Le Val Bourgeonnant

Rappel du premier message :

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SOUVENIR IMMACULÉ

Souvenir Immaculé hocha la tête et réfléchit en même temps que la novice, observant ses mouvements pour exprimer ses explications sans sourciller. Nuage d'Ambre soulevait un point intéressant et important pour de futurs combats qui pouvaient arriver à tout moment. Il était important qu'elle sache se défendre. C'était bien cela qui manquait à Flocon, lorsqu'elle était dans la Tribu du Zénith :
- Oui, tu as des pattes arrières de libre, en effet. Si tu as de place, tu peux faire du tranche-ventre, ton adversaire lâchera immédiatement sa prise. Mais également tu as encore ta gueule libre et lui mordre la gorge ou une patte avant est possible. Tu peux aussi lui filer un coup de tête pour l'étourdir, mais ça, c'est ma petite particuliarité, fit-elle dans un léger rictus carnassier. Tu as de multiples possibilités. On met en pratique ?

(Dans ta réponse, tu peux faire en sorte que Flocon passe à l'attaque pour gagner un peu de temps x) )

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

Entraînement

@Souvenir Immaculé

- Ah oui je vois ; en fait j'ai pleins d'opportunités ! Voyons voir ça alors ... à peine la chatte avait fini sa phrase que la Lieutenante lui sauta dessus.

Ambre amorti sa chute dans la chatte crème s'écrasa sur elle, elle se trouva plaquée sur le dos et réfléchit rapidement à sa meilleure défense en l'instant. Les bonnes paroles de son ainée ne firent qu'un tour, et voila que l'apprentie se mit à mordre le cou de son adversaire. Elle ne serrait pas trop sa prise de peur de faire mal à la Lieutenante mais suffisamment pour lui faire comprendre qu'elle ne se laisserait pas faire. Puis d'un coup de pattes arrières elle propulsa Souvenir Immaculée au dessus d'elle. Ambre se releva, haletante.

- Nom d'une souris, que c'est lourd un chat à basculer !

SOUVENIR IMMACULÉ

Souvenir Immaculé n'attendit pas une seconde et lui sauta dessus, presque par surprise. Nuage d'Ambre se défendit plutôt bien, mettant en pratique les conseils de la lieutenante, entourant sa gorge de ses crocs. Un peu plus et elle le la lui briserait facilement. Puis, dès que Souvenir Immaculé dessera sa prise, l'apprentie l'éjecta de ses pattes arrières. La lieutenante retomba lestement dans l'herbe, esquissant un léger sourire à sa remarque :
- Bah ouais, t'as cru quoi ? Que t'allais te battre contre des chatons ?
Elle se lécha le poitrail avant de reprendre :
- En tout cas, tu as bien réagi. Tu avais b'soin d'autres conseils ? Tu veux retenter ?

(Ca te dit qu'on y mette fin pour relancer le dernier, LA révélation ? xD)

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

Pureté de l’Âme aka Vie

« N’aie pas peur de toi et de ton passé,
n’aie pas peur de tes blessures et du mal qu’on t’a fait.
Des conneries que tu as faites,
de l’enfance que tu as eue.
Tu es libre, tu peux changer,
tu peux reconstruire ta vie »

Jugement & Pureté de l’Âme

Le félin de jais avait proposé a Jugement de venir chasser avec lui. Savoir que se chaton arrogant était maintenant de sa famille l’irritait un peux. Enfin, sur ce coup là, il s’était bien fait embobiner par de belles paroles !
Mais bon…maintenant il arrivait à garder son calme et sa ballade avant d’arrivé au Val Bourgeonnant l’avait détendu.
- Alors, soit on chasse ensemble. Soit on chasse chacun de notre côté avant de revenir ici. Sauf si tu veux revoir ta position avant miaula-t-il en s’étirant lentement.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

♕ ÉTOILE VENIMEUSE ♕

- feat. DYNASTIE COURONNEE -

La meneuse de l'Empire jubilait de plus en plus ; le grand jour se rapprochait petit à petit. A la prochaine pleine lune, ils frapperont le Crépuscule de plein fouet. Tout éclaterait, tout s'envolerait. Les rêves, les espoirs, les gerbes de sang, les âmes... tout s'entremêleraient dans un tourbillon de cris et de rage qui ferait fureur dans son Clan d'antan, pour qui elle ne conservait plus qu'une immense haine. Enfin, elle pouvait assouvir sa vengeance la plus profonde.
Au détour d'un bosquet, elle tomba sur sa fille :
- Dynastie Couronnée, la salua t-elle. La chasse est bonne ?

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« Anata ga kureta nukumori ga
Fukaku, fukaku
Ima haruka na toki wo koe
Michi watatteku »

@Pureté de l’Âme

Jugement
« Le monde est partout le même, né du chaos et de l'explosion, il avance en s'effondrant. »

Jugement avait bien grandit, il n'avait plus rien du chaton que tous avaient connu, de la taille d'un guerrier, il en avait aussi l'expérience et savait déjà parfaitement qu'il arriverait ses évaluations sans aucun problème. Pourtant, il avait quand même accepter de suivre Vie, sans grandes ambitions. Il ne comprenait pas du tout ce que sa mère lui trouvait et il ne considèrerait jamais ce matou comme un membre de sa famille.

-J'ai pas besoins de revoir ma position. Miaula-t-il avec dédain avant d'hocher la tête. On est deux, alors autant chasser ensemble, sinon ça servait à rien de venir ensemble.

Pureté de l’Âme aka Vie

« N’aie pas peur de toi et de ton passé,
n’aie pas peur de tes blessures et du mal qu’on t’a fait.
Des conneries que tu as faites,
de l’enfance que tu as eue.
Tu es libre, tu peux changer,
tu peux reconstruire ta vie »

Jugement & Pureté de l’Âme

Vie ne fit pas attention au ton sec du matou avant de lui donner une pichenette sur l'oreille.
- Toujours aussi froid petit ! fit-il dans un petit rire.
- J'espère que tu vas pouvoir me suivre quand même, je sais qu'etres aussi "exceptionnel" et dur a porter... continua-t-il en se retournant.

Ses oreilles bougèrent pour essayer de détecter le bruit d'un animal et il leva la truffe. Il s'applati contre le.sol avant de faire un signe a Jugement.
Il avait repéré quelques chose et le laissa passer devant.

Il savait très bien que le félin pouvait allé dire quoi que ce soit a Étoile Venimeuse...elle pourrait faire du mal a son fils et cela lui retournait l'estomac.
folle...est elle complètement folle ! pensa-t-il en baissant la tête vers le sol.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

@Etoile Eveillée @Égide Sacrée

Entraînement commun entre Linnée Boréale, Nuage de Violettes, Nuage Déchiré et Abysse du Dragon.

« And you don't want to press your luck, better back up and withdraw
'Cause trust me when I tell you, you don't want that tooth 'n claw
And you don't want to see inside a mind of a savage kind. »
• ABYSSE DU DRAGON •

Abysse du Dragon avait proposé un entraînement commun à Linnée Boréale, afin de comparer la progression de leurs apprenties respectives : si Nuage de Violettes était novice depuis plus longtemps que Nuage Déchiré, cette dernière travaillait d'arrache-patte et ne tarderait pas à rattraper les apprentis plus âgés. Le jeune guerrier appréciait de partager cette nouvelle responsabilité avec son amie de pouponnière : depuis toujours, ils grandissaient ensemble et gravissaient les échelons au même rythme. Chassant finalement ses pensées d'un frétillement de moustaches, Gouffre proposa d'une voix neutre :

-Un entraînement de combat, ça vous tente ?

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Linnée Boréale aka Linnée

« Ne pleure jamais pour quelqu'un dans ta vie,
parce que ceux pour qui tu pleures ne méritent pas
tes larmes et ceux qui les méritent,
ne te laisseraient jamais pleurer »

Entrainement commun

La jeune guerrière était ravie de pouvoir faire un entraînement commun avec Abysse du Dragon et leurs apprenties respectifs.
Elle s’assit à côté du matou en regardant les deux apprenties devant eux.
- Tout à fait ! Nous allons commencé par voir comment esquiver.
Elle jeta un coup d’œil à son camarade, elle espérait qu’il comprenne qu’elle n’avait pas encore entraîner Nuage Déchiré au combat et qu’elle devait commencer à lui apprendre les bases.

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“L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort,
cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.”

Vie & Jaspe:

« Yeah, I'm no stranger to the broken
We've all had dreams we never spoken
The world is scattered with these stories
This train is bound for glory. »

• Nuage Déchiré •

Nuage Déchiré avait la pression : Linnée Boréale et Abysse du Dragon avait concocté un entraînement commun avec Nuage de Violettes, l'apprentie de ce dernier, qui avait plusieurs lunes d'avance sur elle. Déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pattes et prête à donner le meilleur d'elle-même, la jeune chatte hocha la tête lorsque leurs mentors proposèrent de travailler l'esquive au combat.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

* Nuage de Violettes *

Entrainement commun

Nuage de Violettes suivait Abysse du Dragon la tête haute. Linnée Boréale et son mentor avaient organisé un entrainement commun entre elle et Nuage Déchiré. Bien que l'apprentie ait tout juste commencé son apprentissage, l'apprentie crème pouvait voir dans son regard qu'elle allait tout donner pour être à la hauteur de Nuage de Violettes. Cette dernière fut un peu déçue quand Linnée Boréale annonça qu'ils allaient voir les esquives, mais elle se doutait bien que cela ne pouvait pas être un entraînement trop poussé. Hochant la tête, Nuage de Violettes demanda :

"- Du coup c'est moi qui attaque et Nuage Déchiré qui esquive ?"

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- CHIMÈRE MAUDITE -

À la saison des feuilles vertes, le val bourgeonnant se couvrait d'une herbe grasse d'où perçaient de petites fleures roses, le courant du ruisseau chantait avec les oiseaux perchés, et régnait une atmosphère calme et apaisante. Il était alors agréable de s'allonger sous l'ombre des pins, ou sur les chaudes pierres grises, en regardant la montagne s'égarée au loin. Les proies y proliféraient et la vie y était douce. En revanche, quand venait la saison des feuilles mortes, le torrent s'éteignait laissant son lit nu, le tapis verdoyant s'oubliait sous une couche de neige qui devenait souvent boueuse, et le blizzard glaçant s'engouffrait depuis la montagne jusque sous les pelages. Si tu n'avais jamais été une férue de l'hiver, cet endroit t'agaçait encore plus que les autres car tu l'aimais tant sous ses beaux jours. Cependant, aujourd'hui, alors que le soleil bleu de saison réchauffait ton corps à minima, tu appréciais le paysage qui se dessinait devant toi. Les rayons de l'astre sur la couverture blanche de la Terre brillaient comme de petits cristaux, un timide filet d'eau s'écoulait entre les cailloux ternes, des gouttes perlaient du bout des épines de arbres et les bourrasques étaient légères, tu savais que l'hiver n'était pas fini mais tu avais espoir d'en sortir bientôt et de voir les beaux jours revenir.

Tu aurais pu apprécier le moment, si à quelques pas de toi ne marchait pas un grand chat, au pelage confus et aux yeux désaccordés. Ses pattes martelaient le sol, à chaque vibration contre la terre ta mâchoire se serrait un peu plus et ton agacement grandissait, le gibier devait déjà avoir passé la frontière depuis longtemps avec un boucan pareil, il eut été tout aussi efficace de miauler à pleins poumons. Il n'avait pas l'air plus intéressé que ça, et tu t'en serais volontiers débarrassé, tu ne comprenais pas l'idée de vous envoyer chasser ensemble ; tu étais un petit chatte, discrète, rusée, et excellente chasseuse, t'accompagner d'un grand gaillard constitué sûrement de plus de muscles que de cerveau était stupide. Il serait mentir que de dire que cela ne venait que du bruit qu'il faisait, car à vrai dire, tu exagérais. Tu ne faisais pas confiance à Abysse du Dragon, sous ses airs de héros de guerre, tu ne pouvais t'empêcher de te dire qu'au temps où tu étais exilée alors que tu n'étais qu'une enfant, le guerrier profitait de la vie dans l'Empire. Alors, quand il marcha sur une petite brindille, même s'il n'aurait jamais pu deviner son existence et toi non plus, tu te retournas l'air hautain ;

- Écoute si tu n'as pas envie de chasser, tu n'es pas obligé de rester. En revanche, si tu souhaites continuer, baisser le volume sonore ne serait pas de trop.

En même temps que tu prononçais ses mots, tu t'étais assise et ta queue fouettait l'air à intervalles réguliers, tu n'aimais vraiment pas que l'on dérange tes parties de chasses, et encore moins lorsque l'on était un traitre.

- Entraînement -

« And you don't want to press your luck, better back up and withdraw
'Cause trust me when I tell you, you don't want that tooth 'n claw
And you don't want to see inside a mind of a savage kind. »
• ABYSSE DU DRAGON •

Le guerrier approuva les paroles de Nuage de Violettes d'un signe de tête, puis ajouta en lui jetant un regard entendu :

-Oui, faisons comme ça. Ne la ménage pas, mais fais attention à ne pas lui faire mal.

Abysse du Dragon remua la queue en s'asseyant, avant de déclarer pour finir :

-Mettez-vous en position.

***
- Chimère -

Abysse du Dragon n'aimait pas chasser, il n'avait jamais aimé chasser, mais cela faisait partie des devoirs de guerrier et il se pliait à la tâche depuis son plus jeune âge. Après le siège, lorsque la famine l'avait tant affaibli qu'il était à peine capable de marcher, la première chose qu'il avait apprise en tant que novice était de traquer son propre gibier pour ne plus jamais souffrir de la faim. Il avait nourri sa sœur durant des lunes, prenant soin d'elle quand personne d'autre ne se souciait de leur sort. Ce territoire qu'il arpentait, le matou le connaissait mieux que n'importe quel irréductible, et il avait appris à des félins plus vieux que lui à évoluer entre les pierres sans les faire rouler, à dissimuler son ombre sous celle des rochers, à repérer les aigles sans même avoir à lever la tête. Alors, lorsque Chimère Maudite le houspilla sans raison valable, il la toisa simplement d'un regard méprisant et se détourna d'un mouvement brusque, bondissant sans délicatesse dans un bouquet d'herbes hautes épargnées par le gel avant de se redresser avec le petit corps chaud d'une souris entre les crocs, qu'il jeta négligemment aux pattes de la jeune guerrière.

-Et si tu commençais à chasser pour nourrir le Clan au lieu de bavasser ? demanda-t-il sèchement, d'un ton hautain. C'est toi qui vas finir par faire fuir toutes les proies avec ta grande gueule.

Kinkajou Carmin l'avait sans doute envoyé chasser avec cette peste pour tester sa patience et sa capacité à s'entendre avec les félins les plus désagréables de la tribu, mais Abysse du Dragon n'allait pas se laisser marcher sur les pattes pour autant. Il rembarrerait la guerrière tant qu'elle lui chercherait des puces, mais cela ne l'empêcherait pas de faire sa part du travail qui lui était imposé.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

- CHIMÈRE MAUDITE -

Le corps encore chaud du rongeur s'écrasa mollement devant tes larges pattes. Lentement, tu abaissas ton regard aux couleurs printanières sur le cadavre couverts de poils grisâtres ; la souris était maigre, sa gueule entre-ouverte laissait pointer deux petits crocs jaunes, ses yeux maintenant vitreux s'étaient éteints de toute vie. Tu l'aurais entendue, si tu étais moins concentrée sur le grand matou, tu l'aurais entendue, si la colère ne bouillonnait pas dans ton sang. À ce moment précis, tu aurais pu choisir de souffler et continuer ta route, de ne pas provoquer le guerrier, il aurait été n'importe qui d'autre tu l'aurais peut-être fait... Non, ça n'était pas vrai, ce n'était pas dans tes habitudes de te taire, qui que soit ton interlocuteur. Avec la même indolence que tu les avais baissés, tu redressas tes yeux vers le matou, sans flancher une seconde.

- Tu as raison, excuse-mo

toutefois mon corps est fatigué de l'hiver que j'ai passé loin des miens, isolée dans un territoire inconnu et abrupte, dans la peur, pendant que d'autres ne semblaient pas souffrir des mêmes conditions chez l'ennemi, Abysse du Dragon.

Tu le regardais, sans sourire comme certains arrogants, simplement plantée dans le lac turquoise et le puit doré de ses prunelles. Il était plus âgé que toi, et te savait peut-être très mauvaise combattante, mais tu étais une bonne chasseuse, tu ne manquais jamais de remplir la petite pile de proies au centre du camp, il ne pouvait pas t'attaquer sur ta capacité à rendre service aux tiens. Tu jouais cependant à un jeu dangereux, tu ne pourrais jamais le battre au combat, il était musclé et connu pour son talent dans cet art carnassier, il te faudrait courir très vite s'il élançait ses griffes vers toi.

C R E V A S S E
avec Puissance du Berserk

'Cos I'm scared of their controlling crowds here they come.

La forêt hurlait. En l’espace de quelques jours, la neige s’était retirée des vallées, laissant des torrents d’eau dévaler les flancs boisés des montagnes. Aux côtés des sols craquelants orangés et brunâtres des forêts, c’était le ruissellement des eaux qui commençait à gronder, soufflant des chuchotements acerbes dans ses oreilles. Puis il y avait les ombres, qui la suivaient. La lumière du soleil laissait l’écorce des pins se mouvoir autour d’elle, des silhouettes félines se glissant ça et là entre les troncs des arolles. Et parfois, elle jurait apercevoir des iris pourpres, qui l’épiaient entre deux bruissements.
Il était là. Il la suivait.
Les oreilles plaquées contre son crâne, l’échine hérissée, Nuage Scindé emboitait le pas à Puissance du Berserk, tentant tant bien que mal de dissimuler ses soupçons. Pourtant, c’était comme si tout autour d’elle lui disait de s’enfuir et de se cacher. De retrouver son frère. Peut-être était-il en danger lui aussi ?
Est-ce que son mentor faisait partie des manigances de Kinkajou Carmin ? Où l’emmenait-il aujourd’hui ? Une séance d’entraînement ? Réellement ?
Parfois, ses yeux se jouaient d’elle, et le pelage de Berserk se fondait en celui de son géniteur, comme par magie. Tant de signes qu’elle ne pouvait ignorer. Qu’elle ne devait pas ignorer.
Sois plus forte que ça, Ardoise.
Ne leur dévoile rien.

Ravalant sa méfiance, la féline s’extirpa de la sécurité des pinèdes, déboulant à la suite du guerrier dans la petite vallée ensoleillée, ouverte sur l’éclat éblouissant du ciel bleu profond. Ici et là quelques taches de neige recouvraient l’herbe sèche qui tapissait le val bourgeonnant, mais pas l’ombre d’une fleur ou d’un buisson vert ne pointait encore son nez sur l’étendue plane. Et au milieu, le ruisseau s’était libéré de sa carapace de glace, frémissant contre les galets.
Trop ouvert. Trop exposé.

« On n'aurait pas dû venir ici. », grommela Nuage Scindé, les crocs grinçants et le dos voûté, accentuant son apparence trapue.

@Couronne d'Orties

Etoile du Phoenix lui avait enfin donné une apprentie. Puissance du Berserk avait eu hâte de prouver sa valeur, mais maintenant, il se demandait secrètement si le meneur nuiteux ne le surestimait pas. Nuage Scindé avait déjà commencé son entraînement avec un ancien mentor, peut-être qu'elle n'avait pas envie de changer, recommencer à bâtir toute une nouvelle relation, ce que l'ancien aubiste pouvait comprendre. D'autant plus qu'elle avait l'air... particulière.
Berserk ne se s'avouerait jamais vaincu, mais il devait avouer ne pas trop savoir comment faire. Devait-il être franc avec elle ? Uniquement tourné vers l'entraînement, parce que c'était pour ça qu'il était là ? Devait-il être une épaule rassurante pour elle ? Mais si elle n'en avait pas envie, il n'avait pas à s'imposer. Le guerrier aurait largement préféré commencer avec un plus jeune apprenti, mais maintenant qu'ils étaient là... C'était un défi à relever. Puissance du Berserk s'y attelerait avec son sérieux et la détermination excessive qui le caractérisaient.
Quand Nuage Scindé grommela quelque chose dans son dos, le guerrier se retourna vers elle, un peu surpris.

"Pas dû venir ici ? Pourquoi ?"

Il regarda autour d'eux, voir si une quelconque menace planait. Rien à l'horizon.

"C'est un très bon endroit pour s'entraîner."

Nuage Scindé ne put se retenir de dévoiler ses crocs à la remarque du matou.
C’est un très bon endroit pour s’entraîner ? Menteur.
Elle était féline du Clan de la Nuit, pas un lièvre des landes. Où était-elle censée se dissimuler sur un terrain aussi exposé que celui-ci, les rayons du soleil comme des éclairs dans ses yeux ?
Ne joue pas l’innocent avec moi. Je vois très clair dans ton jeu.
Cherchait-il simplement à l’humilier ? Où était-il de mèche avec Kinkajou ? La féline n’aurait su le dire avec certitude. Après tout, plus elle s’éloignait des bois, moins les voix bourdonnaient dans ses oreilles, comme si la lumière cuisante du soleil tenait ses démons à l’écart. Cependant, d’une certaine manière, tant de clarté réveillait en elle une angoisse bien plus profonde que la peur de son géniteur. Comme arrachée à ces ombres qui la réconfortaient.
Risquant un coup d’œil au félin couleur écorce, Crevasse se heurta au regard perplexe de son mentor. Un léger picotement remonta le long de son échine et, se détournant à nouveau, l’apprentie gratta silencieusement les brins d’herbe séchée sous ses pattes. Elle ne devait rien laisser paraître.

« On y voit rien avec ce soleil. », lâcha-t-elle, les oreilles plaquée sur son crâne.

[Elle fait un peu chiante là comme ça haha, je sais.]
@Couronne d'Orties

Puissance du Berserk dévisagea son apprenti sans comprendre. Oui, le soleil avait cette fâcheuse tendance à éblouir. Il ouvrit la gueule, la referma. C'était rare que le guerrier soit autant pris de court, mais cette apprentie n'avait rien de banal. Il comprenait à peine le fil de ses pensées, ce qui était fort déstabilisant. Pourtant, le soleil rendait le val bourgeonnant magnifique. La rivière scintillait de reflets, la verdure brillait grâce à la rosée du matin et l'herbe n'était plus couverte par la neige. Sans oublier les neiges, tout en haut des montagnes, cristallisées par cette glace qui ne fondait en aucune saison. Peut-être que Puissance du Berserk appréciait le val car il lui rappelait ses terres aubistes. Les terres nuiteuses étaient toujours escarpées, rocheuses et difficilement praticables, à l'opposé des forêts douces et confortables dans lesquelles il avait grandi.
Le guerrier brun silla, puis eut un sourire.

"En cas d'attaque, nos ennemis n'attendront pas une météo moins ensoleillée pour attaquer. Au contraire, tu pourrais utiliser le soleil pour les aveugler, t'en servir à ton avantage."

Puissance du Berserk se mit en position de défense, dos au soleil pour justement gêner son apprentie.

"Essaye sur moi."

Nuage Scindé plissa les yeux, son corps se recroquevillant légèrement sur lui-même, tandis que chaque fibre musculaire la pressait de s’enfuir. Le sourire du matou ne fit que d’exacerber la méfiance de l’apprentie. Elle ne pouvait pas voir la sincérité dans le regard légèrement préoccupé de son mentor. Il était bien plus simple de voir en lui un opposant. D’entendre de la moquerie dans ses mots.
Se jouait-il d’elle ? Il la narguait comme l’on s’amuse d’une souris prise au piège. L’avait-il emmenée jusqu’ici pour flatter son égo de guerrier ? Pour la forcer à regarder sa propre impuissance en face. Peu importait où, ou avec qui, elle ne serait jamais à l’abri. Nos ennemis…Une mise en garde, n’est-ce pas ?
Cependant, ce chat la sous-estimait. Si elle était encore apprentie, ce n’était pas dû à son incompétence. Mais bien plus dû au manque de confiance de Kinkajou Carmin…à la menace qu’elle représentait. En tant que fille de Nuée Ardente, cette ex-compagne qui avait su le trahir, et en tant qu’ancienne membre de l’Empire ; une identité qui enveloppait ses intentions dans un épais voile sombre. Ils avaient peur d’elle. Ils ne la comprenaient pas, et ils ne la contrôlaient pas.
Crevasse sentit son museau se froncer tandis qu’elle évaluait son adversaire. Ils étaient de tailles similaires, mais là où Berserk possédait une silhouette équilibrée et athlétique, la féline était un amas compact, des épaules trop larges et des pattes trop courtes, un poitrail trop massif. Elle n’aimait pas laisser à son opposant autant d’espace pour se mouvoir. De toute évidence, Nuage Scindé n’était pas dans une situation adaptée à ses qualités. Si elle voulait reprendre le dessus, elle devait l’emmener là où elle le voulait. Ce n’était pas avec de petites astuces bien pensées qu’elle arriverait à bout du guerrier, mais sans elles, elle n’arriverait à rien.
Bondissant vers le matou, Ardoise se laissa déraper au sol à l’atterrissage, ses griffes venant rabrouer la terre, juste avant d’en balancer un nuage à la figure de Puissance du Berserk. Se jetant ensuite sur le flanc du chat brun, la féline tenta d’exercer son poids sur les points de bascule du mâle, cherchant à le faire chavirer à terre.

« Tu ne m’auras pas aussi facilement, espèce de lâche. », grommela-t-elle dans un feulement, sa voix entravée par l'effort physique.

@Couronne d'Orties

| Patrouille |
Kinkajou Carmin, Abysse du Dragon, Nuage Glacé

Le regard de Horizon Déchiré le hantait, mais il ne savait qu'en faire, il ne savait qu'en dire. Nuit d'Encre partageait son sentiment, elle n'était pas là-bas de sa propre volonté. Mais pourquoi ? Pourquoi restait-elle au milieu de ces impies ? Qu'avaient-ils pour la retenir ? Comment le Clan de la Nuit pouvait-il sortir la guerrière de cette situation ? Avec la récente attaque du carcajou, ils avaient malheureusement d'autres sujets à régler, pour lesquels ils pouvaient agir plutôt que ruminer. Mais Kinkajou Carmin n'oubliait pas sa camarade, et après l'avoir vue à l'assemblée, il était plus sûr encore qu'il lui était arrivé un malheur, et que c'était ce qui l'avait poussée à disparaître. Mais Nuage Ombragé n'avait aucun élément pour les aider à y voir plus clair, alors, pour l'heure, s'occupaient-ils de la vie du Clan. L'individuel passait en second.

- Restez aux aguets, il faut s'assurer que le camp est en sécurité, nous devons donc balayer la zone pour vérifier qu'aucune autre bête ne représente de danger immédiat.

Il se tourna vers son petit-fils, ajoutant :

- Félicitations pour ta bravoure.

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◉ Dragon Blanc ◉
& Nuage Scindé

Nuage Scindé. Une chatte trapue et bien étrange que Dragon Blanc avait proposé d'accompagner pour chasser ; la novice avait besoin de se perfectionner mais, étonnamment, tous les guerriers étaient occupés. Il l'avait emmené jusqu'au val bourgeonnant, galopant à travers le territoire dans jamais ralentir pour l'attendre. Nuage Scindé avait suivi - sans vraiment avoir le choix - et les deux félins s'étaient finalement arrêtés sur les berges de la rivière, dérapant violemment sur la terre humide. « Nous y sommes, » miaula-t-il avec un sourire, avant de se tourner vers la novice. Lentement, il tourna autour d'elle sans la quitter des yeux, la toisant avec un air qui se voulait pourtant amical. « Ton pelage sombre, comme le mien, ne se fond pas bien dans le vert de l'herbe. On va travailler en équipe, ce sera plus simple. Qu'en penses-tu ? » s'enquit-il alors, son regard fermement ancré dans celui de la féline sans tenir compte de la froideur de son oeil bleu pâle.

Le printemps était là. La saison des feuilles mortes était officiellement un souvenir douloureux qu'on préférait oublier. L'hiver avait été assassin, nombreuses étaient les âmes qui s'étaient envolées vers les étoiles accompagnées des cris déchirants de l'être aimé. Des chatons aux anciens en passant par les guerriers, personne n'avait réchappé à la mort ou la douleur qui l'accompagnait. La réminiscence de ceux qu'on avait pleuré s'était installée, on ne parlait déjà plus des éteints. Maintenant, on pensait à la vie. La pouponnière serait bientôt pleine car avec le beau temps était revenue la saison des amours, les petits nés pendant les temps froids en sortirait vite pour découvrir un monde éclatant alors qu'on les avait protégés de la faucheuse hivernale. Les oiseaux dansaient et chantaient dans le ciel bleu et dans la verdure qui était venue réclamé son du. Le val bourgeonnant en était un parfait exemple.

Comme à chaque fois, le paysage était idyllique. Au loin, on observait les dernières neiges qui ne quittaient jamais la cime des montagnes, celles qui n'avaient pas pu résister aux rayons nouveaux glissaient au centre de la vallée dans un ruisseau grondant. De chaque côté de fleuve, les couleurs exposaient, les deux versants s'étaient affublées d'une couverture de fleurs et d'herbe grasse où la bise chaude créait des ondes. Les arbres avaient repris leurs feuillages denses et le bruit que le vent offrait en se glissant entre les feuilles étaient doux à tes oreilles. À tes côtés, ta soeur marchait, appréciant doucement le paysage. Œillet Sauvage et toi aviez passé la matinée à chasser, et après être repassées au camp, aviez décidé de venir profiter du soleil loin de la cacophonie des tanières, histoire de discuter loin des autres. Tu tournas ton regard vers la rouquine.

- Tu veux qu'on se mette au soleil ? ronronnas-tu doucement.

Poser cette question était un peu une première, l'an passé vous aviez subi l'empire et n'aviez jamais vraiment eu l'occasion de vous reposer tranquillement une douce après-midi après un matin de travail, d'autant plus que vous étiez alors apprenties. Cette année vous seriez libre de profiter des quelques instants de répit où vous le désiriez.

Nuage Tacheté a écrit:

- CHIMÈRE MAUDITE -

Le corps encore chaud du rongeur s'écrasa mollement devant tes larges pattes. Lentement, tu abaissas ton regard aux couleurs printanières sur le cadavre couverts de poils grisâtres ; la souris était maigre, sa gueule entre-ouverte laissait pointer deux petits crocs jaunes, ses yeux maintenant vitreux s'étaient éteints de toute vie. Tu l'aurais entendue, si tu étais moins concentrée sur le grand matou, tu l'aurais entendue, si la colère ne bouillonnait pas dans ton sang. À ce moment précis, tu aurais pu choisir de souffler et continuer ta route, de ne pas provoquer le guerrier, il aurait été n'importe qui d'autre tu l'aurais peut-être fait... Non, ça n'était pas vrai, ce n'était pas dans tes habitudes de te taire, qui que soit ton interlocuteur. Avec la même indolence que tu les avais baissés, tu redressas tes yeux vers le matou, sans flancher une seconde.

- Tu as raison, excuse-moi, dis-tu d'un ton calme, puis, plus piquante et mauvaise tu poursuivis, toutefois mon corps est fatigué de l'hiver que j'ai passé loin des miens, isolée dans un territoire inconnu et abrupte, dans la peur, pendant que d'autres ne semblaient pas souffrir des mêmes conditions chez l'ennemi, Abysse du Dragon.
Tu le regardais, sans sourire comme certains arrogants, simplement plantée dans le lac turquoise et le puit doré de ses prunelles. Il était plus âgé que toi, et te savait peut-être très mauvaise combattante, mais tu étais une bonne chasseuse, tu ne manquais jamais de remplir la petite pile de proies au centre du camp, il ne pouvait pas t'attaquer sur ta capacité à rendre service aux tiens. Tu jouais cependant à un jeu dangereux, tu ne pourrais jamais le battre au combat, il était musclé et connu pour son talent dans cet art carnassier, il te faudrait courir très vite s'il élançait ses griffes vers toi.

« I'm evil to the core
What I shouldn't do I will
They say I'm emotional
What I want to save I'll kill
Is that who I truly am? »
• ABYSSE DU DRAGON •

Les paroles de la guerrière hérissèrent le matou écaille, qui se gonfla d'indignation et dévoila ses crocs sur un rictus menaçant. Croyait-elle être la seule à avoir souffert de l'hiver ? Comment osait-elle songer un seul instant avoir vécu pire que lui, alors qu'il avait lutté jour après jour pour sa survie, celle de sa sœur et de son Clan ?

-Tu devrais être reconnaissante envers ce que j'ai accompli, sans moi tu serais sans doute morte de faim avec le reste du Clan de la Nuit, cracha-t-il, les oreilles plaquées contre son crâne. Pendant que tu dormais paisiblement au chaud sur la Presqu'Île, je faisais des allers-retours pour nourrir mon Clan, mais aussi ma sœur et moi-même. J'ai chassé jusqu'à l'épuisement, tant marché que je rentrais au petit matin avec les coussinets à vif. Tu crois que ma vie a été facile au sein des montagnes ? Ma mère a fini assassinée sous mes yeux, mon premier frère a été tué par l'Empire et le second a été pris par la famine durant le siège. On m'a forcé à achever ma compagne de mes propres pattes. Je dois ma survie à leur mort. Quand le Clan a failli à nous protéger, ma fratrie et moi, j'ai quand même saigné chaque goutte de mon sang pour le voir retourner sur nos terres natales. J'ai risqué ma vie un nombre incalculable de fois, et si je suis en forme physiquement aujourd'hui, c'est parce qu'à quatre lunes je m'entraînais déjà pour devenir plus fort et aider les miens. Je suis née dans la désolation, mais je m'en suis sorti uniquement grâce à ma propre détermination, et j'ai choisi de servir mes camarades quand la solution de facilité aurait été de me la couler douce dans l'Empire. Alors tu n'as pas le droit de me faire le moindre reproche, quand tout ce que tu sais faire c'est critiquer les félins qui ont travaillé plus dur que toi, et te lamenter sur ton propre sort. Maintenant, remue-toi et chasse pour la tribu si tu veux servir à quelque chose, parce que ce n'est pas en me cherchant des puces pour une broutille que tu es de la moindre utilité au Clan de la Nuit.

À ces mots, le matou lui tourna le dos et disparut de nouveau dans les fourrées, où il débuta la traque d'une marmotte qui cherchait quelques graines sous les pins.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Kinkajou Carmin a écrit:: | Patrouille |
Kinkajou Carmin, Abysse du Dragon, Nuage Glacé

Le regard de Horizon Déchiré le hantait, mais il ne savait qu'en faire, il ne savait qu'en dire. Nuit d'Encre partageait son sentiment, elle n'était pas là-bas de sa propre volonté. Mais pourquoi ? Pourquoi restait-elle au milieu de ces impies ? Qu'avaient-ils pour la retenir ? Comment le Clan de la Nuit pouvait-il sortir la guerrière de cette situation ? Avec la récente attaque du carcajou, ils avaient malheureusement d'autres sujets à régler, pour lesquels ils pouvaient agir plutôt que ruminer. Mais Kinkajou Carmin n'oubliait pas sa camarade, et après l'avoir vue à l'assemblée, il était plus sûr encore qu'il lui était arrivé un malheur, et que c'était ce qui l'avait poussée à disparaître. Mais Nuage Ombragé n'avait aucun élément pour les aider à y voir plus clair, alors, pour l'heure, s'occupaient-ils de la vie du Clan. L'individuel passait en second.

- Restez aux aguets, il faut s'assurer que le camp est en sécurité, nous devons donc balayer la zone pour vérifier qu'aucune autre bête ne représente de danger immédiat.

Il se tourna vers son petit-fils, ajoutant :

- Félicitations pour ta bravoure.

« I'm evil to the core
What I shouldn't do I will
They say I'm emotional
What I want to save I'll kill
Is that who I truly am? »
• ABYSSE DU DRAGON •

Trois générations en une patrouille. Abysse du Dragon se sentait à l'aise dans ce cadre, accompagné de son père et de son fils ; loin des critiques acerbes et injustifiées de Chimère Maudite, il remerciait Kinkajou Carmin en silence de lui épargner une énième situation épineuse avec l'insupportable guerrière. Hochant donc la tête aux paroles du lieutenant, le matou tacheté huma l'air prudemment afin de s'assurer de la sécurité du lieu, avant de s'éloigner de quelques pas afin de couvrir davantage de terrain.

-Tu penses que le carcajou peut avoir des petits ? demanda-t-il, méfiant.

Ses blessures le picotèrent au souvenir du combat contre le prédateur.

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- I knew that something would always rule me
I knew the scent was mine alone.

Étoile d'Or a écrit:: ◉ Dragon Blanc ◉
& Nuage Scindé

Nuage Scindé. Une chatte trapue et bien étrange que Dragon Blanc avait proposé d'accompagner pour chasser ; la novice avait besoin de se perfectionner mais, étonnamment, tous les guerriers étaient occupés. Il l'avait emmené jusqu'au val bourgeonnant, galopant à travers le territoire dans jamais ralentir pour l'attendre. Nuage Scindé avait suivi - sans vraiment avoir le choix - et les deux félins s'étaient finalement arrêtés sur les berges de la rivière, dérapant violemment sur la terre humide. « Nous y sommes, » miaula-t-il avec un sourire, avant de se tourner vers la novice. Lentement, il tourna autour d'elle sans la quitter des yeux, la toisant avec un air qui se voulait pourtant amical. « Ton pelage sombre, comme le mien, ne se fond pas bien dans le vert de l'herbe. On va travailler en équipe, ce sera plus simple. Qu'en penses-tu ? » s'enquit-il alors, son regard fermement ancré dans celui de la féline sans tenir compte de la froideur de son oeil bleu pâle.

Nuage Scindé sentait sa peau crépiter sous son poil, le regard bleu sombre du matou accroché au sien avec insistance. Elle n’appréciait que peu le sourire qu’il lui lançait, trop inquisiteur…à l’apparence presque trop sincère pour être véritable. Elle n’avait pas l’habitude à ce que l’on soit si peu perturbé par sa simple manière d’être, qui suffisait à en déstabiliser plus d’un. Plissant les yeux, la féline demeura donc en retrait, son expression de marbre, inchangée.
Dévisageant le guerrier, qui n’était pourtant pas beaucoup plus âgé qu’elle-même, elle miaula, d’une voix indifférente :
« Je croyais devoir pouvoir chasser en toute circonstance, peu importe le handicap. »

Inutile de préciser qu’elle n’affectionnait pas particulièrement la chasse en groupe, ne semblant savoir être en phase qu’avec un seul autre félin, son frère.

@Étoile d'Or