Noms : Petit Bayou - Nuage du Bayou - Prince du Bayou.
Age : 21 lunes, il s'est fait nommer guérisseur très récemment.
Sexe : mâle.
Orientation sexuelle : qui voudrait de lui de toute façon ?
Rang : guérisseur.
Histoire. -
Hé, toi, réveille, toi, qui es-tu ? Hé oh ? Quelque chose le poussait. Mais il n'en avait pas réellement conscience. Il avait froid, tellement froid, les petites chaleurs à cotés de lui avaient disparu. Il était seul. Tout seul. Il n'y avait plus personne, plus rien excepté ce grand froid qui l'empêchait de bouger. La voix revint, plus insistante et le chaton ouvrit les yeux. C'est deux grands yeux d'un vert de jade magnifique qui de dessinèrent dans la neige. Le doux timbre comparable à celui d'une plume le caressa entier et le força à réfléchir.
-
Que fais-tu ici petit ? -
Maman ..? Voyant que ce n'était pas sa mère devant lui, le chaton se mit à pleurer de grosses larmes, qui mangèrent ses dernières forces.
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Je veux voir ma maman, gémit-il faiblement.
On le prit par le cou, tandis qu'il tombait dans l'inconscience.
L'arrivée de ce chaton fut fortement débattue. Toute sa fratrie était morte de froid, dans la neige, avant qu'on ne les trouve. Il paraissait lui aussi bien faible, et surtout : à deux lunes il n'avait toujours aucun poil sur lui. Il était laid, et les autres chatons de la pouponnière se chargèrent de lui faire comprendre, et pas de la plus gentilles des façons. L'unique chose belle chez lui devait être ses yeux d'un vert saisissant. Le clan du soir eut du mal à accepter ce vilain petit canard dans ses rangs. Ce que l'histoire ne dit pas mais que le narrateur sait, c'est que ces chatons n'étaient pas désirés par les bipèdes de leur mère, c'est pourquoi ils furent abandonnés dans la neige et que ce chaton n'eut jamais le sang d'un guerrier. Ses faibles défenses immunitaires le firent passer de maladie en maladie, au point qu'il devint habitué de la tanière du guérisseur. C'est là qu'il s'intéressa aux plantes, à la médecine. C'est là qu'il choisit la voix du sauveur plutôt que du meurtrier. On le nomma Bayou pour ses yeux de jade, et il devint apprenti guérisseur.
Sa vie n'était pas plus belle parce qu'il aimait ce qu'il faisait. Il entendait toujours les railleries sur son physique, parfois même sur ses origines inconnues ou ses maigres compétences au combat. Mais son assiduité et son sérieux prouvèrent au camp qu'il avait sa place parmi eux. Le temps passa, Bayou commença à être écouté et respecté, jusqu'à devenir Prince du Bayou, guérisseur soirien, une place respectée et protégée.
Physique. Bayou n'a pas le physique typique d'un chat de clan ; pas de poils, pas de muscle saillants, pas d'air féroce ou de longues griffes. Si Bayou n'a pas l'âme d'un guerrier, il n'y ressemble même pas. Il est le seul à sa connaissance à être sans poil, ce qui le rend unique, sûrement mais pas moins attirant. Le guérisseur a vite compris avec les rires et moqueries du clan du soir qu'il n'était pas un canon de beauté désiré par toutes les femelles, au contraire. Il est bizarre, il se trouve laid, et c'est sûrement ce que les autres pensent de lui aussi. Cette pensée est blessante, mais il s'y est faite, et puis au moins, en étant guérisseur, il n'a pas à chercher l'amour d'une compagne. Uniformément crème, sa peau est constituée de plis sur tout son corps. Encore quelque chose qui le différencie des autres. Une longue queue, de grandes oreilles, peut-être légèrement plus grand que la moyenne et un petit museau, son visage reste banal lui, excepté... excepté ses yeux. D'un vert magnifique et uni, ses yeux brillent comme des joyaux au soleil, constellés de petites tâches plus claires.
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Caractère. Bienveillant, doux et compréhensif, Bayou est le model type d'un guérisseur parce qu'on lui a appris à être ainsi. C'est dans son enseignement. Bayou il est fort, incassable, résistant. C'est ce qu'il montre. Il n'a jamais montré sa tristesse, sa solitude, ses blessures d'avoir été charrié et moqué toute sa vie. Pourtant, le guérisseur ne parle jamais, ô grand jamais de ce qu'il a vécu, de sa souffrance et de ses sentiments. Il placarde un air froid, impassible et calme. Il s'occupe du malheur des autres, pas du sien, même si, jeune, il a longtemps pleuré pour ses différences et son incapacité à se faire des amis. D'ailleurs, pour énerver Bayou, il faut se lever tôt. Ses nerfs semblent pouvoir tenir à n'importe quoi, n'importe quel élève, n'importe quel chaton. S'il avait pu, il aurait été un père formidable. Protecteur, il connait quand même ce qu'il appelle des « techniques d'urgence », peut-être son instinct de félin qui se réveille malgré tout. Mais ce qui est sûr, c'est que jamais il ne regrettera la voix qu'il a pris, même s'il doit soigner chaque jours ceux qui l'ont persécutés dans son enfant. Son pardon est facile de part sa bonté, mais jamais il n'oublie. Car c'est ainsi, les êtres brisés sont les plus généreux, mais aussi les plus impitoyables.