Rappel du premier message :

Tantôt dans une grotte, parfois dans des buissons, d'autres dans des grandes ou encore sous des racines, le campement change de décor jour après jour.

-Je ne pourrai pas non plus abandonner d'une telle façon mes enfants. Je ne sais même pas si je serai capable de les lâcher de yeux. rigola Golem pour essayer de détendre un peu l'atmosphère. Il deviendra un grand guerrier, je n'en ai pas le moindre doute. Je surpasserai Etoile Polaire, et Nuage de Brume me dépassera à son tour. Il a tout ce qu'il faut pour cela, il lui suffit d'un peu plus oser, d'un brin de folie.

Odyssée du Golem a écrit:

Le soulagement s'empara de moi lorsque que j'entendis le compliment d'Envolée Florale, elle semblait heureuse ! Je confirmai de grands mouvements de tête que la proie lui est destinée avant de la remercier pour le compliment. J'aurais pu lui ramener une prise encore plus belle si on m'avait laissé devenir apprenti et m'entrainer ! Deux apprentis passèrent à côté de nous, s'étonnant au passage de ma présence au beau milieu du camp de la Nuit. J'en profita pour les pointer des oreilles avant de me pointer moi-même la mine triste.

@Odyssée du Golem

Mon tour viendra oui, mais dans combien de temps les autres le comprendront ? La mine las, je fus tout de même ravie qu'Envolée Florale accepte que je reste un moment, mais, je reste pour faire quoi ? Cette pensée me paralysa un instant. Je ne suis pas capable de tenir une discussion intéressante et je ne peux pas jouer ! C'est une guerrière pas une chatonne, et ... de toute façon c'est.... c'est pour les enfants les jeux ! Je dois me comporter en apprenti ! Dans un manque de certitude total, je me suis assis à côté d'elle, gardant timidement une distance entre nous. Un silence s'installa, l'appréciait-elle ? le gênait-elle ? J'aurais du mal à lui offrir autre chose, si une souris aussi.

A sa manière de me dévisager, je fus pris d'un fou rire silencieux. Ses yeux naviguaient avec discrétion d'un bout à l'autre de ma fourrure. Envolée Florale semblait vouloir interprété le moindre de mes gestes avec une telle attention, cela m'amusait autant que ça me touchait. Excepté ma soeur, combien de chats avait fait tant d'effort pour me comprendre, pas même mon père. Le silence ainsi "brisé" je me levai pour montrer la technique que m'avait appris Berceuse du Venin. Depuis cette séance, je mettais entrainer pour réussir à coller plus ma queue au sol, ce qui m'a valu de me faire punir par mon père pour l'avoir réveillé 4 fois dans la même nuit. Ciblant une brindille à quelques longueurs de queue, je m'installai en position de chasse,faisant glisser mes pas, tant bien que mal sur le sol, avant d'accélérer brusquement pour bondir sur le morceau de bois qui céda sous mon poids. La réception ne fut cependant pas à la hauteur de mes attentes puisque je réussis l'exploit de me faire un croche patte, tout seul comme un grand, devant Envolée Florale en plus ! Les oreilles brulantes de hontes plaquées contre mon crâne, je n'avais qu'une envie, me cacher et oublier ce moment.

Si j'étais à la hauteur ? Mais bien sûr ! Plutôt deux fois qu'une ! Je me suis relevé d'un bond, remotivé par l'idée de ne pas partir en laissant cette image ridicule de moi à Envolée Florale. De profile, je me remis en position du chasseur pour qu'elle puisse me conseiller, lançant de discrets coup d'oeil pour tenter de deviner se qu'elle en pensait avant qu'elle ne me le dise. La guerrière aux yeux bleus regardait ma patte avant gauche, celle-ci devait être mal positionnée. J'ai donc essayé de la changer de place, l'éloignant un peu plus vers la gauche, mais est-ce vraiment ce que j'aurais du faire ?

Je pus observer la position d'Envolée Florale pendant un moment, j'ai peut-être même pris un peu trop de temps. Mais il fallait que c'était plus fort que moi. Je me suis mis à tourner autour d'elle pour analyser comment la posture fonctionnait, comment elle trouvait son équilibre, comment elle gardait son regard bleu nuit braqué devant. Une fois cela fait je me remis en position, mais non content d'appliquer ses conseils, je fis mon maximum pour également copier sa position, en essayant d'aller de le moindre détail que j'ai pu observer. L'avantage d'être muet, c'est que l'on a plus besoins de faire attention aux mots et que l'on peut se concentrer sur les détails physiques, le langage non-verbal, les tics physiques. Mais bon c'est bien le seul avantage.

Gardant cette position, j'ai remarqué Envolée Florale se passait un coup de langue pour embellir son pelage. Elle faisait attention à elle, ce qui me donna une idée. Très enfantine j'en conviens, mais l'envie était plus forte que ma raison, il fallait que je la face. Alors sans cacher mon sourire malin, je me suis avancé jusqu'à elle, effectuant l'exercice avec autant d'application que je le pouvais, en prenant soin de bien faire glisser mes coussinets sur le sol. Et une fois arrivé à une longueur de queue de la nuiteuse, je me suis tassé pour lui bondir dessus comme si elle était ma proie ! Atterrissant sur son dos par je ne sais quel miracle, je me mis à la décoiffer aussi vite que je le pus, en passant sur ses poils à contre sens pour en sortir tous les épis.

Avec les secousses de la guerrière, je perdis l'équilibre et chuta au sol. Je me suis alors retourné pour voir le résultat de mon art. Et la vision d'Envolée Florale, me disputant avec humour, le poil en complète bataille, avec même une petite crête sur la haut du crâne, me fit exploser de rire. Me tordant innocemment de mon rire silencieux, je savais déjà que cette image resterait gravée dans ma mémoire. Le fou rire passer, je me suis approché d'elle pour réparer ma bêtise, tentant d’aplanir avec ma patte son pelage désormais digne d'un hérisson. Je m'en voudrais si elle devait vraiment passer 1h pour ça.