༄ Envol Noir ༄
& Cœur d'Araignée

Envol Noir ne pouvait cesser de croire que le guerrier était stupide. Du moins, ses arguments l'étaient ; il ne parvenait à comprendre pourquoi il se prenait autant la tête. « Est-ce parce que nous sommes les seuls à nager que nous sommes en tort ou idiots ? Tu ne vas pas aller très loin en réfléchissant ainsi... Demande-toi plutôt pourquoi nous procédons ainsi » miaula-t-il avec détachement.

Âme Brûlante a écrit:

Âme Brûlante aka Vie

« La tristesse est devenue mon amie intime,
avec la souffrance,
la méfiance, et d'autres.
Ils sont tous venus habiter en moi, et moi,
je les ai accueillis
parce que je n'avais pas le choix. »

Feuille d'Agate & Âme Brûlante

- Tu observes ? rit-il en s'approchant de la frontiere.
- Tu observes surment la beauté du chat devant tes yeux. continua-t-il en fixant le matou.

Il resta quelques instants sans bouger, le Zénithien était seul.

- Ne t'avises surtout pas a depasser la frontiere !

Dragon Enguirlandé a écrit:

@"Etoile Claire"

« When I was a child, I heard voices
Some would sing and some would scream
You soon find you have few choices
I learned the voices died with me. »
• NUAGE DES PROFONDEURS •
aka Nuage du Dragon

Une silhouette se découpait de temps à autre dans la faible lumière du clair de lune, parée des reflets argentés que l'astre jetait sur elle et ondulant de buissons en buissons, d'aspérités en aspérités pour se dissimuler au regard de Nuage des Profondeurs, telle une bête qui traquait sa proie. Le matou ne l'avait pas encore remarquée, mais son épaisse fourrure hérissée sur son échine trahissait le sentiment de malaise qui s'était emparé de lui : il se savait observé. Son cœur se mit à battre la chamade alors que ses pattes le menaient vers les hauteurs de l'Empire. Là-bas, si quelqu'un épiait bel et bien ses mouvements, alors il y trouverait la mort. Que l'un des sbires de Cobra apprenne ses petites escapades en territoire ennemi, et c'en était fait de lui. Mais malgré cette certitude, le jeune effronté marchait droit vers la montagne sans jamais se retourner, ignorant cet instinct de survie qui avait régné sur ses premières lunes d'existence et qui lui criait désormais de s'enfuir loin, de retourner sur la Presqu'Île, en sécurité avec son père et sa sœur. "C'est ma chance de me rattraper" se martelait-il sans ciller pour se donner la force de retourner à l'Empire. Là-haut, sa jumelle l'attendait. Gouffre ne pouvait pas l'abandonner à son triste sort, de toute façon. Il devait poursuivre. Et si quelqu'un l'observait bel et bien, alors… sa vie était entre les pattes du Clan des Étoiles. Cette idée lui arracha une grimace et le novice eut un bref instant d'hésitation, durant lequel ses oreilles tressaillirent au son étouffé de quelqu'un qui se glissait dans les fourrées, derrière lui. Se retournant d'un bloc, Nuage du Dragon dévoila des crocs étincelants et bondit vers l'origine du bruit, ses yeux bicolores luisant de sauvagerie ; il le tenait ! Il survivrait. Si quelqu'un devait y passer ce soir, c'était l'espion, il ne le laisserait pas le faire tuer. Percutant alors son adversaire de toute sa masse, il le délogea de son buisson et roula avec lui sur quelques longueurs de queue de renard, avant de se redresser en feulant. Il reconnut finalement Nuage d'Orties, et força son pelage tacheté à retomber, malgré la méfiance qui l'électrisait encore jusqu'au bout des moustaches. Ses muscles frémissaient sous sa fourrure, trahissant son envie de se battre, et si cela n'avait pas été l'apprenti de son père, il lui aurait probablement sauté dessus pour finir ce qu'il avait commencé. Mais il était intouchable. S'attaquer à un irréductible alors que sa position dans le Clan de la Nuit était aussi précaire, cela relevait du suicide.

-T'as des envies de finir en chair à corbeau, espèce de cervelle de souris ? cracha-t-il alors, faute de pouvoir lui faire tâter de ses griffes. Qu'est-ce que tu fous là ? Si un membre de l'Empire nous tombe dessus, on est morts, tous les deux !

Etoile de l'Aube a écrit:

~Avec Nuage Glacé~

Nuage des Abîmes
« Témoin pétrifié des premiers jours du monde,
Il était sous le ciel avant l’humanité. »

Le matou s'était perdu. Il ne pouvait en être autrement puisqu'il ne reconnaissait pas du tout ce qui l'entourait. Pourtant, avec Péché et leurs mentors, ils avaient fait le tour du territoire, ils leur avait montré chaque recoin, chaque espace et chaque "frontière" et pourtant, le matou se retrouvait sur ce lieu inconnu, qu'il n'avait jamais vue. Il fallait dire qu'il n'avait reconnu aucun des chemins qu'il avait emprunté.
Fatigué par sa marche, le matou se laissa finalement choir sur un surplomb. Bien qu'il n'avait désormais plus faim, le matou de cendre était toujours faible et amaigris et blessé. Ses plaies cicatrisaient doucement et il essayait du mieux qu'il pouvait de faire des efforts. Quelques fois, il retrouvait la réalité. Une existence qui lui paraissait étrange et loin de sa réalité. Mais, comme aujourd'hui, il se retrouvait bien plus souvent dans cet état d'inexistence, rien n'était important, rien existait. Il avançait simplement, seul, le regard dans le brouillard, presque aveugle malgré un oeil voyant.
Fermant un instant les yeux, le matou entendit un bruit non loin, mais il ne bougea pas.