La Pleine Verte

Uniquement composée d'herbe verte (ou presque, quelques buissons se sont permis d'y loger), la plaine est un endroit extrêmement venteux, on y chasse le lapin et quelques campagnols. Les anciens membres du Clan du Soir adorent cette endroit qui ressemble à leur territoire d'avant.

Rossy a écrit:: ~Eveil du Dragon - Etoile du Grand-Bleu

Le vent soufflait, c'était la seule sensation que le meneur percevait au milieu de cette plaine verte et immense. L'herbe abondante et verte bougeait avec harmonie, la Saison Froide n'était pas présente, elle avait épargné le territoire des Étoilés, Etoile du Grand-Bleu avait comprit à la minute où ses yeux s'étaient ouvert sur cet endroit. Le meneur ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer, ce qu'il venait d'apprendre, où de comprendre. Son règne avait trouvé dans un mensonge dont il connaissait désormais l'existance, la colère de son ancienne apprentie n'était rien d'autre que sa propre culpabilité, elle et sa fratrie n'étaient que mensonge et traîtrise. Comment ne s'en était-il pas rendu compte ? Comment est-ce qu'Etoile du Silex avait-elle pu le regarder dans les yeux et lui mentir sans même qu'il ne s'en rende compte ? Il se rappelait parfaitement des doutes qu'il avait eu, la lueur qui avait brillé dans le regard de l'ancienne meneuse, cette expression résigné et ce voeux de ne rien dévoilé sur les circonstances de la mort de l'aubiste. Il l'avait trahi, elle qui lui avait fait confiance pour le nommer lieutenant, il l'avait trahi, n'avait pas chercher plus loin que le mensonge qui était sortit de sa gueule.
Assis sur le sommet de cette plaine, le regard fixant le ciel bleu brillant sur son pelage, Pigeon ne parvenait pas a comprendre. Était-il synonyme de mauvais chef ? Payait-il les erreurs qu'il avait commise ? Peut-être n'aurait-il jamais du rejoindre la Nuit, tout aurait été certainement plus simple ainsi, il n'aurait eu qu'à subir sa solitude et en serait mort peu après sa soeur, il n'aurait pas trahi son amie, car c'est ce qu'elle avait été, ni même son clan.
Nuée Ardente avait raison, il avait été lâche, lui qui prônait le devoir et la droiture, il avait été tout le contraire. Il avait trahi la parole qu'il avait donné à Silex, celle que son passé resterait à jamais coincé au-delà de la frontière nuiteuse, que jamais son clan n'aurait à subir ses démons. Tout était perdu désormais, malgré la douleur toujours présente, synonyme qu'il lui restait encore une vie, il savait que tout était perdu. Lorsqu'il se réveillerait, Basalte serait sans doute partit, et il devrait la bannir, elle et le reste de ses frères et soeurs, il devrait dire au clan ce qu'il s'était passé, et, il partirait. C'était ce qu'il fallait faire, il le savait, dire la vérité et s'enfuir comme le lâche que son apprentie avait toujours vue en lui.
Étrangement, le matou cendre n'avait pas peur, il avait toujours été remarquable pour cela et il se souvenait encore de la remarque de Tempête de Grêle, après la bataille avec l'Aube a la Pinède contre les blaireau, le guerrier avait interpellé le lieutenant pour lui demander comment il pouvait rester si calme. Pigeon n'avait rien répondu, c'était quelque chose qu'il avait toujours su faire, rester courageux. La seule peur qui l'avait toujours tiraillé était de perdre celle qu'il aimait, il n'avait plus rien a perdre depuis.
Un bruit de pas fit détourner le regard du meneur, se retournant pour observer le nouveau venu, Etoile du Grand-Bleu fut surprit de retrouver un vieille ami, jamais il n'aurait penser le revoir, lui, mort peu avant qu'il ne devienne chef. Lui, aurait très certainement fait un bon meneur, c'était certain.
Incapable de soutenir le regard de son camarade, le matou noir et cendre fixa son regard sur ses pattes.

-Eveil du Dragon.

Salua-t-il l'ancien lieutenant.

Chips a écrit:: Il savait. Il savait que ce qu'il s'apprêtait à faire l'exclurait pour toujours des terres du Clan des Étoiles, et que jamais il ne pourrait accueillir Grise Écaille en son sein. Ni Étoile de Silex, ni aucun autre de ses proches… Oui, Éveil du Dragon savait qu'il renonçait à d'heureuses retrouvailles familiales en agissant comme il en avait l'idée. Il avait déjà fait son choix : ce n'était pas revoir ses enfants ou sa compagne dans la mort qui l'intéressait, mais les protéger alors qu'ils vivaient encore. Sa fille rendait son dernier souffle en cet instant et le matou ne pouvait pas lui souhaiter la bienvenue car il avait décidé d'être ailleurs, du côté de Nuée Ardente, qui elle vivrait. Comme Souffle Infernal, comme Aigle Royal, comme Nuage Gris. Il pouvait encore les aider, eux, alors qu'il ne pouvait plus rien pour Grise Écaille ou Frimas Givré. Et s'il voulait épargner le reste de la fratrie, il lui fallait remplir cette tâche. Aussi pénible soit-elle. Il lui fallait demeurer auprès des vivants, il lui fallait les préserver ; l'ancien lieutenant en avait fini avec la frustration et l'impuissance. Désormais, il ferait le nécessaire pour sauver ce qui restait à sauver, et peu importait si cela signifiait s'abandonner à de vieux démons. Peu importait s'il se damnait. Il refusait de voir les existences de ses petits encore en vie être réduites à néant par l'ultime volonté d'un meneur devenu fou.

C'est ainsi qu'Éveil du Dragon se retrouva derrière Étoile du Grand-Bleu, qu'il avait toujours considéré comme un camarade digne de confiance et qu'il aurait probablement nommé lieutenant également si le sort avait voulu qu'il ne devienne chef ; mais la vie était bizarrement faite, et ce jour-là ses sentiments d'amitié pour le matou semblaient bien faibles en comparaison du dévouement inconditionnel qu'il éprouvait pour ses enfants. Pigeon venait de perdre sa huitième vie, arrachée par Basalte : il était fréquent qu'un guerrier étoilé n'intervienne brièvement lors des nombreuses morts des chefs, alors voilà comment le père se retrouvait à contempler l'œuvre inachevée de sa fille… Voilà comment il se retrouvait à terminer le travail. Le meneur gris se retourna finalement vers lui, remarquant sa présence, et prononça son nom sans soutenir son regard ; le mâle écaille ne pouvait pas lui en vouloir. Comment plonger ses yeux dans ceux du compagnon de l'amie qu'il avait trahie, du géniteur des chatons dont il s'apprêtait à briser les vies, et en supporter l'intensité sans ciller ? Étoile du Grand-Bleu ne lui fit pas cet affront, et le guerrier étoilé en fut presque déçu ; il aurait préféré pouvoir se mettre en colère, il aurait préféré s'abattre sur son ancien camarade avec rage, provoqué par une lueur de défiance ou n'importe quel fourmillement de bravade. Mais rien ne vint. Le chat qui se tenait devant lui était humble, toujours aussi digne de son respect qu'il ne l'était avant que la situation ne devienne si compliquée, et Éveil du Dragon comprit alors qu'il lui faudrait arracher la vie de son vieil ami en ayant pleinement conscience de l'injustice de son acte. Aucune haine dévorante ne viendrait l'aider, aucun emportement ne lui faciliterait la tâche, ce n'était plus que lui et ce choix qu'il avait mûrement réfléchi. Le lieutenant devrait tuer de sang-froid pour la première fois de sa vie, et qui aurait pu prédire que cela se révélerait si difficile pour un félin qui avait déjà pris tant d'existences avec une facilité déconcertante… Éveil du Dragon ferma les yeux un instant puis soupira longuement, et lorsqu'il rouvrit ses paupières, seule une infinie tristesse se glissa sur ses traits.

-Tu sais que je ne peux pas te laisser faire ça, Pigeon, déclara-t-il alors d'une voix sombre, ne faisant que repousser l'échéance.

Ils savaient tous les deux de quoi il voulait parler, le défunt en était certain. Le sacrifice de Silex ne devait pas devenir vain.

Rossy a écrit:: Lui aussi, il l'avait trahi, d'une certaine manière. Bien qu'il ne soit plus de ce monde depuis quelques lunes déjà, il avait prit sa place, il avait banni sa compagne et s'apprêtait à ruiner la vie de ses petits encore vivants. Il avait été son ami, lui portait un grand respect, mais il avait oublié ça, lorsqu'il avait du faire un choix. Silex lui avait dit que, quoi qu'il arrivait, il devait faire passer le clan avant tout le reste, et c'est ce qu'il avait fait, comme le sombre idiot qu'il avait toujours été. Jamais il n'aurait penser que tout finirait ainsi, des traitres dans la Nuit, une meneuse prête à tout sacrifier pour sa famille et un père près à renoncer à ces retrouvailles pour protéger les vivants qui lui restait. Car oui, Pigeon se doutait bien pourquoi Eveil du Dragon était présent. A la perte de ses vies, s'était Grive qu'il voyait, ou personne, alors voir ce guerrier devant lui ne laissait pas de doute dans l'esprit du meneur, il devait protéger se famille, et étonnement, Etoile du Grand-Bleu le compris, jamais il n'aurait fait ça pour Troglodyte, Marmotte, Isard ou même Bouquetin, mais, si il avait du arracher la vie de chaque félin sur cette terre pour que Aigle, Faucon, Rossignol, Tourterelle et Grive soient encore en vie, il l'aurait fait sans ciller, sans hésiter. Rien n'était trop dur pour protéger sa famille, rien n'était trop douloureux et chaque sacrifice était une bonne cause. Il connaissait cet amour que l'on portait pour sa famille, cet amour qui nous bouffait et qui devenait la seule raison pour laquelle on doit tenir. Et lui, sur cette plaine, il s'apprêtait à détruire celle de sa famille, il allait mettre fin à cette famille et à tout ce qu'elle représentait.

"-Tu sais que je ne peux pas te laisser faire ça, Pigeon."

Oui, il le savait, malgré a tristesse qui transperçait de son ancien camarade, il le savait. Il devait protéger sa famille, et Pigeon voulait protéger les vivants. Jamais il n'aurait pensé que ce voeux lui effleure l'esprit, lui qui avait toujours voulu qu'une chose : retrouver sa famille, il se retrouvait à vouloir vivre pour protéger sa deuxième famille, celle qui l'avait adopter alors qu'il n'était qu'un jeune matou détruit par la mort de sa compagne. Il se retrouvait à vouloir protéger ses amis.

-Je sais. Miaula le meneur d'une voix basse. Mais je ne peux pas faire autrement.

Chips a écrit:: Le matou écaille comprenait. Étoile du Grand-Bleu avait voué sa vie au Clan de la Nuit, il lui avait offert sa loyauté, et rien d'autre ne le retenait désormais ; n'existait-il pas que pour sa tribu ? Sa famille, sa vraie famille, il l'avait perdue. Aucune raison ne pouvait justifier qu'il trahisse les siens et laisse des menteurs s'en sortir. Mais pour Éveil du Dragon, tout était différent… Oh, il aurait aimé être ce félin, celui qui sacrifiait tout au nom de son Clan. Il aurait aimé posséder les mêmes principes que son vieil ami. Ce n'était pas le cas, et cela ne l'avait jamais été : aujourd'hui, hier et demain, la vérité était toujours la même. Éveil du Dragon faisait passer sa famille avant tout le reste. Sa sœur, ses enfants, ses nièces et neveux, sa compagne… Il avait toujours été question d'eux, et ce depuis la nuit des temps. Sa vie entière tournait autour d'eux, ces félins qu'il aimait de tout son cœur et pour qui il avait déjà mis le Clan en danger, parfois sans même s'en apercevoir… Finalement, le fait qu'il n'ait jamais pu devenir chef n'était que justice. Éveil du Dragon ne méritait pas de mener cette tribu qu'il avait trop souvent mise de côté pour sa famille. Oh, bien entendu, il avait également pris des décisions dans l'intérêt de son Clan et par loyauté, il avait renoncé à ses petits avec Baie de Givre, mis un terme à sa relation avec Cristal Pourpre, s'était toujours acquitté de ses tâches de guerrier et battu pour ses camarades… Mais malgré tous ces actes qui l'avaient mené au poste de lieutenant, la réalité n'en était pas moins présente : son cœur appartenait à sa famille. Il avait toujours appartenu à sa famille. Et il avait failli bien trop souvent à son devoir de la protéger ; Éveil du Dragon ne pouvait plus contempler la liste de ses échecs s'allonger et lui prendre ses derniers êtres chers. C'était terminé. Il aiderait Basalte, il aiderait ses enfants, il aiderait Veille des Ténèbres et ses fils, il aiderait Égérie des Lucioles et ses chatons, il les aiderait jusqu'au bout. Quel qu'en soit le prix.

-J'en ai conscience, murmura-t-il alors après un long silence, déjà meurtri par les événements qui suivraient. C'est pour ça que je suis là.

À ces mots, l'ancien lieutenant bondit sur son ami et roula à terre avec lui, ayant presque l'impression qu'il ne s'agissait que d'un jeu ; sauf qu'il savait pertinemment que l'issue n'aurait rien de ludique. Plaquant Pigeon à terre dans un mouvement vif, il secoua doucement la tête et marmonna entre ses crocs :

-Pardonne-moi.

Rossy a écrit:: "Relève toi, bats-toi."
Cette voix frappait ses tympans avec une telle brutalité qu'il avait la sensation de devenir sourd. Cette voix lui disait quelque chose, mais le meneur ne parvenait pas à savoir quoi. C'était comme si le temps c'était arrêté, il était là, allongé sur l'herbe, Eveil du Dragon le surplombant de sa hauteur, et il se voyait, il les voyait, ces deux corps imobiles comme si le temps avait immortalisé ce moment, que tout n'était qu'image que l'on pouvait rembobiner et repasser à l'infini, comme un jeu, un stupide jeu qui venait de se détraquer.
-Relèves-toi.
Cracha la voix à ses oreilles, devenant plus net. Regardant ces deux corps immobiles, Pigeon détourna le regard, à ses côtés, il reconnaissait la silhouette de la femelle blanche. Il l'avait si peu connu... Aurore Nivéale se tenait à ses côtés, comme lui, elle ne pouvait pas interagir avec la réalité qui s'était stopper, ils n'étaient que des spectateurs.

-Pourquoi tu ne tes pas battus ?

Demanda-t-elle, son regard lançant des éclairs, comme si toute la colère du monde se trouvait dans ses yeux. Le guerrier hocha la tête.

-Qu'est-ce qui se passe ?

Ce fut au tour de la guerrière aux yeux vairons d'hocher la tête. Comme si elle n'avait aucune réponse à ses questions, elle non plus. Alors, il retourna son regard vers la scène, toujours figé.

-Je veux juste comprendre.

Miaula une nouvelle voix qui le fit sursauter, le coeur battant, le meneur se tournant vers la nouvelle voix. Grâce du Bouquetin se tenait face à lui, son pelage roux constellé d'étoile pouvait presque la confondre avec Grive, mais ce n'était pas elle. Nuage d'Isard se tenait à côté d'elle, droit, fier, et Pigeons sentit une rancoeur qu'il n'aurait pas soupçonné envers son fils.

-J'espère que tu as honte.[/i]

Miaula-t-il froidement alors que l'apprenti ne détournait pas le regard.

[b]-C'est bien, tu as plus de courage que de ton vivant. Cracha le vivant avant de lâcher un rire crisper, alors qu'Isard regardait enfin ses pattes. Ou pas...

-C'est quoi ton problème ? Tu n'as pas honte de traiter ton fils de la sorte ?

S'interposa Grâce du Bouquetin, comme si la mort lui avait aussi donné du courage. Pigeon se demanda comment il avait fait pour là prendre pour Grive la première fois qu'il l'avait rencontré. L'observant avec dégout, il miaula froidement :

-Il n'est pas mon fils.

Puis il détourna le regard alors que d'autres félins apparaissait.

-Pourquoi tu ne t'es pas battut ?

Cette voix... Il ne pensait ne jamais l'entendre de nouveau, Souffle du Campagnol se tenait au milieu des autres étoilés, grand, comme il l'avait toujours été.

-Pour quoi faire ?

Demanda-t-il alors que le respect s'imposait au meneur. Ce petit avait été si courage, comment pouvait-il ne pas se montrer honnête ?

-Alors quoi ? Tu abandonnes ton clan ?

Etoile du Grand-Bleu secoua la tête.

-Ce n'est pas mon clan.

-Pardon !?

La voix de Nuée du Sizerin résonna, plus indigné encore que celle des autres.

-Je t'aurais suivi n'importe où, dans n'importe quelle bataille si celle contre les blaireaux ne m’avaient pas achevé. Tu y avais montré un courage sans faille, une détermination à toute épreuve. Tu as été un véritable guerrier ce jour là, d’une assurance sans faille, tu n’étais pas stressé, tu n’avais pas peur. Alors, pourquoi ne t'es tu pas battu !?

Le meneur ne répondit pas, bien sure qu’il savait pourquoi il ne s’était pas battu. A quoi bon ? Bien sure qu’il aurait pu s’en sortir. Eveil du Dragon était l’un des guerriers les plus féroce que le matou cendré avait jamais rencontré, mais il aurait pu le battre, il le savait, au fond de lui. Mais l’ancien lieutenant voulait protéger sa famille, il voulait sa rédemption, protéger les siens. Et Pigeon… Il ne souhaitait que les rejoindre.
Peut-être ne le réalisait-il que maintenant, dans cet instant vain et éternelle, peut-être ne l’avait-il compris que lorsque le guerrier étoilé s’était retrouvé au dessus de lui, prêt à l’achevé, mais il l’avait réalisé. Dans cette fraction de seconde qui s’éternisait sous ses yeux, il s’en était enfin rendu compte. Il ne souhaitait pas sauver son clan, parce qu’il ne l’aimait pas, mais parce qu’il n’était pas sa famille, non, il n’était qu’une illusion dans laquelle il s’était renfermé, il n’était que l’image d’une famille qu’il avait perdu. Il était comme Eveil du Dragon, il ferait tout pour sa famille, sa vraie famille, et la seule chose qu’il pouvait faire pour eux, c’était de les rejoindre.
Peut-être que certains l’avait compris, il en était même certains, et c’est sur cette pensée que Souffle du Campagnol s’approcha et lui toucha le museau. Peu importait ce que le guerrier allait faire, il l’acceptait.

-Tu n’as pas su faire preuve de Courage, Pigeon. Alors je te retire cette vie.

Un instant, le paysage changea, et Pigeon se retrouva une nouvelle fois devant Basalte, son autre lui était planté là, Nuée Ardente leurs tournant le dos.

-Tue moi.

Miaula-t-il alors que la guerrière s’apprêtait à partir. Puis tout disparu et le guerrier retrouva les étoilés. Il comprit que ce n’était qu’un souvenir que Campagnol faisait ressurgir, avant que celui-ci ne s’éloigne et laisse sa place à Oreille Tombante.

-Tu étais mon ami et je te faisais confiance. Mais tu n’as pas eu Confiance en Etoile de Silex. Je te reprend cette vie.

Encore une fois il retrouva son autre lui, en haut du promontoire alors qu’il expliquait au clan que Silex était banni, puis les défunt réapparurent.

Cela dura un temps que le meneur ne pu déterminer, on lui retira l’espoir, l’amour maternel, le bonheur, la passion, la joie de vivre et la loyauté. Chacune de ces vies arrachées étaient accompagné d’un souvenir, un souvenir que, parfois, lui-même avait oublié. Puis, enfin, Aurore Nivéale s’approcha.

-Ton clan aurait du pouvoir compter sur toi, toujours. Mais tu n’as pas été là pour lui et personne ne devrait pouvoir te pardonné, comme tu n’as jamais pardonné. Je te reprend le Pardon.

L’image de Museau Balafré se métamorphosa sous ses yeux et pour une raison étrange, il ne ressentit aucune haine. Le clan des Etoiles avait fait erreur, il avait pardonné depuis bien des lunes au lieutenant, mais peu importait, il ne pourrait jamais le lui dire.
D’un coup, les étoiles disparurent et le temps reprit son cours. Il n’y avait plus de deuxième lui, mais juste lui, sous Eveil du Dragon.

-Nous ne somme pas si différent

Souffla-t-il au lieutenant avant de sentir ses crocs transpercer son coup. C’était fini, enfin.