Les pas ne valaient plus rien, ils ne ressemblaient plus à rien, n'avaient plus aucun sens. Roulé en boule dans le creux d'un arbre, les poils hérissées afin de se protéger de la rosé matinal, il n'avait aucune envie de se déplacer.
Le matou gris et noir avait passé quelques jours dans une clairière de fleur, il y avait des proies, des chemins, mais aussi des solitaires qui n'appréciaient pas réellement la présence d'un étranger. Alors il était partit, non sans quelques cicatrices. Il faisait profil bas, ne cherchait pas les ennuies et essayait de se déplacer un peu tout les jours, il fuyait les ennuies, il fuyait sa soeur qui aurait parfaitement pu là retrouver, il fuyait son clan, ses responsabilité. Voilà déjà quelques lunes qu'il était partit, la prochain assemblée aurait bientôt lieu, et tout ça lui manquait. Ses petits, sa compagne, ses enfants adoptifs, sa soeur, sa famille, son clan tout entier. Il se demandait si il avait fait le bon choix, de partir ainsi comme si rien n'avait d'importance, mais il n'avait pas eu le choix, il le savait au fond.
Depuis son départ, il n'avait pas croisé grand monde, un vieux matou prêt d'un banc, quelques solitaires aigris et sauvage, et puis plus rien, ça faisait maintenant une lune entière qu'il n'avait parlé à personne, ses seuls mots allaient au clan des Etoiles, qui, peut-être, veillait sur lui, même loin des clans.
Se redressant dans le tronc, il finit par en sortir, s'étirant longuement et faisant une toilette minutieuse avant de se mettre en route. Il se mit dans un premier temps à la recherche de proie, bien qu'il n'avait jamais été un très bon combattant, il s'en sortait plutôt bien en chasse et n'avait pas passé une seule journée sans manger un morceau depuis qu'il était partit. Bien qu'il était plus maigre qu'avant, à cause du voyage qu'il s'imposait, il restait en bonne santé.
Repérant une souris pas très loin, il ne fallut pas longtemps au matou pour l'attraper et l'avaler en quelques bouché. Puis c'était repartit, il fallait désormais qu'il trouve de l'ail sauvage afin de prévenir l'infection des blessures encore à vif qu'il avait, c'était un mission plus compliqué, la saison des feuilles nouvelles n'étaient pas encore arrivés, et l'ail était rare en cette période.
Le soleil était haut dans le ciel lorsqu'il sortit enfin de cette forêt de pin interminable. Devant lui, une petite clairière se trouvait, un tout petit point d'eau en son centre. Il fit donc une pause, se désaltérant et reposant ses pattes qui presque finit par oublier la migration avant qu'il ne doive recommencer. Puis il repartit, il contourna une autre clairière où des solitaires se trouvaient afin d'éviter les ennuies, et poursuivit, se retrouvant une nouvelle fois dans une forêt de pin. Il n'avait jamais aimé ça, les pins étaient trop épais, cachant le soleil et ne permettant pas au matou de se repérer. Mais c'était toujours mieux que les clairières où il se sentait complètement vulnérable et à la vue de tous.
Sautant par dessus un tronc couché, il finit par trouver des très jeune pousse d'ail des ours, elles ne seraient pas aussi efficace que les matures, mais il ne trouverait rien de mieux. Arrachant quelques feuilles, il les mastiqua avant de faire couler le suc dans les quelques plais qu'il avait. Seul ses pattes et le bas de son dos était atteignable. Alors, il finit par se rouler dans le plant, afin que la plaie sur son dos ne s'infecte pas.
Puis, il repartit encore une fois. Ne sachant où aller, le soleil commençait à descendre dans le ciel, il trouva donc un autre arbre, le tronc, creux à la base, donnait un bon endroit s'abriter de la pluie fine qui commençait à tomber. Il s'arrêta alors, levant le regard vers le ciel. Il ouvrit la gueule, s'apprêtant à faire le même rituel que tout les soirs, remercier le clan des Etoiles, remercier son clan, demander pardon. Mais les Etoiles avaient disparut, caché par les branches et les épines épaisses de la forêt. Il était seul. Alors il partit se coucher, se roulant en boule dans ce creux froid et humide. Pour la première fois de sa vie, il se retrouvait seul.

Il allait être père ! Ouro avait beau se passer et repasser cette information dans sa tête, il ne parvenait pas à s'y faire. Eveil Soporeux attendait des chatons. Leurs petits, leurs touts petits enfants. Ne tenant plus en place depuis qu'il avait apprit la nouvelle, le matou avait marché toute la journée, se retrouvant assez rapidement dans cet endroit inconnu. Le territoire des solitaires, ça, il en était certains, mais c'était étrange, il se sentait presque étouffé par les pins qui s'élevait autour de lui, et pourtant il y avait une certaine majesté dans cette image.

L'apprenti avait quitté le clan de bon matin afin de ne pas être en retard, il avait traversé tout le territoire en faisant de grands détour, se roulant dans des feuilles afin de camoufler son odeur, jusqu'à enfin arrivé au lieu convenu avec sa mentore. Cobra était toujours présente et Nuage du Venin le rejoignit sans aucune hésitation.

-Salutation Cobra.

Miaula-t-il presque enjoué de voir la solitaire crème.

@Souvenir Immaculé

Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

Cobra secoua brièvement la tête, lâchant avec froideur :
- T'occupe. Je sais le gérer, il est parfaitement manipulable, je l'ai bien compris. Il suffit de lui agiter une pièce de viande sous le nez pour qu'il se soumette.
C'était une image, évidement. Cette pièce de viande n'était nulle autre que l'ambition qui le dévorait tout autant qu'elle la consumait elle-même. Elle avait appris à le connaître, et maintenant, elle savait jouer avec ses sentiments pour obtenir ce qu'elle voulait. Fleuve lui fit signe de commencer. Sans attendre, elle se dressa sur ses pattes arrières, lui exposant volontairement son ventre pour que le guerrier tombe dans son piège.

(je sais pas dans quoi je m'embarque mais hop freestyle xD)

@Éveil Soporeux

Jugement
« La violence dans la violence, l’inhumain dans l’humain. »

@Etoile Eveillée

Quête de l'Excellence
« Nous garderons l'honneur, le reste, nous l'offrons
Et l'on marche. Les yeux sont indignés, les fronts
Sont pâles; on y lit : Foi, Courage, Famine. »

@Nuage Ombragé

Fracas
« Témoin pétrifié des premiers jours du monde,
Il était sous le ciel avant l’humanité. »