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LascarSolitaires
Messages : 5107 Points de RP : 8761 Surnom : Rossy - Ross' Genre : Personnage Principal : Lascar
| Sujet: Le cimetière Dim 4 Déc - 14:34 | |
| Lieu où les bipèdes entèrent leurs morts. C'est un très bon lieu de chasse, mais il faut se méfier la nuit tomber, certains bipèdes n'ont pas que de bonnes intentions dans cet endroit à l'aspect lugubre et sombre. |
| | | LascarSolitaires
Messages : 5107 Points de RP : 8761 Surnom : Rossy - Ross' Genre : Personnage Principal : Lascar
| Sujet: Re: Le cimetière Lun 5 Déc - 20:31 | |
| Etoile du Grand-Bleu « Les magiciens se font gloire d'avoir le démon pour ministre de leur impiété et de le réduire, par leurs évocations, à la nécessité de les servir » (Clément d’Alexandrie + vers 220). Il ne se souvient pas réellement comment tout cela avait commencé. Il avait entendu ces paroles obscures, ces mots d’un ancien temps qu’il ne comprenait pas réellement. Ils étaient arrivés jusqu’à eux, comme un appel que personne n’entendait. Sauf lui. Lucifer : miserere nobis. Belzébuth : miserere nobis. Leviathan : miserere nobis. Belzébuth, prince des séraphins : ora pro nobis. Balbérith, prince des chérubins : ora pro nobis. Astaroth, prince des trônes : ora pro nobis. Rosier, prince des dominations : ora pro nobis. Alors, Etoile du Grand-Bleu avait rejoint le bord de la source au souvenir, point de ralliement entre les deux mondes. Et il l’avait vue. Toujours, il avait voulu protéger sa famille. Il avait essayé de les surveiller, de garder un œil sur eux, peu importe leurs choix. Alors, lorsque Plume avait rejoint une maison de bipède, il avait prit soin de veiller sur lui. Et, lorsque sa compagne s’était mise à attendre un petit, il avait d’autant plus été attentif. Alors, cette nuit là, lorsque les cris avaient percé le ciel, il ne pouvait être dans un autre endroit qu’ici. Carreau, prince des puissances : ora pro nobis. Bélias (Bélial), prince des vertus : ora pro nobis. Perrier (ou Pierrier, ndlr), prince des principautés : ora pro nobis. Olivier, prince des archanges : ora pro nobis. Junier, prince des anges : ora pro nobis. Sarcueil : ora pro nobis. Fume-Bouche : ora pro nobis. Pierre-de-Feu : ora pro nobis. Carniveau : ora pro nobis. Terrier : ora pro nobis. Penché sur la surface transparente, il pouvait percevoir sur le sol terrestre, des ombres. Il reconnut son arrière-arrière-petit-fils, son corps ramassé sur le pelage sombre de Cygogne. Personne ne les regardaient, dans ce lieux de pierres tombales, trois silhouettes d’enfants se dessinaient. Ils n’avaient pas plus de 16 ans, mais, ensemble, ils continuaient de chanter. Coutellier : ora pro nobis. Candelier : ora pro nobis. Béhémoth : ora pro nobis. Oilette : ora pro nobis. Belphégor : ora pro nobis. Sabathan : ora pro nobis. Garandier : ora pro nobis. Dolers : ora pro nobis. Pierre Fort : ora pro nobis. Axaphat : ora pro nobis. Prisier : ora pro nobis. Kakos : ora pro nobis. Lucesme : ora pro nobis. Puis il y eu un grand silence, les enfants s’arrêtèrent de chanter et, l’un d’eux alla chercher des morceaux de bois et des brindilles, ils en firent alors un cercle parfait, et, au centre, un lit de feuille délicat. Au centre de ce cercle, une vision glaça le sang de l’ancien meneur. Une boule de poil encore humide et inerte, allongé. Son pelage était de cendre, noir parsemée d’un gris sombre et dont le pelage épais était collé à son corps. Il était là, attaché sur le dos, les pattes tirées de chaque côté de son corps, cloué de morceau de bois dans les pattes pour le maintenir en place, comme si le mort-né pouvait bouger. Je promets à vous, Belzébuth, que je vous serviroy toute ma vie, et vous donne mon cœur et mon âme, toutes les facultez de mon âme, tous les sens de mon corps, toutes mes œuvres, tous mes désirs et soupirs, toutes les affections de mon cœur, toutes mes oraisons et mes pensées, je vous donne toutes les parties de mon corps, toutes les gouttes de mon sang, tous mes nerfs, tous mes ossements et toutes mes veines, et tout ce qui est dans mon corps et ce que créature pourroit offrir.La voix de la plus jeune fille résonna dans le silence glaçant et son frère s’approcha alors du chaton, couteau à la main. Son petit air satisfait pétrifia l’ancêtre sur place qui sentit son cœur mort s’arrêter. Le jeune homme se tourna un instant vers ses camarades, et alors, il entailla le haut de l’encolure du chaton, avant de faire une deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième entaille. Trois dans le dos, une oreille coupé, un œil borgne, et plusieurs sur les pattes et la cuisse. Et, à chaque nouvelle entaille, le garçon répéta : Maître, je te donne ce qui m'a été donné. Puis, la troisième ombre s’approcha, un bol à la main. Dedans, Pigeon pouvait y percevoir des plantes, une mixture de belladone, de tison de Satan et de rafflesia arnoldii. A son tour, elle s’approcha du chaton inerte, recouvrant chacune des entailles de cette mixture. Etoile du Grand-Bleu était impuissante, observant la scène avec effroi. Et, alors qu’il pensait tout cela fini, la première jeune fille s’approcha du bois et y mit le feu. Tout commença à s'embraser, Plume, toujours frustré prêt du corps inerte de sa compagne, releva enfin les yeux vers son fils prenant feu. Il se redressa alors, se précipitant vers le brasier. Il allait mourir. Pigeon le savait, et impuissant, la seule chose qu’il put faire, c’est se redresser. Et, alors qu’il sentait ses pattes trébucher, il disparut dans la surface transparente. Fracas« D'où vient que l'homme, souillé de tous les vices, fait des menaces au démon pour s'en faire servir comme par un esclave ? » (Augustin d’Hippone + 430). Le petit être s’éveilla dans une douleur indescriptible. Ses yeux s’ouvrirent dans une violence infinie mais aveugle. Sa gueule hurla une douleur silencieuse. L’instinct lui disait de bouger, de se débattre, mais il n’y parvenait pas. La douleur était partout. Il sentait le sang couler partout sur son corps et la chaleur embraser son pelage. Mais il restait immobile, l’air lui brulant les poumons. Il entendait les cris de joie, les chants obscurs, les trois démons tournant tout autour de lui. Il les entendait, mais il ne les voyait pas. Lorsque le feu de son cortège funèbre commença à lui brûler la queue, la douleur fut telle qu’il ne pouvait que penser à fuir, peu importe la douleur, peu importe la peur, il devait fuir. Essayant de bouger, il sentit la chair de ses pattes s’ouvrir alors que les cloues de bois traversait ses pattes. Mais il ne pouvait arrêter, il sentait la mort approcher. Ses poils et sa chair restèrent accroché, mais enfin ses pattes ensanglanté finirent par se libérer de leur otage. Et le chaton se redressa. Personne ne pouvait réellement savoir d’où lui venait cette hargne, mais son regard transperçant n’était plus que deux fentes perdus et désespéré. Se relevant avec difficulté, il traversa le bois embrasé, se roulant au sol pour éteindre les flammes de son pelage, avant de marcher, titubant. Les bipèdes le poursuivit dans des cris d’effrois, mais le chaton passa dans un arbre creux et s’effondra alors à l’intérieur. Ses yeux se fermèrent, et il laissa son esprit partir. Je sens la folie des Hommes qui me gagnent. |
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| Sujet: Re: Le cimetière Mar 6 Déc - 16:20 | |
| Fracas « Témoin pétrifié des premiers jours du monde, Il était sous le ciel avant l’humanité. »
L'obscurité avait eu raison du chaton. Tout avait disparut, le bruit, les odeurs. Il s'était endormi dans ce tronc et, un instant, on aurait presque pensé qu'il était disparut, mort. Et pourtant, là, sous cette couverture crade, un tout petit mouvement était distinctible. Son poitrail se soulevant avec vitesses soulevait aussi son manteau noir à l'odeur d'essence. Il avait reprit connaissance par intermitence, d'abord lorsque les enfants avaient récupéré le chaton dans l'arbre creux, puis lorsqu'ils l'avait installé sur la table gris à l'odeur d'alcool. C'était la douleur qui l'avait réveillé la troisième fois, lorsque le jeune garçon avait fait passer une aiguille dans sa chaire pour recoudre ses blessures. Mais bien vite, la douleur l'avait une nouvelle fois fait tourner de l'oeil. Et puis il y avait eu lorsque son ventre s'était tordu, poussant pour la première fois des petits miaulements suraigue et à peine audible à cause de la faiblesse. Alors, on lui avait donné cette source chaud au goût presque étrange. Ce lait venu d'il ne savait où et qui était sa seule source de nourriture. Ils ne le nourrissaient pas régulièrement, il sentait souvent son ventre se tirailler, il sentait ses blessures le gratter et certaine commençaient déjà à suinter, signe d'une infection. Il tremblait, dans cette cave froide et sans autre présence que lui même, il tremblait de douleur, de faim et de fièvre, mais, quelques fois, les enfants venaient, ils nourrissaient ce qu'ils appelaient leur monstre sans même savoir qu'ils avaient condamné un ancêtre des clans, sans réellement savoir qu'ils n'étaient en rien à l'origine de cette vie. Plume, lui, avait finalement périt dans le cimetière, les enfants l'avait laissé, c'était sure qu'une revenant était plus intéressant à s'occuper qu'un félin pleurant la mort de sa compagne, persuadé de la mort de son fils, et il était mort alors prêt des cendres du brasier. Alors que la porte de la cave s'ouvrit pour la troisième fois de la journée, ce fut l'une des jeunes filles qui s'approcha pour donner le biberon au chaton recroquevillé. Il gémit de douleur lorsqu'elle le prit dans ses bras, mais téta tout de même le lait qu'elle lui offrait. Un instinct de survie plus fort encore que la douleur. |
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| Sujet: Re: Le cimetière Dim 8 Jan - 13:59 | |
| Fracas « Témoin pétrifié des premiers jours du monde, Il était sous le ciel avant l’humanité. »
Les lunes passaient sans que le matou ne s'en rendent compte. Le biberon avait disparut, la douleur aussi, il ne restait qu'un silence pesant qu'il avait toujours connu, entrecoupé par les cris des enfants. La nourriture se faisait plus rare, malgré son pelage épais, il était d'une maigreur effrayante. Mais il s'en sortait. La solitude c'était transformé, la lumière passant dans la petite fenêtre lui offrait la présence d'une ombre inconnue avec laquelle il était simple de discuter, mais, le soir venu, elle disparaissait, le laissant seul, avec lui même. Il n'était pas rare de le surprendre à se parler à lui même, sans vraiment savoir pourquoi, il se répondait, se donnait des conseils, sans même s'en rendre compte. Dès qu'il avait pu commencer à se déplacer, il avait commencer à apprendre, se battre, se trainer, attaquer. Il n'était pas doué, il n'y voyait presque rien dans cette cave humide et il était d'une faiblesse déconcertante, mais il essayait, en vain. Les petits continuaient de venir, ils lui parlaient sans que Fracas puisse comprendre quoi que ce soit. Leurs visions étaient flou et leurs paroles agressive et aigus. Chaque bruit et chaque lumière lui donnait la tête qui tourne, jusqu'à se demander si les humains existaient, si lui même existait. |
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