. Je ne me souviens plus très bien de la suite des évènements. Son pelage était froid. Son odeur n'était pas la même. Peut-être n'était-ce même pas ma mère. Mais je savais, sans l'ombre d'un doute. Il était inutile de chercher du réconfort auprès de ce corps inerte. J'avais pourtant besoin d'y croire une dernière fois. Je me blottis contre elle et refusais de quitter son chevet. Je me souviens avoir feulé contre quiconque tenterait de l'approcher. Surtout ces ignobles guerriers qui avaient trainé son nom dans la boue avant même notre naissance. Ils étaient responsables de sa mort, tous jusqu'aux derniers. Je n'avais que faire de leurs excuses ou de leurs gestes affectifs. Il m'était impossible de leur pardonner. Je leur apprendrais le mal qu'ils nous avaient fait. Je deviendrais le monstre qu'ils voyaient tous en moi. Et je détruirais le clan de la nuit qui avaient de tels principes.

Mais cela est une autre histoire, dont je ne vous donnerais pas encore la fin. Mon dernier souvenir de cette journée, c'est une pression contre ma nuque. Un guerrier avait fini par me ramener dans la pouponnière, contre ma volonté. A quoi bon, si elle n'était pas là ? Cette chaleur que je recherchais tant, il me faudrait beaucoup de temps pour la récupérer.

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PETIT LÉOPARD

"It's over. You can look now."

Il faisait beau ce jour-là.

Et pourtant, il faisait beau ce jour-là.

L o u v e

Contrairement à ce qu'avaient pressenti le reste de la fratrie, Petite Louve ne vivait rien de particulier ce jour-là. Le ciel n'était ni particulièrement beau comparé aux nappes de brume qui semblaient parfois descendre des nuages pour se lover dans les courbes de la combe du Clan ; le soleil ne caressait pas sa fourrure avec l'épaisse apesanteur du miel ; d'épais rideaux de brume n'entravaient pas son esprit et n'altéraient pas son regard par à-coups sanguins butant contre ses tempes. Tout ce qui se passa, Petite Louve le vécu avec une brutalité plus sauvage qu'un champ de bataille -elle en était sûre. Car contrairement à la guerre que les entraînements martiaux permettaient de préparer, rien ne préparait une portée de chatons à peine sevrés à l'épreuve de la mort du seul et unique parent connu.

Il y eut du raffut près de l'étroite crevasse qui acheminait vers le cœur du camp, juste avant que ne débarque la patrouille de l'aube, menée par Nuit d'Encre. Petite Louve avait levé la tête du cercle de feuilles mortes qu'elle avait attrapé en l'air pour s'amuser en attendant le réveil de sa fratrie ou le retour de sa mère -elle avait juste eu le temps de froncer les sourcils en apercevant la masse sombre du guerrier qu'elle reconnaissait entre franchir l'entrée du camp. Et puis... Et puis il y eut un déclic.

Le déclic de ce que ses yeux venaient de voir sans comprendre.

Elle avait pensé très machinalement au corps d'une proie -d'une très grosse proie, certes, mais la vision d'Abysse du Dragon avait accaparé le gros de son attention. Il avait ce pouvoir assez mystique de lui faire oublier le reste et de concentrer toute sa concentration lorsqu'il passait dans son champ de vision ; depuis qu'il avait été à l'origine de l'esclandre autour de Douceur du Styx et que les soupçons s'étaient faits rumeurs hostiles à l'égard de la reine, le matou inspirait à Petite Louve une méfiance instinctive. Elle ne pouvait plus le dissocier des ressentis flous de ce jour-là : puisqu'il avait tourné devant sa mère pour l'intimider, il avait forcément quelque chose à voir dans tout ce qui avait suivi.
Mais la silhouette en travers de ses épaules n'étaient pas une proie noire et blanche : c'était elle, c'était Douceur du Styx.

Maman ?

Le temps s'était suspendu le temps d'un battement de cœur, et puis complètement arrêté à la mesure suivante. Les yeux complètement écarquillés, Petite Louve avait regardé Abysse du Dragon jeter le corps inerte de sa mère au sol -dans un bruit mat, étouffé-, et elle n'avait pas réussi à les relever de la dépouille.

Non, non, non, non, non, non...

« Douceur du Styx a été assassinée ! »

C'était bien son corps. Petite Louve aurait aimé que son cerveau refuse d'un bloc l'information et cherche un échappatoire, au moins l'espace de quelques secondes : elle aurait aimé confondre la fourrure de sa mère avec celle d'un autre membre du Clan, mais ni les paroles d'Abysse du Dragon, ni la vue du corps ne lui permirent cette confusion. Non. L'évidence était là, plus glaciale que tout, et l'horreur s'immisçait dans le cœur de la petite chatte.

« Nous l'avons retrouvée égorgée à la frontière avec le Zénith. Un solitaire qui passait par là a dû la tuer… ou un ancien membre de l'Empire recueilli par ces lâches de la Tribu. »

La voix de Nuit d'Encre -sèche, cassante, qui semblait piétiner en ce moment précis tous les espoirs de Petite Louve, qui semblait dénigrer son effroi et en rajouter une couche. Ces paroles résonnaient comme le rappel incessant de leurs origines floues et, aujourd'hui, ce même voile de suspicion qui avait entaché le nom de Douceur du Styx et avait apposé le terme "sang-mêlé" et "traîtresse" sur la reine et ses chatons éclairait de tout son éclat l'horreur des possibilités. Encore une fois : "un ancien membre de l'Empire". Encore "ces lâches de la Tribu".
Et au milieu, ballotés comme des poussières, quatre chatons maintenant orphelins.

Non, non, non, non, non, non !

Les voix s'étaient mélangées en un brouhaha indistinct. Il n'y avait plus que Douceur du Styx, inanimée, et sa fille. Il n'y avait plus que le cri silencieux qui lui brûlait les poumons et montait en elle comme une lave prête à jaillir en gerbes de magma sur les flancs de pierres ternes.
Plus jamais elle n'allait pouvoir lui parler.
C'était un cauchemar, un cauchemar.
Plus jamais elle n'allait sentir son odeur.
Plus jamais elle n'entendrait ses ronrons.
Jamais ne prendrait fin le silence quant à l'identité de leur père -et jamais plus Douceur du Styx ne pourrait défendre ses chatons.
Un cauchemar.
Elle était là, étendue, dénudée de toute sa combativité. Son corps n'avait plus rien de rassurant, exposé sur le flanc, à même le sol, entre les feulements des guerriers ou les grognements indignés. Un cri retentit au milieu de tout ce son : un éclair de fourrure grise et fauve jaillit pour s'aplatir contre le corps de Douceur du Styx. A la vue de Petit Tigre, en proie à une injustice infinie et à une douleur indescriptible, Petite Louve sentit les larmes déborder de ses yeux d'ambre. Elle ne bougea pas, incapable d'imiter son frère et d'aller lécher le corps de sa mère. C'était trop. C'était insoutenable. Ca ne pouvait pas être vrai. Puis ce fut au tour de Petit Léopard d'émerger et de se diriger vers son corps... Les larmes redoublèrent en voyant l'expression sur le visage de sa sœur.

Alors, rejetant sa tête en arrière, Petite Louve poussa une longue plainte déchirante et prit la fuite, courant se jeter dans les ronces encerclant l'enceinte du camp pour commencer à escalader les parois de pierre, s'abîmant les griffes. Elle voulait juste sortir d'ici.

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
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PETIT TIGRE & HORIZON DECHIRE

@Horizon Déchiré

Le jeune chat se sentait bloqué de tout part. Leur camp ayant été installé, sans qu'il n'en comprenne réellement le besoin, au beau milieu d'une ravine, laissant le vent s'infiltrer à grand bruit. Sa seule réelle porte de sortie, avec ses capacités actuelles, était l'entrée officielle du camp, un passage étroit qui les protégeait sans doute des prédateurs. Et il détestait cet endroit, peut-être bien plus que la pouponnière qui empestait l'odeur des autres félins. C'était ici qu'Abysse du Dragon avait rapporté le corps sans vie de sa mère, l'avait jeté au sol sans une once de respect, avant de vociférer à qui voulait bien l'entendre que la tribu du zénith était coupable, et peut-être même le père inconnu des chatons. Chaque fois qu'il arpentait le camp, à la recherche d'une échappatoire, les souvenirs atroces de ce jour maudit revenait le hanter. Dans un élan de rage pour l'injustice de sa situation, mais également celle de sa fratrie, il donna un grand coup de patte sur la roche du camp avant de pousser un petit gémissement. Quel idiot !

« High achiever, don't you see?
Baby, nothing comes for free
They say I'm a control freak
Driven by a greed to succeed
Nobody can stop me. »

• Horizon Déchiré •

Un crissement désagréable hérissa la fourrure d'Horizon Déchiré sur son échine, qui jeta un regard courroucé en direction du responsable de ce bruit ignoble, qui n'était autre que Petit Tigre, le fils de la défunte Douceur du Styx. Quelle idée de frotter ses griffes contre la pierre au milieu du camp ! N'avait-il aucune pitié pour les oreilles de ses congénères ?

-Eh toi, tu n'as rien de mieux à faire que traîner par ici en nous irritant les tympans ? grogna-t-elle en s'approchant du chaton, la queue battante. Qui s'occupe de vous ?

Elle avait vu la portée avec Abysse du Dragon assez souvent, mais le guerrier était actuellement en patrouille. Alors, en attendant, qui veillait sur ces petits ?

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

PETIT TIGRE & HORIZON DECHIRE

@Horizon Déchiré

Le jeune chat tourna la tête en direction de la guerrière qui venait de l'aborder. Il ne connaissait pas vraiment son nom et n'avait aucunement l'intention de l'apprendre. Les guerriers de ce clan pourri étaient tous les mêmes, hypocrites comme le pire des blaireaux. Pour lui, c'étaient tous ces félins qui empestaient le camp, ne lui laissant aucun répit.

- Personne, cracha-t-il. Ils ont tué ma mère. On peut se débrouiller seuls.

L o u v e

Avec @Couronne d'Orties

« J’admire les chats qui marchent seuls. »

Le ciel grondait sa menace, sourde et basse, prêt à abattre la foudre sur les âmes pécheresses ou les retardataires. Sa colère venait de cieux qu’aucun félin n’avait jamais parcouru et résonnait avec une intensité folle, seule capable de rivaliser avec le fracas de l’eau qui s’écrase au terme d’une chute infinie sur la roche. Petite Louve n’avait jamais eu peur de l’orage et du tonnerre : la férocité des nuages activait au contraire en elle des ardeurs intestines puissantes, agitant la surface des lacs dans ses yeux de remous sombres.

C’était le bon jour.

Ses pattes avaient poussées, son corps s’était allongé de même que son visage. Ses yeux s’étiraient un peu déjà, perdant de leur rondeur candide et se parant de reflets semblables à de la glace. Dans son cœur et son esprit, la saison froide ne cédait jamais place à des bourgeons senteur jasmin… Galvanisée par l’appel du ciel tonnant, Petite Louve se décida à aller chercher Puissance du Berserk pour mettre son plan en action ; car le temps avançait et, très bientôt, Étoile du Phœnix devrait se résoudre à les nommer apprentis pour que Petit Tigre, Petit Renard, Petit Léopard et elle ne fracturent pas la pouponnière sous la largeur de leurs épaules. Elle l’avait confié à Petit Tigre mais pas au reste de sa fratrie : contrairement à eux, pas question de laisser un meneur décider de son avenir pour elle.

Quelques gouttes se mirent à tomber. Une pluie fine, de fin de journée, accompagnant le crépuscule gris et noir qui imitait presque déjà la nuit.

Prostrée à l’entrée de la pouponnière, les pattes ramenées sous elle, Petite Louve guettait une silhouette bien particulière, écoutant les battements de son cœur marteler contre sa cage thoracique lorsque le ciel feulait. Et enfin, elle l’avisa. Puissance du Berserk. Son massif corps brun et noir se déplaçant comme une ombre impressionnante à-travers le camp. Il devait aller monter la garde car il venait de quitter le repère des guerriers pour aller s’abriter sous une exubérance de la roche, près de la faille entre les pierres qui marquait l’entrée du camp. Petite Louve bondit sur ses pattes et s’élança sous la pluie. Elle rejoignit le matou, étonnée en l’approchant de si près par sa stature ; ces derniers temps, elle avait eu tendance à constater avec plaisir qu’elle avait grandi, que les chats et les chattes qui la dépassaient autrefois largement paraissaient moins grand.e.s, moins haut.e.s. Mais pas Puissance du Berserk, visiblement. Les prunelles du félin se tournèrent vers elle -la minette noire et blanche ne se démonta pas, s’arrêtant devant lui, son visage fermé et sérieux.

« Puissance du Berserk, miaula t’elle, grave, sans détour, je viens t’adresser une requête. »

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
Entrée du Camp - Page 5 Ecusson-52a4a19

Une des enfants aux origines floues. Prétendument fille de l'Empire. Puissance du Berserk savait bien qu'on ne choisit pas ses origines, comme on ne choisit pas ses parents, mais ceux là étaient bien nés sous une mauvaise étoile. Ils faisaient aussi tellement de bruit, dans la pouponnière. Les derniers bruits avec l'attaque du carcajou et la sortie de ces chatons avait fort remué le camp. Depuis, tous les surveillaient avec une certaine méfiance - celle de les revoir leur filer entre les pattes - mélangée à de la crainte : quelle serait leur prochaine connerie à faire ? Puissance du Berserk passait beaucoup de temps dans la pouponnière, il connaissait donc bien la personnalité de ces chatons. La raison de sa présence était simple : Berceuse était devenue apprentie guérisseuse et avait donc abandonner leurs enfants. Berserk passait plus de temps avec eux pour combler le vide et fuir la femelle. Sa rancune vis-à-vis de Nuage de l'Univers ne faisait que croître un peu plus chaque jour. Après tous ses tords, elle se posait enfin avec lui, qui l'attendait depuis toujours, pour finalement changer de voie et abandonner tous leurs projets de vie ?
Puissance du Berserk ne lui pardonnerait probablement jamais.
Le ciel gronda dangereusement. Le guerrier leva un oeil vers les nuages, puis sur les autres guerriers qui attendaient la fin de leur tour de garde. Ils attendraient. Berserk avait pris l'habitude de faire passer les chatons en premier, puisqu'aucune mère digne de ce nom ne peuplait la pouponnière.
Le grand mâle pria tout de même le clan des étoiles que la fameuse requête de Louve ne soit pas complètement insensée, du genre, ressortir se battre contre un carcajou, à tout hasard.
Il ne s'abaissa pas pour être à son niveau, Puissance du Berserk n'aimait pas s'abaisser, puis il imita sa gravité, qu'il trouvait fort amusante venant d'un si petit chat.
"Partage moi donc ta requête, Petite Louve."

(Ah mais du coup on prend en compte l'événement avec le carcajou ? Surprised

)

Puissance du Berserk ne perdit rien de son port altier, de sa tête droite et de ses yeux transperçants, même en acceptant de l'écouter. Le roulement de l'orage dans le lointain semblait confirmer le choix du moment, le choix du mentor dans l'esprit de Petite Louve et approuvait son audace. Elle ne pouvait désormais plus se dégonfler et il n'y avait plus qu'une seule option possible : soumettre sa demande en éradiquant toute preuve de ses appréhensions. Le chaton soutint le regard du guerrier et lui répondit :

"Je veux que ce soit toi, et personne d'autre, qui soit mon mentor."

C'était le moment.
Fais le.

"Je veux montrer ma valeur au reste du Clan, et j'ai besoin du meilleur mentor possible. J'ai observé et j'ai réfléchi : tu es un guerrier expérimenté et tu es ambitieux. Si je deviens ton apprentie, tu gagnes encore en expérience et en réputation aux yeux du Clan. Moi, je suis garantie d'avoir l'apprentissage qu'il me faut."

D'abord lui exposer mes motivations. Ensuite, s'il accepte, lui proposer comment faire auprès d'Etoile du Phoenix. En théorie, aucun guerrier ou aucune guerrière, à l'exception peut-être de quelques chat.te.s comme Linné Boréale, ne se sentirait vraiment honnoré.e. d'être nommé.e mentor de l'un des deux derniers rejetons de la portée malvenue de sang-mêlés. Après tout ce qu'ils avaient fait, Petit Tigre, Petit Renard, Petit Léopard et elle, ils avaient assis les étiquettes et les agacements du Clan de la Nuit à leur encontre. Alors, en présentant à Puissance du Berserk les avantages directs de la réclamer comme apprentie, cela ne pouvait qu'être une charge en moins pour Etoile du Phoenix, qui n'aurait pas à tenter d'attribuer la charge de "Petite Louve, la seule fille encore parmi nous de Douceur du Styx" à l'un de ses camarades.

Maintenant, restait à espérer que Puissance du Berserk accepte sa proposition.

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(il me semble que Louve en faisait partie ? et le rp a été posté avant celui là donc en théorie ça s'est déjà passé !)

Puissance du Berserk agita ses oreilles. Qu'est-ce qui le surprenait le plus ? Qu'une des enfants de Douceur du Styx lui demande personnellement d'être son mentor ou que l'un d'eux veuille de lui comme mentor ? En tout cas, elle avait bien du courage. Un courage qui frôlait l'effronterie. Il avait été comme elle, se dit-il en se souvenant du début de son apprentissage. Il avait alors eu le lieutenant comme mentor et il n'aurait demandé rien d'autre. Pourquoi ne demandait-elle pas à Kinkajou Carmin, d'ailleurs ? Voulait-elle en lui quelque chose que le lieutenant nuiteux n'avait pas ? A moins que... Kinkajou Carmin était plutôt de la même trempe qu'Abysse du Dragon. Il n'aurait pas fait preuve de la même de la même patience ? Difficile à dire.
Puissance du Berserk eut un sourire.
"Tu as observé et tu as réfléchi, répéta-t-il avec un air faussement pensif. Dans ce cas, tu as du remarquer que j'avais déjà une apprentie, Nuage d'Ardoise, la fille de Nuée Ardente et Kinkajou Carmin."
La fille du lieutenant était son apprentie, il avait forcément gagné en réputation. Une Petite Louve dans les pattes en plus, fille de l'Empire, ne lui apporterait pas une grande renommée. Au contraire, il serait obligé de devenir le responsable de cette jeunette et cela pourrait lui causer du tord auprès des autres clans et même au sein du clan de la nuit.
Elle avait au moins raison vis-à-vis du gain d'expérience avec une apprentie supplémentaire. Ce n'était pas à négliger.
"Mais peut-être que si tu m'assures que tu ne feras rien qui entacherait ma réputation, nous pourrions convenir à un accord. Je t'apprendrai tout ce que je sais. Mes techniques nuiteuses, aubistes, même mes connaissances sur la ville."

(Oh oui, c'est vrai que vu comme ça... x'D Ca me va !)

Oh. C'était un engagement qu'attendait Puissance du Berserk de sa part ? Cela suffirait à lui faire accepter sa requête ? Les yeux ambrés de Petite Louve avisèrent le grand mâle sous un angle nouveau tandis qu'elle assimilait cette information et que son esprit commençait déjà à décrypter l'importance de ce que cette seule "assurance" verbale pouvait bien signifier pour lui. Puissance du Berserk faisait-il partie de ces âmes qui n'ont qu'une seule parole, qu'un seul mot à dire pour incarner toute la force de leur dévotion à venir ? En temps que paria du Clan de la Nuit, et ayant déjà commis une bourde qui lui vaudrait de voir son baptême en temps qu'apprentie retardée, Petite Louve n'était pas bien certaine d'accorder à la loyauté et à l'obédience autant d'autorité morale sur elle que certain.e.s de ses camarades. Mais malgré son passif, Puissance du Berserk était enclin à considérer sa demande, à l'étudier et, pourquoi pas, à lui valider. C'était une opportunité unique.

Les yeux de la louve s'embrasèrent d'un feu ardent, d'une motivation aussi tranchante qu'une lame de silex, aussi dévorante que la foudre possédant des flammes crépitantes l'écorce d'un arbre, ses feuilles et consumant tout son être.

"Je m'y engage."

Son caractère plus discret et moins gueulant que celui de Petit Tigre pouvait finalement jouer en sa faveur. Elle revit son frère dans la pouponnière, quelques lunes auparavant, lui affirmant que personne ne choisissait son mentor.

Moi, si.

Contrairement à Petit Renard et Petit Léopard dont les traces s'étaient évaporées une dernière fois à la lisière des terres avec le Clan de l'Aube, Petite Louve, elle, était restée au sein du Clan de la Nuit -une décision qui, en son for, la rongeait de fureur et d'incompréhension. Si son frère et sa soeur lui avaient proposé de les accompagner plutôt que de les abandonner, Petit Tigre et elle, qu'aurait-elle choisit ? De toute façon, maintenant que les dés étaient jetés, il n'était plus question de désertion. Il était question de dépasser toutes les attentes, de mettre un grand coup de griffes dans les moqueries ou les rumeurs désobligeantes.

"J'apprendrai tout ce que tu voudras m'enseigner. J'y ai bien réfléchi : je suis prête."

Repensant rapidement aux premières phrases de Puissance du Berserk, Petite Louve ajouta :

"Et j'espère pouvoir m'entraîner avec Nuage d'Ardoise avant qu'elle soit nommée guerrière."

Le sous-entendu du guerrier lui échappa.

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