La jetée rocheuse

Rappel du premier message :

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≋ PETITE LIQUEUR ≋

La peur au ventre, Petite Liqueur détala du camp, veillant bien à avertir Petite Vodka de la folie qu'était en train de commettre Petit Whisky. Il fallait bien qu'il la fasse, cette bêtise, qu'il réponde à son envie d'évasion, de découverte, à présent que leur patte étaient à présent à peine plus robustes que la dernière lune. Il lui avait proposé de sortir du camp pour découvrir l'extérieur et de trouver où se tenait l'Assemblée de ce soir. Et Petite Liqueur avait réfusé, évidement attachée aux règles qui stipulaient qu'il était interdit pour les chatons de sortir avant six lunes. Si elles existaient, c'est qu'il y avait une raison, n'est ce pas ? Pourquoi son frère était aussi insouciant ? S'étant réveillée et ayant senti la place froide de Petit Whisky à ses côtés, Petite Liqueur avait immédiatement compris. Sans réfléchir, ayant plus peur pour son frère que sa propre vie, elle avait foncé hors du camp sans se faire voir, espérant que sa soeur prévienne des guerriers le plus vite possible. Remontant sa piste fraîche, elle sentit le parfum de son frère sans grande surprise et parvint à le poursuivre avec plus ou moins de problème. Trébuchant, marchant maladroitement sur des terrains encore pas explorés, Petite Liqueur était sur ses gardes, inquiète de voir surgir un danger de n'importe quel endroit de la forêt.
Soudain, elle le vit, et mi soulagée mi agacée, elle le prit en chasse pour l'intercepter :
- Petit Whisky ! On rentre au camp maintenant ! s'exclama t-elle, son regard bleu brillant d'inquiétude.
Peu surpris de la voir et plutôt surexisté, il lui fit remarquer qu'ils étaient bien trop loin du camp et que le mieux à faire était de continuer sur leur lancée. Petite Liqueur avait protesté mais avait finalement reconnu qu'ils étaient tout simplement perdus. Le coeur battant la chamade, elle suivit son frère, se rassurant simplement de le savoir avec elle. Mais elle n'était pas idiote, elle n'était qu'un chaton, que faire face à un renard ou même un blaireau ? Elle inspira profondément pour se donner du courage et pendant les prochaines quelques vingtaines de minutes de marche, elle se détendit et observa les alentours avec délectation, étonnée de sentir aussi bien le vent dans son pelage, les différents parfums qui se mêlaient entre eux ainsi que les nombreux différents types d'arbres, de plantes, de fleurs... tout était simplement magnifique, comme dans ses rêves, avec la pleine lune qui s'était levée, lentement et illuminait la forêt de sa lumière diffuse et terriblement rassurante. Elle aurait préféré se retrouver contre le pelage de sa mère à ce moment, mais elle était bien obligée de reconnaître qu'être ici avait un côté un peu plus exaltant.
Une odeur... non ! Différentes odeurs vinrent pertuber ses pensées, Petite Liqueur regarda autour d'elle, le pelage dressé avant que Petit Whisky, devant elle, sorte d'un buisson et s'adresse à des chats. Etonnée, elle prit place à ses côtés et écarquilla les yeux. Une patrouille de pleins de chatons, plus jeunes qu'eux, avaient eu la même idée. Déboussolée, elle observa son frère, se demandant si tout était pré-médité ou si c'était le pur hasard, mais apparement, ce fut la seconde option. Son frère les nomma comme étant le Zénith et le Crépuscule, manquant la Nuit à leur petite réunion improvisée. Au moins, ils ne seraient pas seuls. Cette pensée détendit Petite Liqueur qui s'approcha d'eux avec curiosité et sympathie, sans la moindre timidité :
- Bonsoir, tout le monde ! Nous sommes Petit Whisky et Petite Liqueur, du Clan de l'Aube, fit-elle en souriant, espérant également apaiser les idées saugrenues de son frère. Et vous ? Vous aussi, vous voulez voir où se tient l'Assemblée ?

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

PATTE CITRONNÉE

Je faisais mes premiers pas la lune dernière et voilà que je courrais déjà. Les chatons apprennent vite, tout le monde le sait. Mais ils grimpent vite, veulent sauter, courir, se battre et, parfois même !, nager vite. Je ne faisais pas l’exception : Patte de Sucre, mon frère, avait une énergie qui me donnait envie de le suivre -et je n’étais pas la seule. Petite Bûche était toujours avec lui, même s’il était clairement plus doux et… je ne sais pas. Calme ? Dans tous les cas, j’aimais leur compagnie, j’avais de la chance d’avoir ces frères dans ma fratrie. Certains matins plus que d’autres...
Aujourd’hui était un jour particulier : le crépuscule approchant, nous avions observé les guerriers former un rang et partir en direction de la zone neutre où, à chaque pleine lune, des chats de tous les Clans étaient désignés pour se retrouver lors d’une trêve de paix. Un concept assez dur à comprendre et vraiment très intriguant à mes yeux. Je ne sais plus de qui l’idée est partie, mais nous avions décidé qu’on allait, discrètement, se mettre sur les traces de nos aînés pour les retrouver en surprise à l’Assemblée. Car nous autres, chatons, n’étions jamais invités à participer. Pourtant, tous en mourrait d’envie ! C’était injuste d’être les seuls à ne pas pouvoir rencontrer nos voisins ! Alors avec Patte de Sucre et Petite Bûche, nous avions tenté en vain de convaincre nos autres frères et notre sœur de nous accompagner. Tant pis pour eux. Pour moi, braver la nuit et l’interdît avait quelque chose d’extrêmement motivant.

Nous marchions en piaillant et, même si j’étais assez silencieuse, j’étais très excitée par notre excursion. Je me sentais sur le qui-vive, le regard papillonnant de droite à gauche, soumise à l’étrange conviction que quelque chose risquait de jaillir des bois à tout moment. Sur le moment, je n’aurais su dire d’où me venait cette sensation triviale, mais tout avait un air de déjà-vu irrationnel. La portée d’Œil d’Améthyste quasiment complète était là aussi, et ça me rassurait d’avoir des chatons un peu plus vieux que nous à nos côtés. Dans le lot, il y avait aussi Petit Artéfact, un rouquin que j’admirais secrètement, de loin. Au milieu de la bande, je pouvais m’absorber dans une contemplation silencieuse de mon environnement. Hors du camp, tout était si beau et si grand ! Une petite voix me soufflait intérieurement que c’était plus lumineux que ce à quoi je m’attendais, mais impossible de dire d’où venait cette attente. Plusieurs questions, à la vue de la richesse des paysages, se bousculaient dans ma tête. Pourquoi n’avait-on pas le droit d’y aller jouer ? Qu’est-ce qui pouvait bien nous menacer ici ? En marchant à ciel découvert, j’avais l’impression d’être maîtresse du monde et de régner sur cet empire gigantesque. La terre et le sable se mélangeaient par endroits, se séparaient à d’autres, et l’eau venait lécher les bandes brunes ou beiges qui reposaient en son long. La végétation ici était différente de celle qu’on trouvait dans l’enceinte et aux alentours du phare ; les arbres avaient plus de place pour pousser et tout semblait avoir plus d’odeurs. A l’inverse, difficile de retrouver les senteurs des chats qui étaient passés par là plus tôt : je reconnaissais certaines effluves sans parvenir à les isoler complètement. Je devais ressembler à un mulot perplexe à froncer le museau et à tendre mon cou pou essayer d’humer le maximum de choses.

M’enfin. Ma face semi-constipée, semi-hébahie à part, on avançait tous gaiement… jusqu’au moment où des craquements nous ont surpris : Petit Artefact a lancé l’alerte et toute la troupe s’est figée. Par réflexe, j’ai sorti les griffes et ai senti mon poil se hérisser tout le long de ma colonne vertébrale. C’était ma première sortie, l’excitation et l’adrénaline se mêlaient à des vagues d’appréhension et de curiosité. Mais, étrangement, le fait que les choses puissent déjà mal tourner me hérissait de peur. Je jetai un coup d’œil à Patte de Sucre…. En remarquant qu’il manquait notre frère. Mais je n’eus pas le temps d’avertir les autres : deux chatons… Non ! Trois chatons inconnus, oui, trois, venaient d’apparaître dans notre champ de vision ! Avec avec ma cervelle de papillon, je fus immédiatement happée par la curiosité. En les détaillant, je constatai qu’ils devaient avoir nos âges, ou ceux de la portée d’Œil d'Améthyste. Leurs odeurs corporelles n’avaient rien à voir avec les nôtres : ils sentaient eux aussi l’iode, mais de manière moins prononcée que nous autres zénithiens. Ensuite, il y avait une odeur un peu « sèche », comme s’ils sortaient d’un t’as de végétation morte. C’était vraiment… bizarre. Les esprits s’échauffèrent vite : plusieurs prirent peur mutuellement de cette rencontre inattendue et bombèrent le torse pour d’intimider. Je n’osai pas intervenir, me contentant de les dévisager à tout de rôle en leur trouvant de la beauté dans leurs traits et leur fourrure duveteuse. Je me demandai si nous pouvions être amis quand ils certifièrent être là dans le but de rejoindre leurs parents à l’Assemblée. Sous les rayons de la lunes, mes yeux étincelèrent.

« Vous aussi ! » M’exclamai-je en redressant ma fine queue vers le ciel, joviale.

Comme s’ils nous avaient entendu, deux autres chatons se matérialisèrent soudain sur notre gauche : je fis un bond de surprise qui m’amena contre Patte de Sucre avant de me ressaisir. Mais c’est quoi tout ce monde ? Dans un vertige, une image s’imposa soudain à mon esprit et me fit chanceler derechef. Mon corps se souvenait d’une empreinte nocturne étrange, comme si quelque chose ou quelqu’un reposait la patte dans mon esprit : je sentis une intrusion diffuse en mon propre sein sans pouvoir me l’expliquer. Quelque part dans les fibres de mon être, ma conscience se souvint de silhouettes aux contours poussiéreux -ou scintillants, je ne pouvais le préciser clairement-, de plein de miaulements différents mais d’un même parfum léger qui ne ressemblait en rien à celui des zénithiens. Ni à celui des nouveaux venus d’ailleurs. Je me blottis un peu plus contre Patte de Sucre, cherchant à écarter ce vertige, tandis que les chatons prenaient la parole à tour de rôle pour se présenter. Drôle de conjecture : on avait tous eu la même idée. Rassemblant mes esprits, j’eus la force de lancer, toujours collée à Patte de Sucre :

« C'est bizarre quand même qu’on ait tous eu la même idée le même soir. C’est comme si on avait cherché à nous rassembler. »

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
La jetée rocheuse - Page 2 Ecusson-52a4a19

La jetée rocheuse - Page 2 Ecusson-52a4a19

Petit Opale tourna la tête vers le ciel étoilé. Un cri avait attiré son attention et il se dit que ce devait être les guerriers de l'assemblée. Des chatons du clan de l'aube étaient aussi arrivés et la tension de méfiance s'était dissipée pour ne laisser qu'une ambiance bonne enfant. Les chatons demandaient les noms et les origines de chacun, riant de leurs pelages ébouriffés et tout sale de s'être autant baladés et cachés dans les herbes. Ils se mirent d'accord pour ne plus former qu'un seul et même groupe. Après tout, c'était l'assemblée, comme l'avait dit Petit Whisky, ils ne devaient pas se battre. Et peut-être qu'en remarquant leur entente, les guerriers entendraient leur volonté d'avoir aussi leur assemblée de chatons !
Une équipe forma un groupe pour guider tandis que les autres chahutaient joyeusement dans leur dos. Opale leva de nouveau les yeux au ciel. Le ciel - si haut - était tout de noir parsemé d'étoiles; Sauf... une ombre. Une ombre, ou peut-être deux, qui planaient tout aussi haut. Impossible d'en déterminer la forme avec précision et le chaton se dit que ça n'avait guère grande importance. Les ombres étaient inoffensives, non ?
Et pourtant, l'ombre plongea subitement. Une violente douleur attrapa Opale aux côtes, qui de demanda comment les chatons dans son dos avaient autant de force et pouvaient lui faire aussi mal. Mais ses pattes quittèrent le sol et un cri de frayeur lui échappa.
"Au secours !"
Il leva la tête. L'ombre n'en était plus une, mais un rapace aux serres acérées qui arrachaient sa tendre chaire de chaton. Petite Cornaline fut la première à réagir, à attaquer leur assaillant en hurlant :
"LACHE MON FRERE ESPECE DE POISSON PUANT !"
Mais à peine fut-elle lancée dans son élan que l'oiseau l'attrapa dans son bec. Ses côtes craquèrent en même temps qu'elle hurlait de terreur et, tétanisé, Petit Opale la regarda se faire éventrer sous ses yeux.

Etoile du Golem a écrit:: La réaction du petit inconnu remplie de satisfaction la minette qui ne pu contenir le ronron qui monta dans sa gorge. Etait-elle digne d'une féroce tigresse pour l'effrayer ainsi ? Peu lui importait au final. Dans tous les cas, le chaton était intriguant, et Petite Mélodie n'avait pas besoin de plus pour explorer le jeune chat de son regard bleu inquisiteur. Une robe crème avec quelques touches brunes sur la queue et le bout du museau. Une carrure bien peu impressionnante comparée à celle de son frère, mais des prunelles ambrées expressives comme peu l’étaient. Bien informée par son père, Petite Mélodie se doutait des origines zénithiennes du chaton, leur territoire se trouvant à quelques minutes de marche seulement.

-Non, je ne sais pas du tout qui est ton père. Miaula-t-elle intrigué par cette remarque. Comment je pourrais connaitre un zénithien ?

Avant même que le chaton ne réponde, la voix de Golem recouvrit les murmures des vaguelettes s’échouant sur la rive entre les pattes des deux jeunes :

-Mélodie tout va bien ?! s’exclama le meneur du haut de la falaise.

-Tout va bien ! Je me suis fait un copain ! répondit sa fille avec insouciance.

-Ne bouge pas de là, je viens te chercher.

Après avoir grandement analyser le zénithien, le matou bicolore partit alors pour trouver un chemin moins abrupt, les laissant de nouveaux seuls. Mélodie se retourna alors tout sourire :

-Excuse-moi, tu disais ? et tu t’appelles comment ?

« Just call my name, I'm yours to tame. »

♪ Mélodie & Bûche ♪

Une voix plus grave retentit dans son dos et le fit à nouveau sursauter ; risquant un regard incertain vers l'imposant matou qui les surplombait depuis une falaise, son estomac se serra d'angoisse avant qu'il ne comprenne qu'il s'agissait simplement d'un adulte responsable de… ladite Mélodie, qui se trouvait toujours face à lui. Était-ce son père ? Petite Bûche estima qu'il l'apprendrait bien assez vite, et il s'empressa de répondre aux questions de sa nouvelle camarade :

-Oh, heu… tu sens un peu comme lui ! Il était du Clan de la Nuit, avant. Tu viens de là, toi aussi ?

La déduction n'était pas très compliquée, même s'il trouvait étonnant de croiser des félins des montagnes si proches du rivage.

-Je m'appelle… je m'appelle Petite Bûche, hasarda-t-il finalement en observant son interlocutrice. Et toi, c'est Mélodie, non ?

Sa gentillesse et la facilité avec laquelle elle avait établi le contact mettaient le jeune mâle plutôt à l'aise, même si l'arrivée imminente d'un nouvel acteur l'inquiétait un peu ; où étaient donc passés sa mère, Petite Arcane et Petit Artéfact ? Si la rouquine paraissait amicale et chaleureuse, il ne connaissait pas le gros matou qui s'apprêtait à les rejoindre.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

▲ Petit Mont ▲

Accident de Petit Mont

Une fois la peur et la surprise disparues, Petit Mont sautilla d'excitation face à tant de chatons. Tant de chatons étaient ici, comme une armée de petits chats miniatures, face à la lune.

"C'est bizarre quand même qu’on ait tous eu la même idée le même soir. C’est comme si on avait cherché à nous rassembler." Lança un des chatons avec cette odeur si étrange.

"- Peut être que le Clan des Etoiles veut qu'on fasse une assemblée de chatons !" S'exclama le chaton blanc et gris avec excitation. "Mais euh... on dit quoi lors d'une assemblée ?" Demanda-t-il finalement après un instant de silence.

Alors que les chatons parlaient entre eux, un cri déchira la nuit.

"Au secours !"

Petit Mont leva la tête, et se glaça d'effroi face à ce qu'il voyait. Un énorme oiseau avait attrapé un chaton dans ses serres, l'entraînant vers le ciel. Une autre petite femelle se jeta sur l'oiseau, avant que celui ci ne l'attrape dans son bec, déchirant sa chair. Du sang coula devant les pattes de Petit Mont, qui recula d'un pas, tremblant de terreur alors que l'odeur métallique lui emplissait le museau. Combien de temps était-il resté ainsi, tétanisé par la terreur, alors que les autres chatons criaient, fuyaient ? Il n'en savait rien.

"- Noon !" Cria une voix bien trop connue aux oreilles du petit mâle.

Il se tourna pour voir Petite Rivière, essayant de se tenir aux branches d'un buissons, alors qu'un oiseau la tirait par la queue. Petit Mont haletait, voulant crier au secours, appeler sa mère ou son père, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Pire, ses pattes bougèrent toutes seules, alors qu'il s'élançait vers sa sœur. Il fit un bond digne du Clan du Crépuscule pour attraper les serres du volatile, toutes griffes sorties. Celui ci fit un bruit étrange, avant de décider de changer de proie, préférant ce chaton suicidaire à sa sœur qui s'accrochait bien trop fort. Attrapant dans son bec une patte arrière de Petit Mont, il se mit à s'envoler avec son butin.

Le chaton ne cria pas, ne gesticula même pas alors qu'il regardait Petite Rivière. Il remarqua un autre oiseau s'approcher de celui qui le tenait. D'autres serres lui prirent son corps, essayant de le tirer. Les deux rapaces se disputaient leur proie. Le bec qui tenait sa patte se serra de plus en plus, faisant lâcher un hurlement de douleur à Petit Mont. La pression était intenable, et les rapaces tiraient si fort... Puis, ce fut un déferlement de douleur, de bruits, d'odeurs, alors que l'un des rapaces criait de douleur, qu'un craquement horrible retentit, que l'odeur du sang l'envahit, en même temps que l'odeur de sa mère. Et tout fut calme, noir, comme si le monde entier avait été mis sur pause.

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Son regard pistache dévorait les alentours, son museau venait fouiner entre les rochers, ses pattes plongeaient tantôt dans le sable humide, l’herbe sèche, la roche tranchante. Puis l’instant d’après, c’était le monde qui se précipitait sur lui, la gueule ouverte. En un instant, une bouffée d’adrénaline déferla le long de ses pattes de chatons, les événements qu’il pensait sous son contrôle lui échappant telle une nuée de serpents filant entre ses griffes. Le temps d’une fraction de seconde, le brouhaha de cris et de battements d’ailes enveloppa le monde comme un nuage funèbre. Sous ses yeux, la silhouette d’un chaton s’éleva dans le ciel étoilé, se découpant sur l’éclat faible de la pleine lune qui se reflétait sur l’océan, et, des éclairs de plumes voltigant autour de lui, il vit ce qui devait être Petite Cornaline se faire étriper par les ombres. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines, tandis que dans son cœur, sa colère explosa, pompant un liquide électrisant jusqu’à ses muscles. Non. Ça ne se passerait pas comme ça. Il ne laisserait pas la noirceur de la nuit s’emparer de lui, s’empiffrer sur sa chair, et celle de ses amis. Se tournant immédiatement vers ses frères et sœurs, le jeune matou se saisit de la peau du cou de Patte Citronnée et tenta d’emmener Bûche en le poussant d’un coup d’épaule. Se heurtant à une boule de poils, puis une autre, il hurla de tout ses poumons, avant de fondre vers le sol.

« PAR ICI, OPALE, TOPAZE ! »

Puis, Patte de Sucre se jeta dans un trou dans le roche, balançant son frère et sa soeur à l’abri, avant de se tourner vers l’ouverture et de se jeter sur le premier chaton passant, évitant de justesse les serres qui se refermèrent à deux poils de sa nuque. Roulant dans le sable, le jeune chaton tenta de pousser son camarade dans sa cachette.

« GRENAT, ARCANE, ARTEFACT ! »

Petit Matin était collé à son frère et sa soeur, et puis l'instant d'après, tout deux avaient disparut. Les informations mirent un long moment à cheminer dans l'esprit du chaton gris et blanc, son coeur était d'une régularité presque effrayante, il voyait des plumes volé, des serres se précipiter, un chaton tomba à quelques longueurs de queue de lui, mais il bougeait pas, il entendait les cris de sa soeur, voyait le pelage de son frère se précipiter à sa rescousse, mais lui était incapable de bouger. L'odeur du sang le paralysait. Il finit par réaliser lorsqu'un chaton le bouscula en essayant d'en mettre d'autre à l'abris. Alors, Petit Matin réalisa. Ce n'était pas les Etoiles qui s'écrasait sur son monde, mais des rapaces avide de chair fraiche et innocente. Peut-être aurait-il préféré que ce sois ses ancêtres, même si c'était pour tout détruire, au moins ils n'aurait peut-être pas eu à massacrer tout le monde...
Petit Matin se redressa, se précipitant vers sa soeur. Elle saignait, mais elle était en vie contrairement aux deux chatons zénithien qui jonchait le sol, mais Petit Mont, lui, avait disparut. Petit Matin avait beau regarder autour de lui, il ne parvenait pas à le trouver. Il n'avait pas vue l'oiseau s'emparer de lui.
Puis, il y eu une goutte, comme si le ciel pleurait le destin funeste des chatons. Ou peut-être que c'était une cascade humide... Pourtant l'odeur métallique n'était pas celle de la pluie, et ce fut que lorsqu'il releva les yeux que le chaton compris où était passé son frère alors que son cris résonnait dans la nuit calme. Il ne pouvait l'atteindre, il ne pouvait que l'observer, sentant son sang tomber sur sa fourrure. Il était impuissant, immobile. De nouveau, il n'était plus capable de rien.

Nuage Brûlant a écrit:: « Just call my name, I'm yours to tame. »
♪ Mélodie & Bûche ♪

Une voix plus grave retentit dans son dos et le fit à nouveau sursauter ; risquant un regard incertain vers l'imposant matou qui les surplombait depuis une falaise, son estomac se serra d'angoisse avant qu'il ne comprenne qu'il s'agissait simplement d'un adulte responsable de… ladite Mélodie, qui se trouvait toujours face à lui. Était-ce son père ? Petite Bûche estima qu'il l'apprendrait bien assez vite, et il s'empressa de répondre aux questions de sa nouvelle camarade :

-Oh, heu… tu sens un peu comme lui ! Il était du Clan de la Nuit, avant. Tu viens de là, toi aussi ?

La déduction n'était pas très compliquée, même s'il trouvait étonnant de croiser des félins des montagnes si proches du rivage.

-Je m'appelle… je m'appelle Petite Bûche, hasarda-t-il finalement en observant son interlocutrice. Et toi, c'est Mélodie, non ?

Sa gentillesse et la facilité avec laquelle elle avait établi le contact mettaient le jeune mâle plutôt à l'aise, même si l'arrivée imminente d'un nouvel acteur l'inquiétait un peu ; où étaient donc passés sa mère, Petite Arcane et Petit Artéfact ? Si la rouquine paraissait amicale et chaleureuse, il ne connaissait pas le gros matou qui s'apprêtait à les rejoindre.

La révélation quand aux origines de Petite Bûche ne surprît pas vraiment la nuiteuse. Chaque zénithien provenait d'un des trois clans, alors trouver un enfant d'un ancien nuiteux n'était guère étonnant. Cependant cette nouvelle suffit à ravir Mélodie dont les moustaches frétillaient.

-Oh ! Mon père doit le connaitre alors vu qu'il était son chef ! Tu es avec lui ? Votre camp est loin ? On m'a dit que vous viviez avec des bipèdes, c'est vrai ?

Beaucoup de rumeurs circulaient sur les habitants de la Tribu. Certains racontaient qu'ils étaient des démons s'étant exilés pour leurs crimes commun. D'autres parlaient de rejetés que le Clan des Etoiles avaient maudits. Mélodie s'était fantasmée cette rencontre avec l'un d'eux, mais au final Bûche semblait en tout point semblable.

≋ PETITE LIQUEUR ≋

Tout aurait pu tellement mieux se passer. Mais évidement, les avertissements de Sang Noir et de Rêve Exalté n'avaient-ils pas été assez clairs aux oreilles de Petit Whisky... et d'elle-même ? Ces pensées l'envahirent alors que l'effervescence de la joie de rencontrer de nouveaux amis dans un endroit aussi insolite que celui-ci se ternisait peu à peu. La lumière de la pleine lune les éclairant jusqu'alors fut obscurcit sans précédant par une envolée funèbre. Une odeur chaire à corbeau aussi écoeurante qu'effrayante prit Petite Liqueur à la gorge alors que les rapaces virent piquer droit sur eux. Les petites proies venant de trois Clans différents n'eurent pas le temps de réagir que les serres effroyables de l'un deux vinrent transpercer leur repas sans aucune pitié, sous les yeux autrefois innocents des chatons présents. Petite Liqueur eut tout juste le temps de comprendre ce qu'il se passait, qu'un haut de coeur l'attrapa alors qu'elle vit l'un des chatons perdre sa patte arrière dans un duel cruel, dans un craquement terrible. Son sang se glaça et le cri de l'un deux qui appela ses camarades encore indemnes la fit revenir droit sur Terre. Elle put enfin quitter son état de statue, se disant qu'ils étaient également en danger. Elle pivota à toute allure vers son frère encore à ses côtés, l'attrapa par la peau du cou et l'attira à l'abri sous un buisson. Son coeur menaçait de s'arrêter sous l'effet de la panique. Elle se tapit à ses côtés et enfouit son museau dans l'épaule de Petite Whisky, ne pouvant contrôler ses tremblements de peur.

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

Petite Topaze sursauta lorsque le bruit assourdissant des cris des autres chatons lui titillèrent les oreilles. Elle pensa d'abord à des solitaires : une ribambelle de chatons égarés était une proie facile pour des sanguinaires de la sorte, mais aucune odeur féline ne la conforta dans son hypothèse et c'est lorsqu'elle vit deux grandes serres acérées plonger sur Petite Cornaline qu'elle réalisa que c'était encore pire que ce qu'elle avait imaginé. L'énorme rapace s'était emparé de sa sœur d'une facilité déconcertante et la voir gigotter inutilement lui brisa le cœur. Avant de pouvoir agir d'une quelconque manière, la petite boule de poil s'était transformée en une bouillie sanguinolente, arrachant un cri de stupeur à Petit Topaze. C'est alors qu'un autre chaton se fit emporter, un chaton qu'elle ne voulait pas voir flotter dans les airs dans les pattes d'un monstre : Petite Opale. Sans réfléchir elle se précipita vers lui et tenta de l'attraper en tirant de toute ses forces avec ses petits crocs affutés. Des cris de douleur et de torpeur émanaient de son frère qui se débâtait lui aussi, écartelé entre le rapace et sa sœur. La prise qu'elle tenait dans sa gueule lâcha finalement mais se trouva beaucoup plus légère que ce que la chatonne avait imaginé. En ouvrant les yeux, Petite Topaze découvrit ce qu'elle avait attrapé : une patte. Sa gorge remplie d'un liquide poisseux ne laissa qu'un gargouillis strident s'échapper et, horrifiée, elle leva les yeux vers son frère qui gisait un peu plus loin, recouvert de cette même substance pourpre. Elle se précipita près de lui après avoir recraché son sang :
"Non non non non ! Petite Opale qu'est-ce que j'ai fais ?" hurla-t-elle en assourdissant le chaton qui respirait à peine, à nouveau à la merci des rapaces.
Elle n'entendait plus les cris des autres chatons qui l'appelaient, des nausées l'étourdissaient et elle tanguait de plus en plus. Petit Grenat déboula à ce moment là et la pria de la suivre, mais Petite Topaze n'entendait qu'un gazouillis incompréhensible, ses yeux ne pouvaient se détacher de la plaie ouverte de son frère. Machinalement les deux femelles l'attrapèrent par la peau du cou pour le tirer vers un abris, mais Topaze ne contrôlait plus rien.

(Ça fait si longtemps que personne n’a répondu… est-ce qu’on maintient ce RP jusqu’au bout ? :’))

La découverte des chatons des Clans voisins fut un vrai ravissement -pour moi en tout cas. C’était la première fois que je rencontrais des chats extérieurs à la Tribu et, nous-mêmes, nous étions tellement ouverts sur le monde que ça me paraissait être dans l’ordre naturel des choses que de se lier d’amitié avec des âmes nouvelles. Le fait que ces connexions aient lieu alors que nous bravions collectivement un interdit général rendait la chose encore plus forte à mes yeux : non seulement je n’aurais pas du les connaître à mon âge, mais en plus de ca, nous avions tous et toutes eu la même impulsion, le même objectif. Ça me paraissait être juste… invraisemblable ! Incroyable ! Comme si quelque chose ou quelqu’un avait poussé du bout de pattes invisibles nos destins au même endroit. Intérieurement, c’était l’implosion et, vue de l’extérieur, je devais avoir l’air d’un hérisson avec mon pelage tout dressé sur mon corps.

Et puis… quelque chose d’inattendu fit basculer mon rêve en cauchemar. Peut-être était-ce l’œuvre des mêmes pattes invisibles, ou de la même volonté omnisciente qui nous avait tous rassemblé, ou peut-être encore était-ce un sinistre augure qui était passé inaperçu, une fatalité purement hasardeuse mais véritable déchéance qui s’abattait sur nous. La Déchéance poussa un cri strident qui nous fit paniquer trop tard : prenant l’apparence de serres immenses que je pris d’abord pour des griffes célestes, la « chose » nous attaqua avec une brutalité et une soudaineté qui nous prirent au dépourvu. Une première victime se fit attraper par ce qui devait être un faucon -ou un aigle, ou une buse, mais peu importait à ce moment-là : quoi que ce soit, c’était mortel. Pétrifiée par la terreur, je vis un chaton se faire emporter dans les airs dans un vacarme d’ailes claquant l’air. Le sang monta si fort à mes tempes que le martèlement me rendit sourde aux cris de mon frère. Je revins a moi-même lorsque les crocs de Patte de Sucre me tirèrent par la peau du cou en arrière. Le monde bascula sous les pattes tandis que je trébuchais au fond d’un trou. Mon frère s’engouffra avec moi dans cet abris improvisé et se retourna pour observer l’extérieur. Il disparut sous mes yeux. Un gouffre d’impuissance s’ouvrit sous les pattes et je cris que mon cœur allait s’arrêter. Des hurlements fusaient, j’en prenais conscience depuis ce trou où l’horreur m’était invisible. C’était intenable ! Je ne pouvais pas rester comme ça. Je me précipitai vers l’entrée, les yeux écarquillés et s’emplissant de larmes.
« PATTE DE SUCRE ! Hurlai-je. PETITE OPALE ! PETIT GRENAT ! PETITE TOPAZE ! »
La fourrure mouchetée de Patte de Sucre se matérialisa dans mon champ de vision : il se relevait plein de poussière mais entier. Ravalant mon hésitation, je fonçai hors de ma cachette, vers lui. A quelques queues de nous, Petite Topaze se mit soudain à hurler de désespoir, à en glacer le sang. Je pivotai d’un bloc vers elle, m’attendant au pire… mais à tout sauf à ce que mes yeux comprirent de la scène. Ma gueule s’assécha brusquement et je sentis les larmes ruisseler à flots sur mes joues. Sans réfléchir, je titubai vers ma camarade, incapable de détourner le regard.
« Petite Topaze… M’étranglai-je, la voix vibrante. Petite Topaze ! »
Elle ne l’entendait pas. Elle ne m’entends plus. En état de choc, j’étais incapable de prendre de décision. Petit Grenat accourut au chevet de sa sœur et de son frère blessé, sortant la minette crème de sa torpeur et l’aidant à attraper Petite Opale pour le déplacer à l’abri. Je courus à hauteur de Petit Grenat pour lui faire montrer la cachette dans laquelle Patte de Sucre m’avait poussée.
« Là-bas ! Le faucon ne pourra pas l’attraper ! Vite ! »
Je me rendais bien compte que ma voix était plus aiguë que je ne l’aurais voulu, mais j’étais incapable de plus. Dans un dernier effort, je me tournai vers les autres et criai de toutes mes forces :
« PAR ICI ! »
Un coup d’œil au ciel me permit de localiser notre bourreau et, avec horreur, croisai son regard perçant. Il battait des ailes pour se remettre en place et identifier sa proie… et c’est exactement comme ça que je me sentis à cet instant précis. Comme dans un de ces cauchemars effroyables desquels je n’arrivais jamais à sortir seule, enfermée avec des prédateurs féroces, toujours plus féroces.

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
La jetée rocheuse - Page 2 Ecusson-52a4a19

Arrivée des guerriers à la jetée rocheuse

Les révélations troublantes d’Ivresse des Étoiles embrumaient petit à petit l’ancienne guérisseuse qui comptait bien en découdre avec son oncle avant que la lune ne disparaisse . Seulement, les choses ne se dérouleraient pas comme prévu et la nuit éclairée ne semblait pas vouloir laisser l’opportunité à Œil d’Améthyste de vivre paisiblement, elle qui venait de mettre un point final aux croyances farfelues de son ancien mentor alors que sa colère montait au fur et à mesure. Elle ne parvenait plus à soutenir le regard de son interlocuteur sans avoir envie de lui arracher quelques touffes de poil. Les muscles tendus, prête à attaquer malgré sa condition physique déplorable, elle s’avança d’un pas avant d’être attirée par un miaulement troublant.
« Maman ! Maman il faut que tu... »
La soigneuse se tourna violemment vers la petite boule de poil qui donnait de petits coups de crocs dans ses pattes arrières et ouvrit de grands yeux. « Petit Jaspe ? Mais qu’est ce que tu fais là bon sang ? » s’époumona-t-elle en faisant lâcher prise au chaton apeuré. « Écoute moi ! » répondit-il à bout de souffle, mais ses faibles miaulements furent couvert par des cris de stupeur, des cris qu’Œil d’Améthyste ne voulait pas entendre. Une ombre noire plana au dessus de la presque île alors qu’une autre entra en collision avec la précédente. Quelque chose se baladait entre les deux rapaces à quelques queues de renard des félins, dans le ciel. Ce quelque chose finit par tomber dans un fracas lourd et pesant, ce quelque chose n’était autre que Petit Artefact ou du moins, ce qu’il en restait. Le cri de frustration de l’ombre volante qui venait de perdre sa proie au milieu de dizaines de grands chats sauvages coupa net les miaulements effrayés de ceux-ci. Tous levèrent les yeux au ciel et virent les deux rapaces s’éloigner dans de grands battements d’ailes. En un regard, Ivresse des Étoiles et Œil D’Améthystes réalisèrent et se précipitèrent au chevet du corps qui venait de chuter du ciel. « Il est mort.» déclara froidement le guérisseur tacheté alors que Petit Jaspe accourait à son tour auprès de sa mère et de son grand oncle. « Maman je sais où ils sont ! Tout à l’heure, ils voulaient venir vous voir ici ! » hurla le petit chaton entre deux sanglots. La féline crème se tourna vers Ivresse et à l’unisson ils miaulèrent « La jetée rocheuse ! » avant que leurs regards ne se séparent pour qu’Oeil d’Améthyste puisse rapatrier son fils auprès de Zygote de Raptor. « Ramène le au camp. »
Elle jeta un vague coup d’œil à Brise Souveraine et Astre du Levant, à présent arrivés au niveau de leur chaton gisant au sol. Son estomac se noua « et si… non n’y pense pas » elle rejoint alors Ivresse et miaula aussi fort qu’elle le pouvait « Ils sont sur la jetée! Clarté Nocturne, Source Maléfique, Nuit d’Obscurité, Opéra des Étoiles, on se dépêche avant d’en retrouver un autre comme ça !» et sans laisser le temps à ses camarades guérisseurs de se réveiller de leur tourmente, elle fonça aux côtés d’Ivresse vers la jetée rocheuse. De nombreux guerriers s’étaient déployés et menaçaient de toute part les rapaces pour les faire fuir.
L’odeur de la mort et du sang régnait, le liquide poisseux coulait goutte à goutte sur les rochers glissants de la jetée et rapidement, Œil d’Améthyste distingua deux minuscules corps sans vie dont un bien trop familier.

Ne te laisse pas submerger par tes émotions, tu savais que ça arriverait si tu ne nous écoutais pas.

Petite Cornaline gisait dans une flaque de sang, complètement défigurée par les serres de son bourreau. Son si petit corps abîmé fit couler des larmes amères sur les joues de sa mère.

Sauve les autres. Souffla la voix, ne laissant aucun répit à sa marionnette.

Oeil d’Améthyste se tourna vers le deuxième corps sans vie et les regards d’Ivresse des Etoiles et le sien se croisèrent « mort. » déclara-t-il à nouveau lorsqu’il leva les yeux. Sans perdre une minute les guérisseurs se précipitèrent vers les miaulements de détresse que poussaient les chatons maintenant que la présence des guerriers leur assurait la sécurité. Bien cachés, plusieurs paires d’yeux iridescents brisèrent la noirceur de leur antre.
Les chatons du Clan du Zénith n’étaient pas les seuls en danger ce soir là à en croire les fumets qui se dégageaient de la cachette : Crépuscule, Aube et Nuit étaient aussi concernés.
Elle tira deux chatons de la crevasse : Petite Topaze et Petite Opale tandis que les autres adultes présents faisaient de même. Une toux morbide sortit du gosier de son fils au pelage ensanglanté. « Maman… j’ai mal… je n’arrive plus à bouger ma patte » souffla-t-il en gémissant de douleur tandis que Petite Topaze se cachait derrière l’épais pelage de sa mère en marmonnant des excuses. Inquiète, Oeil d’Améthyste jeta un œil à l’arrière train de son fils et constata avec horreur la plaie béante qui remplaçait sa patte arrière. Elle balbutia « Il me faut de quoi calmer ta douleur. Ca va aller maintenant, ils sont partis...»
Elle lança un regard de détresse à ses camarades tandis que ses efforts pour contenir l’hémorragie s’avéraient mis en péril par tout le sang qui s’évadait de la plaie.
« Il nous faut des toiles d’araignée , des graines de pavot et de la lavande ! » hurla-t-elle aux autres félins présents.
« Et par pitié faites fuir ces oiseaux de malheur ! » ajouta-t-elle en levant les yeux vers les rapaces qui revenaient après quelques houspillages de la part des guerriers.

Le jeune chaton crème avait courut aussi vite qu'il le pouvait jusqu'à la presque île. Le souffle court, il avait pendant un instant arrêter sa course pour renifler l'air.
Bon sang ! J'aurais dû les retenir ! se répétait mentalement le chaton en courant aussi vite que ses petites pattes le pouvaient.
Arrivant enfin à l'île, il chercha des yeux sa fraterie mais il n'en vit aucun. Il croisa le regard de sa mère pendant un bref instant. Il coura jusque qu'à elle et cria:
- Maman ! Maman, il faut que tu...
Elle l'arrêta en se demandant ce qu'il faisait la mais il cria en s'englotant:
- Écoute moi ! Si le te plaît...
Il s'arrêta en même temps que sa mère, un corps venait de tomber devant eux.
- Petit Artefact....
Il ne put pas voir le corps du chaton car sa mère le poussait vers Zygote du Raptor.
Il l'a vit partir et la suivit en entendant son père lui demander de rester avec lui. Mais Jaspe voulait savoir ce qu'il venait de se passer !

Il courut, le pelage en bataille. Espérant que sa fraterie allait bien, il trebucha et fit un roulé-boulé.
Une odeur connu lui rechauffa le cœur.
- Petite Cornaline ?murmura-t-il en s'avança vers sa sœur, il s'arrêta aussi sec quand il vit sa sœur complètement desarticulée.

- Non....il chancelant, il recula de quelque pas, pui fit volt face.
- Petit Grenat ! Petite Topaze ! cria-t-il en suivant sa mère.

Il courut vers Petite Topaze et lui lecha les oreilles en ronronnant.
- Vous..pourquoi ?demanda-t-il en reniflant et en regardant la patte de son frère.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

Son cœur tambourinait encore dans sa poitrine, manquant de s’en échapper, de s’envoler avec les derniers rapaces qui prenaient à présent la fuite. Le feu de la tempête s’était pourtant éteint, laissant derrière lui quelques plumes voltiger dans les airs, des chatons hurlant de douleurs ou de peur, et l’odeur poisseuse du sang. Patte de Sucre sentait son arcade sourcilière pulser au rythme de ses battements de cœur, tandis que l’endroit du choc prenait la taille d’une boule de mousse, son champ de vision devenant un peu plus asymétrique plus les secondes défilaient. C’était comme si le temps défilait au ralenti. Les guerriers se déployant entre les rochers à coup de griffes et de feulements, avant de se précipiter vers les blessés, les hoquets d’effroi en passant à côté du corps de Petite Cornaline, le chaos que quelques instants passant à la vitesse de l’éclair avaient pu laisser derrière eux. Il y avait Topaze un peu plus loin qui gémissait entre les poils de sa mère, Petite Opale titubant, sa patte…disparue, et...Patte Citronnée qui soutenait leur frère tremblotant de l’épaule. Sa gorge se serra, et, manquant de trébucher sur un rocher, le petit matou, recouvert de sable boueux et de coquillages collant à ses poils, se précipita dans les poils de sa sœur. Enfouissant ses oreilles dans les poils de Citron, il prit ensuite la tête de la féline sous sa patte pour venir presser son front contre son poitrail. Patte de Sucre sentit une boule de colère se former au fond de sa gorge, des larmes salées s’écoulant dans sa gueule, et aussitôt il tourna son attention vers Petite Bûche, entreprenant d’inspecter sa fourrure à la recherche de blessure. Une centaine de questions se précipitèrent dans sa tête, quand soudain, une voix familière s’éleva au-dessus de la foule.

« Patte Citronnée ! Patte Citronnée ! Oh par le Clan des Étoiles, Patte Citronnée tu es là ! Et Petite Bûche ! Patte de Sucre ! »

Bondissant à leur rencontre, leur père déboula vers eux, les enfouissant tous trois dans sa fourrure épaisse, des énormes coups de langue s’étalant sur leurs fronts, pendant que sa grosse patte les examinait de part en part.

« Où sont vos frères et sœurs ? Petite Épice ? Petit Marron ? Petit Éclair ?

- Ils sont en sécurité. Ils sont restés au phare

- Bon sang mais qu’est-ce qui vous est passé par la tête ! Patte de Sucre ! …Vous auriez pu…Ah, peu importe. Vous êtes tous sains et saufs. C’est fini maintenant. »

Tous ? La voix de leur père se voulait rassurante, mais fait était qu’ils n’étaient pas « tous » sains et saufs. Où était Petit Artefact ? Cornaline ne bougerait probablement plus jamais. Petit Mont gisait, inconscient quelque part entre les rochers. Petite Opale avait sa patte déchiquetée. Tout avait échappé à son contrôle et le fait que son père soit à leurs côtés à présent, ne parvenait pas à calmer le tumulte au sein de Patte de Sucre.
Entre les brins de fourrure d’Ébène, le chaton parvenait à distinguer en flash les restes du coup de destin qui s’était abattu sur eux. Comme des bribes, il revivait les instants d’horreur qui s’étaient ancrés en lui, bien profondément. Il se sentait vulnérable. Si vulnérable.

≋ PETITE LIQUEUR ≋

Des cris, des pleurs, l'odeur du sang emplissant ses narines. En un seul instant, la cour de récréation était devenue un champ de bataille. Une véritable hécatombe. Tremblante contre son frère, Petite Liqueur ne pu que bouger uniquement lorsqu'une voix complètement paniquée l'extirpa de ses ténèbres songes :
"Petit Whisky ?! Petite Liqueur ?! Où êtes-vous !"
Maman ! Si elle était là, c'était que le danger était écarté, que tout allait bien aujourd'hui et que tout irait pour le mieux demain. Le soulagement manqua de lui donner le tournis et se décolla de son frère pour sortir la tête de son buisson, les yeux plissés par la faible luminosité. Mais alors que sa vue s'adaptait à son environnement nocturne, elle découvrit avec horreur ce qu'il s'était passé. Le clair de lune lui dévoila un spectable horrifiant. Deux chaton morts, deux autres à terre, un membre manquant et traînant un peu plus loin dans un bain de sang. Un groupe de chats adultes récupérait leur chatons respectifs tandis que d'autres combattaient les oiseaux alors que les guérisseurs s'affairaient autour des chatons à terre. C'était un véritable champ de bataille. Vraiment terrifiant. Elle frémit, reculant d'un pas, voulant protéger encore son frère, cherchant du regard sa bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher :
- Maman ! s'époumona Petite Liqueur, les larmes aux yeux, repérant sa silhouette qui tournait en rond, les poils hérissés.
Rêve Exalté entendit le cri d'une voix familière et bondit jusqu'à elle, paniquée :
- Petite Liqueur, le Clan des Etoiles soit loué, tu vas bien ! Et Petit Whisky, il est là aussi ?
- O...oui, hoqueta t-elle, ne pouvant détacher son regard de la scène derrière. Il est... là, derrière, dans le buisson.
Sa mère soupira de soulagement et pressa son museau contre elle :
- Je suis désolée, sanglota Petite Liqueur, je... je... suis partie pour arrêter Petit Whisky, je ne pouvais pas le laisser seul... les autres, ils sont morts, pas vrai...?
Rêve Exalté ne répondit rien, la gorge serrée par le chagrin avant d'attraper Petit Whisky par la peau du cou et de le poser à côté de sa soeur :
- Je suis heureuse de vous savoir vivants, même si je suis très déçue de vous voir ici au lieu d'être au camp. Vous auriez pu... elle déglutit avant de reprendre, on en reparlera avec Sang Noir. Heureusement que Petite Vodka a pu nous prévenir. On rentre.
Petite Liqueur baissa les yeux au sol et se contenta de suivre sa mère jusqu'au camp, espérant que Petit Whisky fasse de même.

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

☆ Nuit d'Obscurité ☆

Avec Etoile de Soleil @Étoile de Soleil

Nuit d'Obscurité suivait Etoile du Golem et Souvenir Immaculé pour l'assemblée de ce mois de la saison chaude. Mais alors que le Clan de la Nuit arriva sur la jetée rocheuse, le Clan du Crépuscule arriva également, Etoile de Soleil à sa tête, suivie par Eveil Soporeux. Quand la meneuse crépusculienne arriva à la hauteur de la guérisseuse nuiteuse, celle ci lança avec entrain :

"- Bonjour Etoile de Soleil, tout se passe bien en ce moment dans le Clan du Crépuscule ?"

Nuit d'Obscurité avait toujours été habituée de voir l'ancienne guérisseuse aux réunions de chaque lune, et cela lui faisait toujours aussi étrange de ne pas la voir à ce moment là.

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La jetée rocheuse - Page 2 Latest?cb=20190608172344

Étoile de Soleil menait fièrement son Clan à l'assemblée accompagnée d'Éveil Soporeux. Alors qu'elle passait devant les guérisseurs, Nuit d'Obscurité, la soigneuse du Clan de la Nuit, l'interpella. Elle miaula d'un ton inquisiteur en plissant les yeux :

-"La chasse est bonne oui. Et vous dans le Clan de la Nuit ? Pas de pénuries de remèdes avec tous ces... réfugiés ?"

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Etoile du Golem a écrit:: La révélation quand aux origines de Petite Bûche ne surprît pas vraiment la nuiteuse. Chaque zénithien provenait d'un des trois clans, alors trouver un enfant d'un ancien nuiteux n'était guère étonnant. Cependant cette nouvelle suffit à ravir Mélodie dont les moustaches frétillaient.

-Oh ! Mon père doit le connaitre alors vu qu'il était son chef ! Tu es avec lui ? Votre camp est loin ? On m'a dit que vous viviez avec des bipèdes, c'est vrai ?

Beaucoup de rumeurs circulaient sur les habitants de la Tribu. Certains racontaient qu'ils étaient des démons s'étant exilés pour leurs crimes commun. D'autres parlaient de rejetés que le Clan des Etoiles avaient maudits. Mélodie s'était fantasmée cette rencontre avec l'un d'eux, mais au final Bûche semblait en tout point semblable.

« Just call my name, I'm yours to tame. »

♪ Mélodie & Bûche ♪

-Son... son chef ? balbutia Petite Bûche en écarquillant les yeux, terrorisé. Attends, le gros chat brun qui t'a appelé à l'instant, c'est lui ? Ton père est chef ?! Est-ce que je vais me faire aplatir comme une anguille ? Il paraît que vous chassez des aigles, dans le Clan de la Nuit ! Des aigles, tu te rends compte ! Dis, je ne ressemble pas à un aigle, hein ?

À vrai dire, le chaton ne savait absolument pas à quoi pouvait bien ressembler un aigle, il avait simplement entendu son père l'évoquer et d'après le ton qu'il avait employé, chasser un aigle était quelque chose d'impressionnant. Impressionnant… Pas comme lui. Qu'est-ce qu'il pouvait être stupide, parfois ! Bien sûr que non, le gros matou brun ne le prendrait pas pour un aigle, lui, Petite Bûche, minuscule chaton paniqué à l'idée de rencontrer un chef. Quelque peu rassuré par cette pensée, mais pas à tout à fait calmé, il s'autorisa finalement à retrouver quelque contenance et répondit en jetant de fréquents regards autour de lui :

-Je ne suis pas avec lui, je suis avec ma mère Lac d'Oasis. Mais je pense que ton père la connaît aussi, elle a vécu avec Charme d'Ébène avant de rejoindre le Zénith, pendant le… le voyage, je crois. Et mon camp n'est pas loin, tu vois le phare là-bas ? C'est là qu'on vit ! Mais sans bipèdes, quelle horreur… L'angoisse si on devait cohabiter avec des trucs aussi gros ! Déjà que mon père prend toute la place dans notre tanière, alors un bipède !

Le jeune mâle crème se tut, surprit d'être capable de parler autant, puis il s'autorisa à se détendre un peu plus. La situation n'était pas si terrible, finalement.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Étoile de Soleil a écrit:: Étoile de Soleil menait fièrement son Clan à l'assemblée accompagnée d'Éveil Soporeux. Alors qu'elle passait devant les guérisseurs, Nuit d'Obscurité, la soigneuse du Clan de la Nuit, l'interpella. Elle miaula d'un ton inquisiteur en plissant les yeux :

-"La chasse est bonne oui. Et vous dans le Clan de la Nuit ? Pas de pénuries de remèdes avec tous ces... réfugiés ?"

Si Nuit d'Obscurité sentit le ton inquisiteur d'Etoile de Soleil, elle ne le laissa pas paraître. Avec un petit ronronnement elle répondit :

"- Tout va bien de notre côté, je suis bien occupée mais contente de voir tant de chats dans notre Clan ! J'espère que Source Maléfique n'est pas trop occupée de votre côté, c'est pas simple d'être la seule guérisseuse à bord je réalise !"

Son ton était léger, sans aucun sous entendus.

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La guérisseuse miaula d'un air détendu et amical, ce qui n'empêcha par Étoile de Soleil d'être sur ses gardes. "Qu'est ce qu'elle sous-entend ? Que le Clan est en difficulté ??" Les guérisseurs en dehors des relations claniques ce n'était qu'un mythe. Elle miaula d'un ton fier :

-"C'est une bonne petite, bien travailleuse. Elle s'en sort plus que bien. Le Clan ne peut aller mieux !"

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« I put down in the words
How wonderful life is while you're in the world. »

♪ Mélodie & Bûche ♪

-Oui ! Mon père est le chef de la Nuit, Etoile du Golem. Mais ne t'en fais pas il n'est pas méchant, au pire je te protègerai. s'exclama la jeune chatonne en s'amusant à l'idée d'affronter son père. Oui on chasse des aigles, mais seul les meilleurs traqueurs avec beaucoup d'expérience. Car une erreur ne pardonne pas contre ces cervelles d'oiseaux et leurs serres immenses.

Tout en racontant son histoire, Mélodie l'illustrait de toutes sortes positions qui garnissaient chaque jours son imagination. La pose de traque, les bonds que devait réaliser les chasseurs, jusqu'à se mettre sur ses pattes arrières pour les serres du rapace. Chutant dans son élan, la féline crème se releva d'un bond.

-Non tu n'y ressembles pas. Les aigles sont d'immeeeeeenses oiseaux au bec jaune vif. De toute façon mon père n'aime pas les chasser, lui préfère les chouettes. La meilleure pour les aigles c'est notre lieutenante.

Dans l’excitation du moment, Mélodie ne perçut pas la panique et la timidité apparentes de son jeune ami. Tout ce qu'elle voyait, c'était le regard de Buche, qui parcourait les environs de droite à gauche ce qui l'étonna.

-Si tu habites juste à côté, pourquoi est-ce que tu regardes partout comme ça ? questionna-t-elle sincèrement perplexe.

Étoile de Soleil a écrit:: La guérisseuse miaula d'un air détendu et amical, ce qui n'empêcha par Étoile de Soleil d'être sur ses gardes. "Qu'est ce qu'elle sous-entend ? Que le Clan est en difficulté ??" Les guérisseurs en dehors des relations claniques ce n'était qu'un mythe. Elle miaula d'un ton fier :

-"C'est une bonne petite, bien travailleuse. Elle s'en sort plus que bien. Le Clan ne peut aller mieux !"

"- Oh c'est parfait alors ! Après la migration et tout ce qu'il s'est passé, heureusement que tout est si calme en ce moment. Ça me fait étrange par contre, aux réunions des guérisseurs on est bien peu nombreux. Ta présence manque aussi, mais tu dois avoir tellement de choses à gérer."

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@"Golem"

« Moonlight morning when the sun sits beside
Tell me where could I go high
Can't look away, my skin catches your rays
As they warm this cold heart of mine. »

♪ Mélodie & Bûche ♪

Le… protéger ? Contre un gros matou tel que ce fameux Étoile du Golem ? Peu convaincu, Petite Bûche coula un regard incertain en direction de son interlocutrice comme s'il évaluait ses chances de s'opposer à un guerrier de taille adulte. Ouais. C'était peu engageant… "J'imagine qu'il ne fera pas de mal à sa fille" se rassura-t-il finalement, reportant son attention sur la conversation.

-Ça a l'air dangereux, la vie dans les montagnes… avança le chaton d'une voix dubitative. Moi la proie la plus imposante que j'aie vue, c'est une mouette. Et c'était pas si impressionnant que ça… elle avait des pattes palmées, un peu comme des pattes de grenouilles mais collées sur un oiseau.

Amusé par le spectacle que lui offrit Petite Mélodie, le jeune mâle crème ronronna en souriant :

-Ça va alors, je n'ai pas encore de bec. Qui sait, peut-être qu'il finira par pousser ?

À ces mots, il entendit quelqu'un appeler son nom et reconnut le timbre familier de sa mère.

-Oh ! Pour ça, répondit-il finalement à la question de la Nuiteuse. Je me suis perdu, je cherchais mon chemin pour rentrer chez moi. Mais il faut croire que ma mère m'a retrouvé !

Ces paroles formulées, une silhouette fine se dessina au sommet d'une dune, flanquée de deux petites boules de poils rousses.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

« What's happen ? Why do I cry ?. »

♪ Mélodie & Bûche ♪

Devant l'inquiétude du très jeune matou, la minette lui décocha une petit tape de la queue sur le bout du museau. Une œillade chaleureuse plus tard, Mélodie répondit d'une voix pas inquiétée le moins du monde :

-Je te promets que non. Presque sûr que ça te plairait ! Les paysages sont magnifiques, du haut de certaines montagnes on peut voir tout le territoire zénithien ! Oh et les fraisiers des montagnes donnent des fruits tellement sucrés ! Je te montrerai si tu veux ! s'enflamma-t-elle devant le regard noisette de Petite Bûche.

Soudain, avant même qu'elle ne puisse répondre à Bûche, le miaulement d'une zénithienne éclata en mille morceaux la bulle dans laquelle s'étaient enfermés les deux chatons. La mère de Bûche ? Une splendide femelle à la robe sable, dont la vision décomposa le visage de Mélodie. Non pas déjà ! Inconsciemment, la nuiteuse se glissa entre son nouvel ami et sa mère encore bien éloignée. Elle ne voulait pas, il ne pouvait pas partir, pas maintenant ! Se ressaisissant et calmant son poil qui s'hérissait sans contrôle, Petite Mélodie repris son sourire, le plus naturel possible et refis face à Bûche.

-Ça te dis ? Non ? miaula Mélodie dont l'inquiétude persistait à faire surface. De venir... Je.. Parce qu'en fait si tu reste ici tu n'auras jamais ton bec qui poussera... ça sera des branchies !

A ses mots, la féline bondit sur son ami et le bouscula dans l'eau, pour masquer sa peine de le voir déjà partir par des rires et des sourires...

Étoile Éveillée a écrit:

Étoile de Soleil a écrit:: La guérisseuse miaula d'un air détendu et amical, ce qui n'empêcha par Étoile de Soleil d'être sur ses gardes. "Qu'est ce qu'elle sous-entend ? Que le Clan est en difficulté ??" Les guérisseurs en dehors des relations claniques ce n'était qu'un mythe. Elle miaula d'un ton fier :

-"C'est une bonne petite, bien travailleuse. Elle s'en sort plus que bien. Le Clan ne peut aller mieux !"

"- Oh c'est parfait alors ! Après la migration et tout ce qu'il s'est passé, heureusement que tout est si calme en ce moment. Ça me fait étrange par contre, aux réunions des guérisseurs on est bien peu nombreux. Ta présence manque aussi, mais tu dois avoir tellement de choses à gérer."

On conclut le rp ? j'essaie de faire le tri :,)

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La jetée rocheuse

La jetée rocheuse

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