Les Iles Vertes

Rappel du premier message :

Le temps avait passé et de nombreuses vies s'étaient écoulées, tant de saisons qu'elle n'aurait su les compter, tant de saisons que certains des chats qu'elle avait connus de son vivant ne foulaient plus même les terres des ancêtres. Étoile Glaciale n'avait jamais cessé, au fil des générations, de garder un œil sur le Clan qu'elle avait mené après son compagnon et avant ses fils. Elle avait perdu le compte des félins nés de son sang, bien qu'elle en connaissait quelques uns et en reconnaissait d'autres pour leurs yeux de sang. Étoile Acharnée ou Étoile Incendiaire étaient parmi eux, descendants du seul enfant qu'elle avait eu avec Pleine Lune qui soit devenu guerrier, Pelage de Panda. Étoile Incendiaire... lui faisait dangereusement penser à Étoile Miroitante, sa meilleure amie qui lui avait succédé avant de céder à la folie. Mais après les événements dramatiques auxquels le Clan avait su survivre, la féline noire croyait en les siens pour garder une fois encore la tête hors de l'eau. Envers et contre tout.

- Je n'oserais manquer une occasion de parler avec toi, chaton, ronronna-t-elle en donnant un coup de langue affectueux sur l'oreille de son fils avant de s'installer à ses côtés. De tous ses enfants, c'était de lui dont elle avait toujours été le plus proche, et elle ne se lassait pas de passer du temps avec lui, loin de leurs échanges formalisés de leurs vivants par leurs responsabilités respectives, lui en tant que guérisseur, elle en tant que chef. Comment vas-tu ?

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Chaton Il fit la grimace. Il avait toujours horreur qu'on le rabaisse, surtout à cause de sa taille anormalement petite. Venant de sa mère, il le prenait moins mal. Il lança un regard blazé à sa mère.
-Tu crois pas que j'ai largement passé l'âge du chaton?Repond-il en éludant la question.

- Et parce que tu es vieux tu n'es plus mon fils ?

Le taquina-t-elle en réponse. Ils avaient tant vécu, tous deux, que l'époque de sa naissance alors qu'elle n'était qu'une toute jeune guerrière paraissait bien loin désormais, presque comme une vague rêverie qui n'aurait jamais existé. Mais elle se souvenait encore de l'émotion qu'il l'avait transpercée à sa naissance, et de celle plus vive encore qui l'avait enserrée lorsqu'on lui avait dit qu'il était probable qu'il ne passe pas sa première nuit. Il y avait survécu, et à toutes celles qui avaient suivi, pour devenir successivement un grand guérisseur et un grand chef. Mais il restait son chaton.

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