La jetée turquoise

Rappel du premier message :

"- Oh, tu es un espion ?"

Demanda Harfang, se détendant complètement. L'autre n'était donc pas un ennemi. S'asseyant comme Fleuve, il resta cependant droit comme un arbre pour se grandir. Ce n'était encore qu'un chaton, un peu plus jeune qu'un apprenti, et il voulait se donner plus de grandeur face à cet espion, risquant sa vie pour leur cause.

"- C'est comment d'être un clanique du coup ?"

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Fleuve hocha la tête, pourtant conscient de le félin ne verrait pas son mouvement. C'était ça alors ? Il était un espion ? Il soupira légèrement.

-C'est... Normal je dirais. J'ai grandis dans les clans alors bon... Mais ça change en ce moment, notre chef fait n'importe quoi.

"- De mon point de vue, vivre comme un chat de clan n'a rien de normal !" S'exclama le chaton avec un petit ronronnement amusé.

"- Comment ça, il fait n'importe quoi ?" Demanda Harfang avec curiosité, désireux d'en apprendre plus.

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Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

Fleuve ronronna. Il, pour lui c'était normal car il avait toujours connu cela, mais pour un solitaire, ça devait réellement être étrange.

-Eh bien, les clan ont des règles très strict, et Golem les fait éclater. Sauf que c'est ridicule ! C'est comme si un membre de notre groupe finissait par avoir des chatons avec un aubiste, Cobra le tuerais certainement sur le champs. Mais non, le meneur nuiteux dit que c'est pas grave.

"- C'est idiot."

Commenta Harfang, bien qu'il ne comprenne pas vraiment le but de cela. Les solitaires vivaient bien sans toutes ces règles idiotes, et ils ne s'en portaient pas plus mal, non ? Certes, avoir une relation avec un clanique était interdit, mais en même temps, qui le voudrait ? Mais le jeune chat ne voulait pas paraître idiot devant Fleuve, alors il approuvait sans poser de questions.

"- Tu veux venir voir Cobra et Belladonne ? J'y vais moi !"

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Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

Fleuve hocha légèrement la tête.

-Je te suis.

Même s'il n'avait pas prévu de les voir au moins ça lui ferait passer du temps loin du camp.

(Fin ?)

Avec Orage.

Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

Le matou était partit rejoindre Cobra. Il devenait un peu moins prudent, il sentait les tensions entre les clans montrer et, finalement, ils n'auraient peut-être même pas à achevé Golem pour prendre le contrôle du clan. En même temps, ce n'était pas très étonnant. Jamais ses décisions n'étaient viables à long terme, et voilà que tout le prouvait.
Rentrant vers la Nuit, il s'arrêta tout de même à la Jetée turquoise, profitant un instant de la vue du soleil couchant.

Ivresse des Étoiles a écrit:: Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »
Fleuve hocha légèrement la tête.

-Je te suis.

Même s'il n'avait pas prévu de les voir au moins ça lui ferait passer du temps loin du camp.

(Fin ?)

(Yep !)

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Ivresse des Étoiles a écrit:: Avec Orage.
Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »
Le matou était partit rejoindre Cobra. Il devenait un peu moins prudent, il sentait les tensions entre les clans montrer et, finalement, ils n'auraient peut-être même pas à achevé Golem pour prendre le contrôle du clan. En même temps, ce n'était pas très étonnant. Jamais ses décisions n'étaient viables à long terme, et voilà que tout le prouvait.
Rentrant vers la Nuit, il s'arrêta tout de même à la Jetée turquoise, profitant un instant de la vue du soleil couchant.

Orage caressait inlassablement la surface de l'eau du bout des coussinets, la tête ailleurs. Le plan de Cobra se déroulait sans accroc, et le matou solitaire se demandait jusqu'ou les clans vivants ici allait se laisser berner par une telle invasion. Habituellement, il préférait vivre seul et comprenait déjà mal le système des clans, mais depuis que Cobra l'avait recruté, il devais bien avouer qu'il devenait curieux de se mode de vie.

Compter sur le nombre est une bonne idée... C'est peut être l'un des seul intérêt de vivre aussi nombreux... Le regard perdu dans le lointain, il ne cligna des yeux que lorsqu'une silhouette s'avança un peu plus loin, sur la berge de la jetée.

Tiens tiens! Serait-ce l'un d'eux?

Sa curiosité piquée, Orage s'étira sans discrétion, souhaitant attirer l'attention du nouveau venu.

Union du Fleuve
« Si tu es à l’étroit dans le monde, c’est pas toi qui est mal taillé. C’est parce que tu es là pour le changer. »

Union du Fleuve n'eu même pas le temps de s'asseoir qu'un félin s'étira non loin attira son intension. Il l'observa quelques instants de loin, se demandant qui cela pouvait bien être. Son pelage roux lui était inconnu mais il lui semblait que Cobra lui avait parlé d'une nouvelle recru quelques jours auparavant, peut-être qu'il s'agissait de lui. Le rejoignant calmement, il s'assit face à lui, restant tout de même sur ses gardes.

-Bonjour. C'est la première fois que je te croise ici. Tu es... ?

Anicroche au parfum d'iode

Il avait dépassé les frontières depuis un moment maintenant et tout sentait le nouveau, l'inconnu, le danger et l'émerveillement. Ses moustaches remuaient et son dos devenait frissons lorsque des senteurs particulières s'engouffraient dans ses narines. Il était venu chercher de l'inspiration sur des terres dénuées de règles, de meneurs, d'arrogance ou de conflits avec le Clan du Crépuscule. Vide de toute âme clanique. Exempt d'entraînements aux soins, barbants de redondance. Et en quête d'inspiration pour les missions qui lui seraient confiées au cours des lunes prochaines. Si certains ou certaines auraient conseillé de consulter le Clan des Etoiles pour puiser des idées salvatrices à la Tribu du Zénith, Pluie n'était pas du tout du genre à s'en remettre à quiconque -encore moins à des mort.e.s. Il sentait que quelque chose, au-dessus de sa tête, resserrait un étau qu'il sentirait bientôt comprimer sa gorge, et il avait besoin de fuir plus régulièrement. Surtout maintenant que Marée devenait incontestablement belle -et incontestablement insupportable de surcroît. Il avait besoin de penser à autre chose qu'elle, besoin d'être plus fort que ça. Besoin de s'occuper les pattes, l'esprit, et pourquoi pas en découvrant de nouvelles choses ailleurs.
Le plus loin possible.

Le jeune matou avait continué par-delà le Prisme Polaire et encore au-delà de l'Escarpement Aqueux qui délimitait l'extrême pointe de leur territoire ; il avait les pattes assez solides pour pousser bien au-delà et en revenir, il n'avait aucun doute là-dessus. Alors il continuait de marcher, et il continua jusqu'à ce que le monde s'ouvre sur la mer une énième fois au détour d'un pan de falaise abrupt et trop escarpé pour être grimpé, côté mer, dissimulant l'océan dont il ne pensait pas être resté si proche. La pierre se ciselait soudain en une immense pente droite qui descendait droit dans une crique à l'eau turquoise. L'écho du ressac se réverbérait enfin sur la roche et entre les arbres côtiers, l'appelant d'un chant familier. Pluie se laissa guider sans réfléchir, les oreilles pointées vers l'avant, prudent à ne pas se tordre une patte ou trébucher et s'ouvrir un coussinet ; il n'avait pas d'autre choix que de rentrer, et préférait le faire sans clopiner ni risquer l'infection.

Encore que maintenant, je sais comment nettoyer une plaie, se railla-t-il intérieurement en bondissant au bas d'un rocher, dans le sable.

La douceur de celui-ci enveloppa ses pattes de chaleur, l'aspirant aussitôt dans une onde d'apaisement. Se laissant aller à se détendre, le jeune mâle s'avança en traînant ses larges coussinets dans le sable, inspirant profondément, expirant tout aussi longuement. L'écume se déposait sur de petits coquillages avant d'être balayée doucement par la vague d'après. Les lieux étaient sublimes, et vierges de parfum de ses congénères. Un lieu où il avait enfin pu fuir les membres de la Tribu qui lui ressortaient par la truffe. Et, comme si le destin se saisissait de cette pensée pour s'amuser un peu de lui, Pluie sentit soudain une effluve féline flotter jusqu'à lui. Quand il fit volte-face, il ne vit d'abord rien. Rien que l'ocre doré du sable, le gris-blanc des pierres, la verdure accrochée à la falaise et le bleu du ciel, saupoudré de coton. Puis il distingua un mouvement -parce que la silhouette avait acceptée de se laisser voir.
Elle s'avança vers lui, d'un pas confiant qui paraissait n'avoir jamais douté de rien en ce monde.
Elle s'avança, magnifique tempête d'or aux reflets d'argent, ses yeux d'ambre parfaitement incrustés au milieu de tout l'or de son pelage.
La silhouette était une chatte d'une incroyable minceur, proche de la maigreur, mais au poil trop propre pour qu'elle souffre de la faim. Elle était très probablement une chatte sauvage, une solitaire, ou une visiteure comme lui -une anomalie dans ce territoire du bout du monde. Elle était plus jeune que lui, de peu, mais il en aurait mis sa patte à couper. Une démarche souple, non réellement grâcieuse vu la résistance du sable, mais ô combien légère. Aussitôt captivé par la créature qui avançait à sa rencontre, Pluie sortit les griffes par réflexe mais ne cracha pas pour la dissuader de l'approcher. Il se battrait contre elle volontiers si c'était ce qu'elle venait chercher, mais son corps était prêt à répondre à un autre appel. Maintenant qu'elle était assez près, il pouvait constater des détails qui lui avaient échappé de loin : une quantité folle de cicatrices qui avaient laissées de petits trous où des estafilades de poils ne repousseraient plus, ou encore des encoches dans ses oreilles. Une combattante, donc ? Expérimentée et suffisamment confiante en elle pour approcher un jeune mâle massif sur un terrain aussi impraticable que celui qu'offrait le sable ? Elle était certes légère, mais elle patinerait comme lui s'ils devaient s'affronter.

"Qui es-tu ?" L'apostropha Pluie d'une voix grave en continuant à dévisager l'inconnue alors qu'elle franchissait les derniers pas qui les séparaient.

Il vacilla. Son odeur... Il la sentit si intensément qu'un petit grognement monta dans sa gorge. Elle sentait au moins aussi bon que Marée, et presque autant l'iode que sa camarade. Une odeur qu'il avait fini par lui coller à la peau et si caractéristique de la chatte noire que Pluie n'arrivait plus à dormir quand elle passait devant sa litière pour rejoindre la sienne. Il se mit à dévorer l'inconnue des yeux, pleinement conscient qu'il laissait y crier son appétit sans filtre. Mais la chatte n'avait pas plus l'air effrayée maintenant que lorsqu'elle n'avait avancé ; maintenant, elle savait, et elle restait bravement à lui tenir tête sans un bruit. Comme ignorant sa question, elle se pencha vers lui pour le sentir à son tour, souriant en le voyant se tendre et prêt à décrocher une patte vers son museau. Lentement, elle se redressa -se dépliant de toute sa longue finesse, avant de daigner répondre :

"Nagath. J't'ai jamais vu ici, d'où arrives-tu ?"

Ce fut au tour de Pluie de se redresser avec un rictus aux babines en surplombant la petite rouquine qui lui soutenait les yeux.

"J'ai fait un sacré bout de marche avant d'arriver là. C'est un pur hasard et je ne compte pas m'attarder. Mais je suis étonné : tu vis ici ? Seule ?"

Elle lui renvoya son rictus, malicieuse et prise d'un rire rauque.

"T'as peur que mon compagnon débarque en courant pour t'écharper ?
-Qu'il essaie, gronda-t-il, les crocs découverts.
-Tu peux t'détendre, le rabroua Nagath, j'suis venue seule. Et j'ai pas de compagnon."

Il n'en fallut pas vraiment beaucoup plus avant que la discussion ne s'arrête, suspendue entre leurs museaux qui n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle avait ses chaleurs, et Pluie y était sensible. Qu'elle ait eu un compagnon ou non, cela n'avait aucune importance puisque Nagath lui témoignait un intérêt réciproque. L'inspiration ne vint pas vraiment ce jour-là, mais le jeune aspirant repartit l'esprit tranquillisé et enfin déconnecté de Marée, des pièges à poser, de la guerre qui se préparait et de l'autorité de Menace d'Orage. Il quitta Nagath à l'ombre du rocher à côté duquel ils avaient grimpé pour plus d'intimité, sans aucune promesse de se recroiser et aucune sollicitation de la rouquine. Elle faisait sa toilette en le regardant partir quand il se retourna une dernière fois, le ventre tressaillant encore. S'il en avait l'occasion un jour, il repasserait la voir. La ville était loin, apparemment, et elle songeait à en partir définitivement pour fuir les dangers perpétuels des rues. Mais ça ne le regardait pas, ce n'était pas son problème. Il avait redouté vaguement que Nagath lui demande de l'accompagner, mais il avait vite compris que la rouquine n'était pas de cette trempe ; il appréciait ça chez elle, sincèrement. Rien que pour son absence d'attachement, il reviendrait peut-être.

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Moi j'adore la race humaine avec du sel et du mezcal - Et sans mentir timal j'suis sentimental -
Brutal en sortie mentale - L'irréel me manie mal - Apparu un jour d'hiver - Voici l'homme-animal
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